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BERLIN ALEXANDERPLATZ

Sortie DVD  le 17 Octobre 2007

De Rainer Werner Fassbinder
Avec Gunter Lamprecht, Margit Carstensen, Hanna Schygulla...
Coffret de 6 DVD

 

durée : 15h30

Tournée pour la télévision entre 1979 et 1980, cette série en 14 épisodes, basée sur le célèbre roman d'Alfred Döblin publié en 1929, décrit la vie des bas-fonds à Berlin aux jours sombres de la République de Weimar en suivant le destin de Franz Biberkopf. Franz Biberkopf sort de la prison de Berlin-Tegel où il avait été emprisonné pour le meurtre de son amie Ida. Il commence alors une nouvelle vie. Il retrouve ses amis et maîtresses tout en décidant de mener une vie honnête. Dans le Berlin des années 1927-28, la vie est rude et le travail rare. Trahi, il sombre dans l'alcool et la dépression. Fasciné par son nouvel ami Reinhold, souvent limite, il décide de se battre, parfois de façon illégale. Il se rendra compte qu'il n'a plus rien à faire dans cette société.

 

L'oeuvre, tournée en 16 mm, a été restaurée digitalement, en haute définition (2K), par la Fondation Rainer Werner Fassbinder et Bavaria Media GmbH, une restauration conduite par Juliane Lorenz, monteuse de Fassbinder et présidente de sa Fondation, sous la direction artistique du chef-opérateur Xaver Schwarzenberger. De cette restauration digitale ont été tirés, pour la première fois, un négatif 35 mm et des copies neuves. C'est grâce au distributeur et éditeur vidéo Carlotta Films que la série sort en France, en salles et en DVD.

 

Berlin Alexanderplatz représente l'obsession d'une vie. C'est le résumé de tous les thèmes que Fassbinder a traités et traitera par la suite. Considéré comme son chef d'œuvre, il dit : «Ma vie même se serait déroulée autrement qu'elle ne s'est déroulée avec le Berlin Alexanderplatz de Döblin dans la tête, dans la chair, dans le corps en totalité et dans l'âme.»

 

Ép. 1: Le châtiment va commencer / 81' Berlin, 1928. Franz Biberkopf sort de prison, où il purgeait une peine pour le meurtre de son amie Ida. Il rencontre Lina, une Polonaise qui promet de l'aider.

Ép. 2 : Comment faut-il vivre quand on ne veut pas mourir ?/ 59' La vie est rude à Berlin. Franz essaie plusieurs emplois. Il vend un journal nazi et doit arborer la croix gammée.

Ép. 3 : Un coup de marteau sur la tête peut blesser l'âme/ 59' Par l'intermédiaire de Lina, Franz s'associe au commerce d'Otto. Il tombe sous le charme d'une veuve qui revoit en lui son mari. Il raconte l'histoire à Otto, qui le trahit. Désemparé, Franz plaque tout.

Ép. 4 : Une poignée d'hommes dans la profondeur du silence/ 59' Livré à ses démons, Franz se réfugie dans l'alcool et observe la nature humaine se déchaîner autour de lui.

Ép. 5: Une faucheuse avec le pouvoir du bon Dieu/ 59' Eva, une ancienne amie devenue prostituée de luxe, ramène Franz à la vie. Il rencontre la bande mafieuse de Pums et fait connaissance avec Reinhold, qui lui envoie ses maîtresses pour s'en débarrasser.

Ép. 6 : Un amour, ça coûte toujours beaucoup/ 59' Franz en a assez de ce défilement de femmes perdues. Il prend part à une action organisée par Pums et perd un bras. Il a brisé sa promesse.

Ép. 7 : Remarque : On peut toujours renier un serment / 59'.

Ép. 8 : Le soleil chauffe la peau, la brûle parfois / 59' Ép. 9 : À propos de mille lieues qui séparent le grand nombre du petit nombre / 59'.

Ép. 10 : La solitude fait naître les fissures de la folie même dans les murs / 59'

Ép. 11 : Savoir, c'est pouvoir et le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt / 59' .

Ép. 12 : Le serpent dans l'âme du serpent / 59'.

Ép. 13 : L'extérieur et l'intérieur et le secret de la peur devant de le secret / 59'

Épilogue - Rainer Werner Fassbinder : mon rêve du rêve de Franz Biberkopf / 111'

 

Comme le dit Christophe Pellet : « Le Troisième Reich a tenté d'extirper la déviation et le doute dans l'imaginaire du peuple allemand : Fassbinder n'aura de cesse de les remettre en piste. L'homosexualité, les amours multiples et les comportements limites seront les clefs de voûte d'une œuvre-cathédrale uniquement éclairée par la lumière artificielle de somptueux vitraux. Pour Fassbinder, comme pour Sternberg d'ailleurs, il ne s'agit pas de raconter des histoires de manière directe, mais bien par les moyens détournés de l'artifice (travail sur la lumière et les ombres, le décor et le cadre, jusqu'aux ultimes limites du film testament, "Querelle"). De cette distance imposée par la mise en scène naît l'émotion ou la réflexion. Si on a souvent l'impression que le cinéaste enferme ses personnages (par le décor ou le cadre), c'est leur appartenance à une classe sociale qui est leur véritable prison. Ils se trouvent ainsi isolés par elle, en marge de la vraie vie, comme derrière une vitre qu'ils n'arrivent pas à briser. Quant à l'amour, il s'apparente à une utopie, un territoire perdu générateur de nostalgie : les films "historiques" (Lili Marleen, Lola, Le Mariage de Maria Braun...) doivent plus à cette nostalgie qu'à une volonté d'analyse objective de l'Histoire, ni même à la description d'une patrie sinon celle des personnages, autant dire celle de Fassbinder lui-même. Celui qui "avait un amour dans le ventre" a payé de sa personne sa générosité et sa lutte contre tout conformisme. Fassbinder fut-il, après Van Gogh et Artaud, le troisième grand "suicidé de la société" ? »

 

Bonus :
- Nouveau master restauré haute définition
- Documentaire sur la restauration
- Making of d'époque
- Comparatif avant/après restauration
- Bande-annonce d'époque
- Galerie photos


Patrick Van Langhenhoven (4 zooms) 
 

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