Zoom Comédie
Sortie : le 2 Juillet 2008
VU - 3 Zooms
Comédie - 1h26
Titre original : Made in Italy
Distributeur : Pyramide Distribution
Musique originale composée de grands standards de la chanson italienne.
Site officiel : www.pyramidefilms.com
L'histoire : Un écrivain, 35 ans, en mal d'inspiration, de succès et d'amour. Le voilà parvenu à l'âge adulte sans vraiment en être un, il lorgne toujours du côté d'une enfance bénie passée en Italie, auprès d'un père fantasque, éblouissant, comme un personnage de pays fantastique. Du moins le croit-il...
Il redécouvre son pays d'enfance et un père mythique avec des yeux d'adulte. De la haine à l'amour, du ressentiment au pardon, il va redéfinir le sens de sa propre identité, de sa propre existence, réconcilier la France qui est en lui avec son Italie natale. En un mot, grandir, devenir enfin adulte…
Stéphane Giusti : "L'idéal, se serait de faire un film en Italie, en italien, qui ne parle pas de l'Italie, mais vu le contexte, on ne peut pas s'empêcher de parler d'elle. C'est en quelque sorte une suite à mon film précédent : "Bella Ciao", je m'amuse avec mon appartenance italo-française. Entre temps, mon père à faillit mourir et nous nous sommes retrouvé avec ma soeur, d'où le fond du film. D'une chose qui était assez dramatique, cela m'a fait rire... J'ai voulu rendre un hommage au cinéma italien et créer un personnage à la Victorio Gassman, un macho "latin love". Dans le film, c'est une époque mythique qui est confrontée à celle d'aujourd'hui, qui n'est pas très glorieuse, car les italiens n'ont pas pris la bonne direction."
"Les comédies fonctionnent avec les clichés et l'on est parfois prisonnier de ce que l'on montre, nous sommes tous des clichés ambulants. Un pays sans fantaisie est en danger de mort, je trouve que la France manque de fantaisie. En Italie, il reste une courtoisie corporelle, en France on est devenus plus agressif, dans le rapport aux autres. Je me permets une course à l'idiotie avec la télé italienne dans "Made in Italy", car le monde de la télévision y a pris tellement de place, c'est démentiel, Les télés y sont allumées 24h sur 24.
Amira Casar : "En Italie, les femmes sont très fortes. J'ai travaillé très jeune en Italie, dès l'âge de 14 ans et j'ai été fascinée par les italiennes, fortes, drôles et généreuses. On sent cela dans les films italiens. Elles sont humaines et secrètes à la fois, entre la Maman et la Putain : et elles assurent, nous non. En Italie, le burlesque est assuré aussi, ils assument. Je pense que rien n'est sacré, on peut rire de tout : la mort fait partie de la vie. Françoise Fabian, qui est ma mère dans le film, est ce que j'aime dans ces femmes-là. Elles sont libres, ce sont des "Divas", dans le sens que "c'est vivre de mon amour de mon travail de mon Art". Elles prenaient des risques et je me reconnais dans cela. Françoise est avec les Catherine Deneuve, les Jeanne Moreau, qui est ma marraine de cinéma (j'en suis fière !). Elles ne sont pas chochottes et ce sont toutes pour moi des secondes mères. Et comme elles, j'ai un appétit féroce pour l'Art et pour la Vie. L'Art pour l'Art ! Ma mère est sublime, mais au cinéma, j'ai la possibilité d'autres filiations, toutes ces femmes sont raffinées sans être snobs : ma mère aussi rassurez-vous. Je suis peut être aussi quelque part un peu leur mère. Il est important que les rôles puissent bouger, se transformer, s'inverser, aussi bien dans la vie qu'au boulot. "
Amira Casar : "Pour mon personnage, j'ai travaillé avec mon corps, et c'est essentiel pour tout acteur italien, pour le gestuel. Michel Piccoli est aussi de ceux-là. Je ne sais pas si je suis actrice pour me cacher ou pour me montrer. Dès que quelque chose détonne, on l'accepte plus de l'étranger. J'avais envie de faire à nouveau une comédie, il faut jouer sincère et j'aime ça, puis retravailler avec Stéphane m'a séduit aussi. Avec lui, tout est simple, et on se parle moins lorsque l'on a déjà travaillé ensemble : le jeu est plus fluide. Mon personnage est un femme en quête d'identité, et elle est sur le siège arrière, une enfant mal aimée et mal regardée, du moins, c'est ce qu'elle croit. Elle a un charme caché, c'est un personnage beau et touchant. Je pense avoir des choses en commun avec Isabella."
Pour conclure quelques bonnes paroles d'Amira : "Tous les gens qui sont frustrés sont malades du pouvoir. Et aujourd'hui plus qu'hier, je pense qu'il y a besoin d'une solidarité que l'on doit retrouver dans tous les secteurs de notre quotidien."
(Propos recueillis et photos par Gérard Chargé). Une belle rencontre avec un réalisateur d'une grande simplicité, qui aime les acteurs et les gens et avec une actrice de caractère, de tempérament, qui tient un discours passionnant sur son métier, sur l'Art et sur ses choix. Des rencontres qui élèvent ! GC
En savoir plus sur Amira Casar : (Tout sur elle : www.amiracasar.com)
Amira Casar est à l'affiche également dès mercredi 8 Juillet de LE VOYAGE AUX PYRENEES de Arnaud et Jean-Marie Larieu, avec Sabine Azema et Jean-Pierre Darroussin.
- Elle sera bientôt à l'affiche de UNE NUIT DE CHIEN de Werner Schroeter, avec Pascal Gréggory, Bruno Todeschini et Eric Caravaca. De BANC PUBLIC (Versailles Rive Droite) de Denis Podalydès, avec Bruno et Denis Podalydès et Olivier Gourmet. De INTRUSIONS de Emmanuel Bourdieu, avec Natacha Régnier et Denis Podalydès.
- Bientôt à la télé avec LES HERITIERES de Harry Cleven avec Jacques Weber et Jean Benguigui.
- En tournage avec Sylvie Testud de GAMINES de Eléonore Faucher.
- En projet : LA VERITE SI JE MENS 3
Quand à Stéphane Giusti, il prépare une comédie sur un transexuel, qui nous promet une approche drôle et touchante à la fois : affaire à suivre !
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