Ciné-Zoom

Née le 25 mai 1963 à Alençon, Anne Consigny est la fille de Pierre Consigny, qui fut, entre autres, directeur de cabinet du Premier Ministre Maurice Couve de Murville et président de la Croix-rouge française, et la sœur du publicitaire Thierry Consigny et de la décoratrice Pascale Consigny. Avec le réalisateur Benoît Jacquot elle est la mère de Vladimir Consigny, acteur également.

 

Elle débute au théâtre à neuf ans dans la pièce "Le soulier de satin" de Jean-Louis Barrault aux côtés de Geneviève Page. Puis elle se retrouve tête d'affiche de "La Cerisaie", pièce écrite par Anton Chekhov, qui est montée par Peter Brook. Elle n'a que seize ans. A dix-huit ans, elle entre à la Comédie Française où elle est pensionnaire et enchaîne les rôles, entre théâtre et télévision.

Après une première apparition à l'écran en 1981 dans "Rêve après rêve" un film réalisé par le couturier Kenzo (inédit en France),  elle retrouve Claudel à l'écran en 1984, dans une adaptation portugaise du "Soulier de satin" de Paul Claudel réalisée par Manoel de Oliveira.

Elle subit une mauvaise passe et est absente au cinéma pendant une vingtaine d'années et mais également au théâtre, durant une période de doutes professionnels où elle reprend des études de droit au début des années 1990.

Elle enchaîne ensuite les longs métrages à un rythme soutenu. D'abord, sous la direction d'Isabelle Nanty en 2002, dans la comédie "Le Bison (et sa voisine Dorine)" où elle joue le rôle d'une avocate puis sous celle d'Arnaud Desplechin dans "Léo, en jouant "Dans la compagnie des hommes"". C'est en 2004 que le public découvre réellement ses talents dramaturgiques dans le film policier "36 quai des orfèvres" d'Olivier Marchal où elle campe Hélène Klein ,l'épouse d'un Depardieu qui la néglige.

Elle incarne des rôles secondaires jusqu'en 2005 où le réalisateur Stéphane Brizé lui offre un premier rôle dans "Je ne suis pas là pour être aimé", dans lequel son interprétation de Fanfan, une jeune femme fragile, aux côtés de Patrick Chesnais, lui vaut une nomination aux Césars 2006 de la meilleure actrice.

Elle interprète la Présidente de la république, rôle principal de "L'État de Grâce". En décidant de ne pas se cantonner aux comédies dramatiques, elle joue dans la comédie "Du jour au lendemain" la femme de Benoît Poelvoorde en 2006 puis "Anna M." en 2007.

Elle assiste un Mathieu Amalric paralysé dans "Le Scaphandre et le Papillon" de Julian Schnabel. En 2008, elle tourne Coupable de Laetitia Masson, et Le Grand alibi de Pascal Bonitzer. Elle obtient un rôle important dans le film d'Arnaud Desplechin, "Un conte de Noël", en compétition à Cannes, dans lequel elle incarne le personnage d'Elizabeth, la sœur souffrante qui bannit son frère de la famille. Elle est membre du 10ème festival de la fiction à la Rochelle.

En 2009, elle parcourt toutes les franges du cinéma français, avec une prédilection pour les rôles de femme effacée, calculatrice ou délaissée que ce soit dans la comédie légère de Lucien Jean Baptiste "La Première Étoile", au cœur du cinéma d'auteur "Rapt" de Lucas Belvaux qui lui vaut d'être nominé au césar 2010 de la meilleure actrice dans un second rôle, mais aussi dans la rigolade avec un premier rôle dans le film "Bambou" réalisé par Didier Bourdon, ou l'un des rôles principaux du film d'Alain Resnais "Les Herbes folles", aux côtés d'André Dussolier et Sabine Azéma. Elle est membre du jury du 1er Festival du film policier de Beaune.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)