Ciné-Zoom

Alors que Bond, n'est pas encore l'agent 007, une de ses marottes devrait lui permettre d'accéder rapidement à ce statut. Comment financer de nos jours le terrorisme international, comment se faire rapidement de jolis petits billets verts ? Prenez un casino dans un coin peu sécurisé, et braquez-le ! Non, il y a une façon plus simple, surtout si vous avez la mise et que vous êtes un excellent joueur de poker, lancez la partie la plus chaude, la mise la plus hot et tirez le gros lot. C'est ce que fait Le Chiffre, le parrain des parrains du plus grand réseau de criminels de notre petite planète. Le but, récolter une mise fabuleuse qui devrait permettre à tous les trafiquants et autres magouilleurs du crime de financer leurs petites exactions ad vitam æternam. Cette fois, le monde a besoin de jouer sa plus belle carte, s'il ne veut pas que demain soit un autre jour. Pour cette mission, le MI6 dépêche l'un de ses meilleurs atouts, un agent capable de manier les cartes aussi bien, peut-être mieux que Le Chiffre. Première mission, James, qui rejoint le clan très fermé des 00, ne devra pourtant pas compter sur ses possibles capacités de tueur, enfin pas uniquement. C'est le joueur qu'envoient les agents de Sa Gracieuse Majesté. Le deal est simple, perdre et le monde connaîtra la loi du terrorisme. Pour l'aider dans sa mission et surtout veiller sur le joli pactole qui sert d'enjeu, on dépêche la belle Vesper attachée au trésor, et à notre homme du même coup. Entre différentes manœuvres pour échapper aux hommes de mains du Chiffre et autres petites misères dont la finalité est la mort, d'autres liens se tissent entre notre ténébreux agent et son hôtesse, des liens peut-être plus dangereux qu'on ne pense, qui sait ? Après tout, on ne vit que deux fois, et ne dites jamais, jamais, la partie peut commencer mais gare à la victoire !

Question : Daniel Craig est-il le bon choix ?

Risqué sur une franchise qui, avec Pierce Brosnan, effectuait un tournant pour se moderniser. Nous vous l'avions déjà dit, le Bond de notre jeunesse avait pris un sacré coup de lifting et n'était plus celui que nous avions adulé. Le premier exercice consiste à nous enlever de la tête celui qui restera pour nous son incarnation parfaite, telle que Ian Flemming l'avait imaginé, Sean Connery. Même s'il n'est pas le premier Bond. Le tout premier James Bond en images, c'est Barry Nelson qui se glisse pour la première fois dans la peau de l'agent secret devenu culte, dans un téléfilm de 1954, adapté de « Casino Royale ». Si l'on prend la description faite par l'auteur, Daniel Craig possède le côté, arrogant, animal, violent, sans pitié, tueur de notre agent. Ce qui lui manque, c'est la deuxième face, le charmeur, l'humour british, le glamour de Bond. C'est exactement le cas pour le film. Autant la partie action, avec un retour à l'origine, sans trop de gadgets, ni d' éléments tape à l'œil est plutôt réussi. Même si pour nous, les deux classiques du genre restent « Goldfinger » et « Bons baisers de Russie ». Martin Campbell, qui avait déjà relancé l'agent avec « GoldenEye », semble être dans la bonne voie pour une seconde fois. On regrette toutefois que la partie glamour soit un peu trop laissée de côté, car elle participe tout autant au mythe que le reste. D'autant que deux Bond sont importants pour celle-ci « Casino Royale » où il éprouve de véritables sentiments et «Au service secret de Sa Majesté » où il épouse une femme pour la première fois. Il faut dire que James bond est né pour deux raisons : l'échec du mariage de Fleming et son idéal de l'agent secret qu'il aurait rêvé d'être. Nous attendons de voir la suite, savoir quels choix les Bond de demain prendront pour nous prononcer plus. Pour finir avec celui-ci, il existe trois versions de ce roman, la deuxième étant une parodie avec David Niven en 007. Les fans bigots de notre fauve glamour ne l'apprécient guère.