Ciné-Zoom

Avec aussi : Benoît Poelvoorde, Dominique Blanc, Mélanie Thierry, Catherine Mouchet, Jean-Christophe Bouvet, Philippe Magnan, Florence Pernel, Michel Duchaussoy, Roger Dumas, Christian Abart…

 

Site officiel : http://www.lautredumas-lefilm.com

 

 

 L'histoire : Alors qu'Alexandre Dumas et Auguste Maquet, son nègre littéraire, sont au sommet de leur collaboration, Maquet décide de se faire passer pour Dumas afin de séduire Charlotte, une admiratrice de l'illustre écrivain.

 

Entre les deux hommes, l'affrontement est inévitable. Dans Paris, la Révolution de 1848 se prépare...

 

 

Notre avis : Un beau face à face entre deux comédiens qui ont gommé leurs habitudes de jeu. Ils sont Dumas et Maquet et non Depardieu et Poelvoorde. Safy Nebbou, dévoile avec son film, ce que l'on ne nous apprend pas à l'école, ni dans les dictionnaires : que Dumas avait des "nègres" , il n'était pas seul pour écrire ses romans. Auguste Maquet a écrit les romans les plus connus de Dumas, avec lui : "Les trois mousquetaires",  "Le comte de Monte-Cristo" entre autres... Une histoire de l'homme de l'ombre qui apparaît au grand jour, ce qu'il avait souhaité sur son testament.  Un film sur l'identité et la reconnaissance. Un film qui mélange les genres : le vaudeville, le romanesque, l'usurpation d'identité. C'est un peu à la  façon Dumas, bien qu'il n'y ait pas d'aventure pure dans le film. On se laisse embarquer par les personnages. De beaux personnages de femmes également, qui représentent à elles seules, la révolution qui arrive !  Gérard Chargé - 3 Zooms -

 

Safy Nebbou "J'ai connu l'existence du testament qu'avait rédigé Auguste Maquet après avoir écrit le scénario. Je l'ai trouvé dans un bouquin. C'est un pur hasard, car c'était l'homme de l'ombre qui m'intéressait : j'avais entendu parlé, que Dumas avait eu plusieurs nègres, dont Maquet qui avait participé aux romans les plus célèbres de l'auteur. J'ai eu plus envie de faire un film sur l'imposture, l'identité, que sur leur collaboration. Le "nègre" se fait passer pour l'écrivain, pour une conquête amoureuse, c'est une situation de vaudeville. J'ai voulu faire avec ce quiproquo, du romanesque. Tout est inventé, sauf le fond de révolution qui monte et le fait que Maquet écrivait avec Dumas. Je joue avec la vraie histoire. A l'époque Dumas était considéré comme un auteur populiste."

 

"Pour moi, maintenant, Gérard Depardieu, c'est Alexandre Dumas, si je lis du Dumas, je vois Gérard. Depardieu, avait une histoire avec Dumas, par les téléfilms de José Dayan. Il fallait que je m'en dégage, on en a parlé avec Gérard très librement et le projet l'a emballé, même s'il fallait faire des efforts de cachets. De plus, Gérard à personnellement un rapport proche de Dumas, avec son rapport aux femmes et à la bonne chair. J'ai tenté le pari de réunir Gérard avec Benoît. C'est Gérard qui l'a convaincu, quand Benoît allait mal, il l'a appelé et lui a dit qu'un rôle comme celui-là lui ferait du bien. Ils s'aiment et s'admirent beaucoup, c'est maintenant une histoire forte entre eux. Benoît est l'élève de Gérard."

 

"Je ne voulais pas faire un film en costumes de plus, car en France, c'est toujours malvenu : ce n'est pas un film historique non plus. La Révolution française donne la dimension aux personnages, on est proche d'eux, les plans larges viennent ensuite, contrairement aux films historiques. Faire un Biopic sur Dumas ne m'aurait pas intéressé. Je classe ce film, comme une tragi-comédie. Ce que j'aime dans les romans de Dumas, c'est le mélange des genres : le romanesque, l'aventure, les personnages, le tragique et la comédie. Je pense qu'il y a les ingrédients à la manière de Dumas, dans le film."

 

Photo : Gérard Chargé (ACR)