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INDIGNADOS

( 10 Votes )

INDIGNADOSZoom Coup de Pouce

Sortie : le 7 Mars 2012

VU - 3 Zooms

Film français
Ecrit et réalisé
par Tony Gatlif d'après "Indignez-vous !" de Stéphane Hessel
Avec Mamebetty Honoré Diallo…
Documentaire – 1h30 -
Rencontre Ciné-Zoom Photo et Interview avec Tony Gatlif au Cinéma Les Variétés à Marseille.

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INDIGNADOSTitre original : Indignados

Distributeur : Les Films du Losange


Musique originale de Delphine Mantoulet et Valentin Dahmani

INDIGNADOSSite officiel : NC

Avec aussi : Fiona Monbet, Isabel Vendrell Cortès…

 




INDIGNADOSL'histoire : "Indignados",c' est le témoignage de ce qui se passe aujourd’hui, et nous plonge dans la réalité dense et palpable d’une Europe révoltée.

Au cœur de l’actualité, au sein même des mouvements des "Indignés", nous découvrons, à travers le regard et le voyage de Betty, jeune clandestine africaine, des hommes et femmes qui se dressent face à un système, pour juste pouvoir vivre… Mais elle a refait sa vie…

INDIGNADOSNotre avis : Un film engagé, et engageant sur le combat et sur l'indignation des injustices pratiquées au nom de l'argent et du profit. Tony Gatlif met en image des situations et des choses inacceptables dans une société civilisée. C'est révoltant ce qui se passe en Europe au nom des intérêts des plus puissants et des plus riches, qui veulent le devenir encore plus, en enfonçant encore plus, ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts. La Culture doit crier haut et fort, comme tous ces Indignés, son désaccord profond à cette société qui est mise en place en Europe, aux détriments des travailleurs et des hommes et des femmes que notre terre se doit d'accueillir au nom des Droits de l'homme. C'est touchant, poignant et c'est à faire connaître !  Gérard Chargé - 3 Zooms -
 
Rencontre Ciné-Zoom Photo et Interview avec Tony Gatlif au Cinéma Les Variétés à Marseille.
 
"Mes films se font pour l'autre, le prochain : c'est ce qui m'obsède. Je pense qu'un artiste peut faire plier des choses. C'est viscéral, si l'on veut que le monde change. Il suffit d'un rien pour allumer la mèche, mais pacifiquement j'entends. La violence me fait peur et j'ai l'envie avec ce film de toucher à la non violence. L'indignation et l'insurrection pacifiste, c'est ce qu'il faut faire. Un artiste doit se battre aussi pour ça. "Indignez-vous !" de Stéphane Hessel, m'a donné la pêche (l'auteur aime mon film et il dit que c'est différent bien sur). Pour se réunir, il faut qu'un groupe se lève, comme le dit Hessel. je pense qu'en France, les jeunes Indignés sont prêts, il y a des choses qui débutent. Pour faire ce film, on n'a pas tous été payé, ce qui coûte cher, c'est l'humain. J'espère que les gens se lèveront et qu'ils iront rejoindre ceux qui se sont déjà levés. Le système actuel nous ruine, et encore plus les gens comme Betty. Betty est une vraie clandestine au départ, elle ne joue pas, elle vie et réagit à des situations, c'est mon point de vue qu'elle montre. Je me suis rangé du côté des "Indignés", parce que la société est faite pour les riches : elle appauvrit les pauvres encore plus, parce que ce sont les banques qui gèrent et que c'est l'argent qui nous mène. On va vers la catastrophe. Je ne voulais pas manipuler les Indignés, j'ai laissé faire Betty à travers sa personnalité et ses sentiments, parce que sinon c'est indigent et  non regardable. C'est très dur ce qui se passe et c'est un film tellement engagé que je ne pouvais pas y mettre d'humour. L'Art est contestataire, dans le film les artistes font corps avec le peuple, ils souffrent aussi. Avant de commencer ce film, j'attendais la réaction, et elle s'est produite en Espagne, où il y a 30 000 personnes qui se sont levées et j'ai été au milieu d'eux. J'ai filmé les écrits sur les murs, qui remplace les paroles et j'ai suivi le mouvement pendant longtemps. Pour moi, 2010 était une année irrespirable. Depuis 30 ans, je défends l'injustice et la communauté gitane : j'ai vu des choses indignes et j'ai vu comment ces hommes sont traités, il y a 10 pogroms en France. Quand on voit ça, on n'a plus envie de jouer le jeu et en lisant le livre de Hessel, cela m'a interpellé. La société dérive, on ne ferait pas ça à des chiens. la situation des tziganes et des roms est catastrophique. La crise ne les aide pas et j'ai peur des extrêmes... Tout ce qui est dit dans le livre, c'est ce que je pensais et c'est ce que j'avais envie d'entendre. Ce film est un Ciné poème. Je revendique les luttes et tous ceux qui luttent pour le peuple et pas pour eux."
 
Photo et propos recueillis par Gérard Chargé.
 

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