Ciné-Zoom

Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews avec le réalisateur et le compositeur de la musique du film, au Cinéma Variétés de Marseille.

 

Musique originale de Imhotep (IAM) et Arno

 

 

Avec aussi : Mourade Zeguendi, Mounir Ait Hamou, Jan Decleir, Julien Courbey, Amelle Chahbi, Salah-Eddine Benmoussa, Melissa Djaouzi, Edouard Baer, Fellag, Jean-Luc Couchard, Virginie Efira, Bouga…

Site officiel : http://www.hautetcourt.com

L'histoire : Les Barons ont une devise : "glander plus pour vivre plus". "Chaque être humain naît avec un crédit de pas et chaque pas effectué te rapproche de la mort. Nous, les Barons, on le sait dès le départ."

 

Notre avis : Une comédie percutante et dévastatrice, tant par l'humour, avec quelques scènes qui provoquent le fou-rire et par le drame auquel on ne s'attend pas du tout. Un sujet fort, qui monte en puissance et qui pourra déclencher une certaine prise de conscience sur les "glandeurs" et sur les esprits étroits. Un bel exemple de tolérance et une bonne analyse de société. Pas de moralité, mais un constat dressé avec humour, d'une grande  efficacité, qui touche. C'est original et bien réalisé et de plus, tous les comédiens sont remarquables, dans des personnages, tous attachants, autant les uns que les autres. Gérard Chargé - 3 Zooms -

 

 

Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews avec le réalisateur et le compositeur de la musique du film, au Cinéma Variétés de Marseille.

 

 

Nabil Ben Yadir "J'aime bien le fait de pouvoir rire des sujets les plus graves, et c'est le cas avec ce film. On n'épargne personne dans cette histoire et si je me permets cela, c'est parce que c'est de l'auto dérision. Cette histoire est personnelle, c'est une remise en question de "la glande". J'ai été "barons" et j'ai fait parti de ceux qui ont instauré cette philosophie, au départ dans un quartier de Bruxelles. Le mouvement est parti, parce que l'on s'était fait refouler l'entrée d'une boîte, on s'y était rendu à pied et on avait marché pour rien. On a donc décidé de ne plus avancer de la même façon et d'économiser nos pas. "Les Barons" existent encore, et le label, se propage même en France, à Roubaix. Tous ces personnages existent. Ce film est pour moi, un hymne aux rêves, et il montre qu'il faut faire un pas pour qu'ils se réalisent. Je pense qu'il faut créer pour rêver. Dans ce film, rien n'est inventé, seulement 10 % des choses sont inventées, en utilisant des métaphores. C'est la culture, qui m'a sorti de cela : j'ai fait électromécanique et j'ai ensuite adoré écrire et faire du dessin, puis du ciné. J'ai changé et dans le cinéma, on ne "glande" pas, on travail plus que la moyenne. Si je me compare aux personnages du film, je suis à la fois Mounir et je deviens Hassan, c'est un peu moi et mon parcours, sur les différents sujets abordés. Je suis sorti de ce groupe et j'ai enlevé les frontières pour aller loin de ça. C'est un film qui lutte contre les préjugés, c'est un film "dracomique", comme on s'amuse à le dire. J'aime bien surprendre le spectateur, on part sur une comédie un peu folle et le drame surgit sans qu'on s'y attende, pour mieux se rendre compte, que le drame est présent dans nos vies aussi. Il était important de casser les gros clichés, sur les différentes appartenances et origines de certaines communautés. Hassan, lui fait un pas en avant et cela change son horizon..."

 

 

 

Imhotep (IAM) "J'ai accroché à l'histoire et aux dialogues. Avec Nabil, on a fonctionné en aller/retour pour ajuster la musique. Pour ma première musique de film, cela a été une vraie collaboration, cette musique est plutôt joyeuse. Le film fini, a été pour moi, une surprise : il y avait beaucoup de chutes et je ne savais pas ce qui allait être utilisé. Toute la musique a été faite sur Marseille, un CD va sortir avec en sus, les morceaux non utilisés dans la BO, plus un morceau inédit, plus la chanson du générique de fin de Arno et Mazière. La BO est un mélange de diverses tendances et influences. J'espère pouvoir faire d'autres musiques de films, c'est un exercice que j'aime bien."

 

 

Photos : Gérard Chargé (ACR)