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| MAHAMAT SALEH HAROUN |
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Réalisateur, scénariste et acteur Tchadien
Né en 1961 à Abéché au tchad, Mahamat Saleh Haroun a 8 ans lorsqu’il voit son premier film. Le souvenir du sourire en gros plan d’une belle femme indienne face caméra dont le jeune garçon se croit le destinataire s'imprime dans son esprit. Après avoir été grièvement blessé, il fuit vers le Cameroun voisin. Il part en exil à 17 ans de son pays en pleine guerre civile et adopte ensuite la France comme terre d'accueil.
Il entre au Conservatoire Libre du Cinéma Français et travaille comme journaliste pour assurer une indépendance financière. Il intègre l'IUT de Bordeaux en 1986. Il devient ainsi journaliste pour la presse régionale puis pour une radio locale.En 1994, il réalise son premier film, un court métrage "Maral Tanie" qui le drame des mariages arrangés, et décroche une récompense au Festival "Vues d'Afrique". Après avoir tourné plusieurs courts-métrages, il se lance en 1999 dans son premier long métrage "Bye Bye Africa", qui lui offre le prix du meilleur premier film au Festival de Venise, il évoque sous forme de chronique, entre fiction et documentaire, la disparition du cinéma dans son pays.
En 2001, il réalise "Letter from New york City", un court-métrage qui obtient la même année le Prix de la meilleure vidéo au 11e Festival du cinéma africain de Milan. Il est le premier réalisateur tchadien de l'histoire.
Il réalise son second long métrage, "Abouna", en 2002. Il a remporté le prix de la meilleure image au FESPACO. Le film raconte l'histoire de deux enfants qui se retrouvent en quête d'un père parti subitement. En 2006, son film "Daratt" l'installent définitivement parmi les grands du cinéma d'auteur. Le film est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. Il décrit une tentative de vengeance teintée de réflexion humaniste et touche à nouveau son public qui lui décerne les honneurs du Prix spécial du jury à la Mostra de Venise.
En 2010, son film "Un homme qui crie", sélectionné en compétition officielle lors du Festival de Cannes 2010, remporte le Prix du Jury. Le cinéaste relie les deux thèmes majeurs de son œuvre, les traumatismes de ceux qui subissent la guerre et les pères défaillants.
L'année suivante, il est membre du jury des longs métrages présidé par Robert De Niro pour la 64ème édition du festival international du film de Cannes 2011.
Photos: thierry Vaslot (A.C.R.)
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