Ciné-Zoom

Né le 26 juin 1966 à Armentières, dans le Nord, de son vrai nom Daniel Hamidou, Danny Boon est issu d’une famille modeste du Nord, il est né d’un père algérien kabyle ex-boxeur devenu chauffeur routier, et d’une mère française, ch'timie. Il emprunte son nom de scène à un héros d'une série télévisée, Daniel Boone, un trappeur américain. Cette série passait à la télévision le mercredi après-midi au milieu des années 1970.

Il a d’abord tenté sa chance en entamant des études d’arts plastiques avant que le démon de la scène ne le rattrape définitivement. C’est en régional de l’étape qu’il va se présenter à un festival de café-théâtre à Armentières, Il arrive à Paris en 1989, où il fait le mime dans la rue pour gagner sa vie tout en se produisant sur de nombreuses scènes ouvertes comme celle du Théâtre Trévise.

Son style préféré est le one-man-show, qui lui permet de camper des personnages divers qui s’adressent au public pour raconter leurs mésaventures. En 1993, Patrick Sébastien devient son producteur. Ses sketches s’inspirent de situations quotidiennes, qui interpellent le vécu des spectateurs, telles que l’attente interminable dans un bureau de poste, ou les multiples incidents liés à la conduite automobile.

Après de nombreux succès d’estime dans des festivals, de Cannes à Montréal, il finit par montrer sa bobine à la télé et peaufiner ses one man shows. L’un de ses premiers grands succès est une série de sketches "Je vais bien, tout va bien”, présentant un dépressif qui essaie de vaincre ses angoisses par la méthode Coué, en répétant sans relâche "Je vais bien, tout va bien, je suis gai, tout me plaît, je ne vois pas pourquoi, pourquoi ça n’irait pas". Il est propulsé parmi les comiques les plus populaires.

Suivront “Dany Boon en parfait état”, “Dany Boon fête ses 10 ans”, et plus récemment “Waïka”. Où un de ses sketches cultes est le K-way, où il narre les difficultés liées à l’enfilage puis au port de ce vêtement de pluie.  Ces sketches deviennent populaire comme les mésaventures de Jean-Pierre, obsédé par le culturisme à tel point qu’il reste un jour coincé dans la salle de sport, ou d’un simplet voulant communiquer son goût de la lecture au public, en lui faisant partager un passage d’un roman des éditions Harlequin.

Au cinéma, il apparaît d’abord de manière anecdotique en 1994 dans le drame "Le grand blanc de Lambaréné" de Bassek Ba Kobhio, la comédie "Oui" d’Alexandre Jardin, mais aussi "Le déménagement" d’Olivier Doran où "Bimboland" en 1998. Il y rencontre Judith Godrèche qui deviendra sa compagne.

Il est également musicien: on connaît sa version de Piensa en mi (interprété par Luz Casal dans le film Talons aiguilles de Pedro Almodóvar) mais aussi ses propres chansons comme Le Blues du 'tiot poulet. En 2002 il divorce avec Judith Godreche.

En 2003, il met en scène une pièce de théâtre, "La Vie de chantier". Cette pièce narre les déboires d’un jeune propriétaire qu'il interprète d’un hôtel particulier, dont la livraison est retardée à cause de l’incompétence et de la malveillance des employés de l’entreprise chargée du chantier. L’adaptation de cette pièce au cinéma, "La Maison du bonheur" sort en salle en 2006, marque les débuts de Dany Boon en tant que réalisateur. Le film, dans lequel joue notamment Michèle Laroque, a attiré 1,1 million de spectateurs en France. Il se marie avec Yaël Harris, qu’il a rencontrée en 2002.

 

Il faudra attendre 2004 et l’oubliable "Pédale dure" pour le revoir sur grand écran en notable homosexuel aspirant à une vie de famille. Mais c’est surtout avec son rôle de soldat dans "Joyeux Noël" de Christian Carion pour lequel il sera nommé aux Césars que le public reconnaîtra enfin son talent. Cet aspect méconnu de la Première Guerre mondiale, celui des fraternisations entre camps adverses est abordé comme un contre-emploi de soldat de l'humour... et de l'émotion.

Sa carrière au cinéma trouve un second souffle. Francis Veber lui confie un rôle important auprès de Gad Elmaleh et Daniel Auteuil dans "La doublure". Ils se retrouvent ensuite pour former le tandem de "Mon meilleur ami" de Patrice Leconte, dans le rôle d’un quidam dont un arrogant marchand d’art va vouloir faire son ami pour épater la galerie. Rôle qu’il habite avec un talent unanimement reconnu. Il participe à de nombreux projets à venir, dont "Astérix aux jeux olympiques".


En février 2008 sort le film "Bienvenue chez les Ch'tis" qu’il a réalisé, écrit et où il tient l’un des deux premiers rôles. Le film est d’abord projeté dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Somme (départements où l’on parle le ch’ti), une semaine avant la sortie nationale. Il bat le record d’entrées au cinéma pour un film en France pour une première semaine avec 4 458 837 spectateurs et totalise 5 014 229 spectateurs si l’on rajoute les trois départements où le film a été diffusé une semaine plus tôt. Le film connaît aussi un grand succès en Belgique, dans la région frontalière qui a une forte proximité culturelle avec le Nord de la France mais également dans le reste de la Belgique francophone. En tout, le film totalise plus de 20 millions de spectateurs en quatre semaines. Le 6 avril 2008, le film dépasse "La Grande Vadrouille" comme plus grand succès pour un film français au box-office national. Le film a totalisé à ce jour 20,4 millions d'entrées en France et connaît un grand succès dans les pays étrangers où il est déjà sorti tels que: l'Allemagne, la Suisse, la Belgique, le Portugal, l'Italie, la Pologne, l'Australie, le Canada et le Luxembourg entre autres.

Il a été désigné "personnalité de l’année 2008" par un sondage qui a été réalisé par les internautes de RTL et du quotidien Le Parisien et figure en 2e position dans la liste des personnalités préférées des Français pour l'année 2008, selon le classement réalisé deux fois par an par l'Ifop pour le Journal du Dimanche. Dany Boon est devenu en 2008 l'acteur le mieux payé de l'histoire du cinéma européen avec un revenu pour l'année d'environ 26 millions d'euros. En 2009 il est membre du jury du 35ème Festival du cinéma américain de Deauville.