Zoom Français
Sortie : le 11 Juillet 2012
VU - 3 Zooms
Film français
Réalisé par Anne Fassio
Avec Christopher Lambert…
Comédie dramatique - 1h36 -
Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews avec la réalisatrice, Christophe Lambert, Fleur Lise et Claude Brasseur à Paris.
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SÉLECTION OFFICIELLE DANS LE PANORAMA
DU 26ème FESTIVAL DU FILM DE CABOURG 2012
Titre original : Ma bonne étoile
Distributeur : StudioCanal
Distributeur : StudioCanal
Musique originale de Sébastien Souchois
Site officiel : http://www.studiocanal.com
Avec aussi : Claude Brasseur, Fleur Lise, Antoine Berry-Roger, Nicolas Robin, Franck Gourlat, Jean-Michel Noirey, Lola Naymark, Juliette De Prigny, Samuel Labarthe...
L'histoire : En Normandie, une jeune fille vit heureuse dans le monde du cheval. Brusquement, le destin frappe. Elle reste seule avec son père et un ami de la famille à la Ferronnière, le haras où elle vit depuis toujours. Les affaires vont mal, ils sont au bord de la faillite… Heureusement il y a Marquise, une jeune jument qu'elle a élevée. Envers et contre tout, la jeune fille et Marquise vont se battre contre la fatalité qui semble s'acharner...
Notre avis : Une histoire touchante, qui relate parfaitement le milieu des chevaux, que ce soit en champs de courses et aux aras. Pour une fois, ce n'est pas vu du côté des parieurs, mais du côté des éleveurs et des passionnés. Le ton juste est donné à cette histoire universelle pour nous parler des difficultés de le vie t des combats à mener pour les surmonter. une belle leçon de ténacité et de volonté à faire et garder les choses. De beaux personnages, interprétés par des comédiens ayant une forte présence. Une famille modèle en quelque sorte, qui se serre les coude. Une bonne étoile à suivre... Gérard Chargé - 3 Zooms -
Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews
avec la réalisatrice, Christophe Lambert, Fleur Lise et Claude Brasseur à Paris
Anne Fassio "J'ai eu le regard d'un spectateur pour faire ce film. J'y ai mis des choses que j'avais envie de voir : la beauté du cheval et ce que je ressentais. Je suis grand public envers cet univers, je je suis pas une spécialiste. J'ai tout fait à l'intuition. J'ai rencontré énormément de gens qui m'ont donné un sentiment de ce milieu, que je crois avoir saisi. C'est un monde difficile, avec un mélange constant où l'on saute du rêve à la réalité dure du terrain. L'histoire que je raconte est universelle et cela pourrait se passer dans d'autres milieux. C'est un film sur le dépassement de soi, sur la compétition et comment trouver la force de vaincre. Dans ce milieu, peu de gens gagnent leur vie. Ce sont des années de boulot, il faut être né là-dedans, c'est très difficile lorsque l'on y est extérieur. Il est difficile pour des jockeys de faire carrière, si on n'est pas issu de ce milieu."
Claude Brasseur ajoute : "Il faut savoir, que 70% des enfants restent dans le même créneau professionnel que les parents. D'ailleurs dans ma famille, on est tous dans la comédie : j'ai fait faire un papier à lettre " Brasseur père et fils, maison fondée en 1820". Anne poursuit : "Ma vision des choses est personnelle et innocente, puisque je ne viens pas de ce monde. ce n'est pas un hasard que Fleur soit dans le film, et au départ on devait doubler la comédienne pour les courses et les entraînements. Fleur avait le Galop 7, elle monte et n'est pas doublée. Elle élève des chevaux et a fait quelques films parallèlement. Elle avait un regard plus sombre, un regard de pro, qui aurait fait un documentaire. Quand je lui ai raconté le scénario, elle m'a dit : "mais c'est ma vie". C'est la petite fille de Jean Gabin, Tina Moncorget qui a acheté les chevaux pour les besoins du film. Il y avait aussi un dresseur pour faire jouer les chevaux."
Fleur Lise "J'ai été impressionnée de la façon dont Anne a réussi à filmer, avec de la grâce, la beauté d'un animal qu'elle ne connaissait pas, ainsi que le monde des courses, le aras et le milieu des chevaux, qui sont décrits avec une telle émotion et une telle véracité. Filmer le positif, fait du bien aux gens, aussi bien aux professionnels qui s'y reconnaîtront et aux spectateurs qui s'y identifieront. J'ai fait une formation complémentaire, car les courses, ce n'était pas mon domaine, je faisait du saut d'obstacles en compétition. Je vis dans une écurie, j'ai une jument de concours. On a une osmose qui s'est créée, mais pas comme un chien. On a des codes. Il est impensable qu'un cavalier, n'est pas de lien avec ses chevaux. pas avec tous les chevaux, c'est comme avec les humains. Un animal, ce n'est qu'affectif, il y a une osmose qui ne fait qu'un... je suis fille de dessinateur de BD et ma mère est dans le milieu des festivals. Ils m'ont toujours encouragé, aussi bien pour le cinéma que pour ma passion du cheval. C'est en travaillant sur un festival qu'un réalisateur m'a fait faire des essais, dans un film belge : "Vampires". Je pense qu'il faut mériter de gagner, pour ce qu'on ne se met pas à genoux."
Christophe Lambert "J'ai adoré la belle sensibilité et la simplicité de cette histoire, qui peut s'attacher à tous les êtres humains. Son côté affectif, son émotion et la solidarité et l'espoir de vouloir croire à quelque chose : des valeurs humaines pour croire en quelque chose de meilleur. J'aime les animaux et j'aime communiquer avec eux. Il n'y a rien de plus beau qu'un regard, le cinéma est le vecteur d'émotions : ce film en est rempli et atteindra les gens, il a obtenu le Grand Prix du Public au Festival de Cabourg. Je crois que la seule transmission possible, c'est en public. Si on a une passion, cela arrive finalement : Louis De Funès a démarré sa carrière à 50 ans. J'admire cela, avoir le courage de s'accrocher sans se dire : quand est-ce que je vais y arriver ? Continuer à y croire, cela prouve que ce n'est pas la gloire qui est recherchée. ces gens-là, c'est ce qu'ils font qui les intéresse... Dans ma carrière, depuis 4/5 ans, ce qui m'intéresse, c'est de retrouver un cinéma humain et avec ce genre de film, je me tourne vers cela. Ce qui nous permettra de sortir de la crise, c'est nous, si on se tient la main, peu importe les partis politiques. C'est un effort populaire qui doit faire avancer les choses. Ensemble, on est plus forts humainement et affectivement."
Claude Brasseur "Je passe la majeure partie de mon temps sur les planches : en ce moment, je suis en tournée sur toute la France, avec "Le Tartuffe" de Molière. Cet été nous allons jouer la pièce à Fréjus, à Ramatuelle et à Pézenas, dans le Sud et en plein air... Pour le cinéma, les histoires m'intéressent plus que les personnages. Avec ce rôle-là et avec celui précédemment dans le film de Jean-Paul Rouve "Quand je serai petit", ce sont des tournages qui ne me prennent pas beaucoup de temps, mais c'est l'histoire qui m'attire avant tout. "Ma bonne étoile", c'est un film sur la réussite : ce n'est pas parce qu'on est dans la merde, qu'il faut ne plus espérer ! Mon personnage retrouve une famille, c'est un personnage qui relativise et qui positive. je ne suis pas joueur et ne connais pas trop ce milieu, mais j'ai un peu connu les enfants de Jean Gabin en passant des week end dans leurs aras. C'est un milieu de terrain, les courses, c'est la devanture !"
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