Ciné-Zoom

Zoom Comédie

Nos avis : Il ne manque plus que "mes emmerdes" pour finir la chanson de Charles Aznavour, mais les amis et les amours, suffisent pour en avoir, c'est systématique et tellement sympathique. Lorraine Lévy en adaptant le roman de son frère réalise une comédie pleine de bons sentiments et de solidarité dans ce microcosme français à Londres. Tous les personnages sont intéressant et représentent un peu chacun de nous avec nos amis et nos amours. Les comédiens et le casting sont tous parfaits dans leurs rôles respectifs. Gérard Chargé 2 Zooms

Une comédie tragique, à l'intrigue continuellement remise en question. Un scénario intéressant enrichi d'humour. Il s'agit de l'adaptation d'un roman que je n'ai pas lu, mais je dois dire que même si cette retranscription à l'écran n'est pas fidèle sur tous les points au livre : elle rappelle bien les tracas du quotidien, le comportement tout à fait affligeant de certaines personnes qui n'est pas forcément exagéré dans ce film, et aussi les difficultés en amour,rencontrées par certains hommes... presque tous les hommes ! Nicolas Mercier (16 ans) -Stagiaire.

Rencontre Ciné Zooms avec la réalisatrice Lorraine Lévy, Vincent Lindon et Pascal Elbé à Marseille pour Cinestival 2008. Stage effectué par Nicolas Mercier (16 ans) dans le cadre de CINESTIVAL Marseille / Juin 2008.

Mes impressions sur la Conférence de presse : Interview de Lorraine Lévy, Vincent Lindon et Pascal Elbé.
C'était une ambiance relax parmi les journalistes au Pullman Palm Beach de la Corniche à Marseille. Les comédiens et la réalisatrice eux, semblaient un peu tendus. J'ai assisté à des questions un peu superflues de la part des journalistes.

Pour Lorraine Levy, son film est "une dichotomie d'histoire d'amour et d'amitié mélangés et d'un lien fraternel entre les deux personnages principaux, chaque personnage est le miroir de l'autre." Elle voulait recréer une ambiance isolée dans ce quartier français de Londres. Elle est heureuse que cette comédie touche hommes et femmes. "Ce film n'est pas à recevoir comme une leçon, mais il décrit bien les personnes d'aujourd'hui."

Lorsque que nous avons interrogé Vincent Lindon pour son rôle de Mathias, il nous a dit que pour lui : "le cinéma et la vie réelle se rejoignent et je ressemblait beaucoup à mon personnage, j'ai aimé jouer l'extraverti, l'égocentrique. Mon personnage a la main sur le coeur, mais il ne manque pas pas de le rappeler. J'ai beaucoup aimé jouer ce personnage et collaborer avec les autres acteurs." Il a terminé en nous exposant une des nombreuses faces de la nature humaine : "L'humain s'accroche à ce qu'il aime." nous a t-il dévoilé.

Pour Pascal Elbé qui a aussi aimé travailler avec Vincent, "le métier d'acteur est le métier de l'art du mensonge.
Mon personnage lui s'enferme pour éviter la souffrance mais ne me ressemble aucunement."

Bref après cette conférence, un apéritif pour tout le monde dans la bonne humeur tout en parlant business.

Ecrits supervisés et corrigés par Gérard Chargé, sans dénaturer l'essentiel.
On peut signaler que Nicolas, a fait preuve d'un certain professionnalisme et d'une bonne analyse. (GC).

Propos supplémentaires

Lorraine Levy : "Ce qui est difficile quand on décide de faire une adaptation,, ce sont les choix, car le cinéma, c'est un point de vue. J'ai juste demandé à mon frère Marc de changer la fin pour le film, il a été partant et il m'a laissé tranquille. Il a lu et validé le scénario. Il m'a laissé faire et m'a fait confiance. Un film, c'est un autre voyage, par rapport au roman. Avec ce film, je pense être plus proche de l'univers de mon frère, que le 1er film qui avait été fait par les américains et produit par Spielberg : "Et si c'était vrai". Il ne m'a pas contredite sur ce point. Quant on est dans une histoire d'amitié et que l'amour arrive, il peut y avoir une difficulté à venir. La solitude de l'autre engendre cela dans le film. Mes deux personnages sont opposés, ils se rendent meilleurs l'un l'autre en cohabitant. Si j'ai recréé la vie d'une communauté française dans un quartier de Londres, c'était pour recréer une ambiance comme "Le prisonnier" ou "Truman Show" : la réalité et le monde virtuel se côtoient. Le quartier français de Londres est un peu comme ça. Ils sont six personnages, une bande de copains venus là ensemble et l'on se sert de la réalité pour raconter une histoire. Ce film parle des choses de la vie, Mathias et Antoine sont des hommes sensibles."

Vincent Lindon : "Sur un tournage, je dis je. Je ressemble beaucoup à mes personnages, je confonds les deux quand c'est un bon scénario. Chaque jour, sur ce film, je n'ai jamais vu la fin du tournage : la complicité était notre quotidien avec Pascal et les autres, et cela ne se travaille pas. J'ai beaucoup aimé les gens avec qui j'ai travaillé sur ce film. Pour moi, sur un film comme dans la vie, ça passe ou ça passe pas ! Comme on s'aime bien, on aime les autres. Ce sont des personnages "à la Yves Montant dans les films de Claude Sautet", jouer m'a parfois fatigué : je suis épuisé à la fin d'un tournage, Mathias c'est un peu moi."

Pascal Elbé : "On fait un métier de mensonges, et quand l'étincelle se produit, c'est beau. Quant-il y a un conflit, il faut faire quand même. Avec Vincent, on ne se connaissait pas avant le film, et l'étincelle s'est produite. Et de plus quand le capitaine du bateau vous aime, on est des mômes. Si on se sent aimés, tout va bien ! Il est vrai qu'il y a un peu de moi aussi dans mon personnage. On met un peu de soi quand on joue ce type de rôle. Antoine s'est composé une sorte de carapace pour affronter et s'enfermer dans sa solitude, il est immature. Il ne veut plus s'ouvrir et se ferme pour éviter l'ouverture, il préfère rester dans sa solitude et ne plus souffrir. Il y a une très belle phrase de Brassens : "Il n'y a qu'un lit qui sépare l'amitié de l'amour." L'amitié est une maîtresse absolue !"

Propos recueillis par Gérard Chargé.

Photos : Gérard Chargé (A.C.R.)