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MARCO BELLOCHIO

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MARCO BELLOCHIO
Sa filmographie
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Marco BellochioRéalisateur, Acteur, Producteur, Scénariste italien

Né le 9 Novembre 1939 à Piacenza (Italie) d'un père avocat et d'une mère enseignante, Marco Bellocchio suit les cours de philosophie de l'université catholique de Milan. Il quitte l'Université pour intégrer l'Académie d'Art dramatique de Milan pour rejoindre le Centre expérimental de Cinéma de Rome, puis la Slade School des Beaux-Arts de Londres où il élabore une thèse sur le cinéma d'Antonioni et de Bresson.
Marco Bellochio


Après quelques courts métrages il réalise son premier long "Les Poings dans les poches" en 1965, présenté à la Mostra de Venise, éclate comme un coup de tonnerre, c'est une peinture de la destruction progressive des valeurs sur lesquelles se base la famille. Il rompt avec les codes et la morale hérités du néo-réalisme et  s'attaque à la norme avec violence et lucidité. la radiographie qu'il fait de la décomposition de la famille bourgeoise fait scandale. Il confirme ses qualités narratives avec "la Chine est proche" en 1967, où il s'attaque à la réalité politique et sociale de l'Italie.

Après la famille, il étudie les rapports de classe. En 1968, il se lance dans le militantisme. Il tourne avec un groupe de "camarades" des documentaires de propagande politique. En 1971, il se tourne vers une nouvelle cible de choix : la religion catholique. "Au nom du père" est un pamphlet dans lequel il intègre des souvenirs personnels. Il devient le porte-drapeau d'une avant-garde intellectuelle qui, dans l'Europe occidentale, a pris le parti de la révolution. Il sombre peu à peu dans une rigidité schématique qui l'empêche d'harmoniser récit et message, fiction et idéologie. Avec "Viol en première page" en 1972, son originalité semble se dissoudre dans la routine du film à la mode contestataire. En 1973, toujours avide de nouvelles expériences, il accepte de tourner un documentaire sur le système psychiatrique, "Fous à délier", dans lequel il expose l'aspect social du problème à travers une série de témoignages et de documents d'où il tire émotion et poésie.


Marco Bellochio
Après une réflexion psychanalytique sur le pouvoir "La Marche triomphale" en  1976, il revient à son thème de prédilection, la famille "la Mouette". Dans ses films suivants "Le Saut dans le vide" en 1979 ; "Henri IV" en 1984 ; "la Sorcière" en  1987, il décline les thèmes de la hantise du suicide, du poids de la culpabilité, du fantôme de l'inceste, de la crise de la personnalité. Il fait preuve d'une grande fidélité envers ses collaborateurs notamment des acteurs comme Lou Castel, qu'il a découvert, ou Michel Piccoli et Anouk Aimée, tous deux prix d'interprétation à Cannes en 1980 pour "Le Saut dans le vide". Ses films subversifs sont entourés d'un parfum de scandale à l'image du "Diable au corps" qui a mis en émoi les festivaliers à Cannes à cause d'une scène de fellation.

Il donne une dimension plus complexe à ses personnages. Dans ses nouvelles oeuvres, son style se fait plus sinueux, plus riche de suggestions magiques. Dans les années 1990, il continue de poser son regard détaché sur les misères de ses personnages. "Le Rêve du papillon" en 1994 explore la solitude, l'aliénation et l'épanouissement, tandis que "la Balia" en 1999, présenté au Festival de Cannes, s'intéresse à la structure familiale remise en question par l'introduction en son sein d'un être plein de sensibilité et de sentiments. Marco Bellochio

Il s'inspire aussi plus fréquemment d'oeuvres littéraires comme pour "La Nourrice", adapté d'un conte de Luigi Pirandello, et sélectionné au Festival de Cannes. Mais, à 60 ans, Bellocchio, continue de créer la polémique en Italie. En 2002, il suscite l'ire du Vatican avec un nouveau film sur l'Eglise catholique, "Le Sourire de ma mère" avec Sergio Castellitto, également présenté sur la Croisette, et, deux ans plus tard, en revenant sur l'assassinat d'Aldo Moro dans "Buongiorno, notte", présenté à Venise, Bellocchio crée une nouvelle controverse dans un pays encore marqué par les "années de plomb".
 
 
 
 
 Marco Bellochio
 
 
 
 
 
 
 
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Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)



 

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