
Avec Péter Haumann, János Derzsi, Gyula Pauer, Judit Pogany, László Németh, Miklós Székely B...
Musique : László Vidovszky
Synopsis
Le corps de la petite Anna, 8 ans, est découvert au fin fond d’une forêt. Deux inspecteurs sont dépêchés sur place pour mener l’enquête et retrouver le dangereux tueur en série qui a déjà sévi deux fois dans la région. Lorsque leur unique suspect met fin à ses jours, les enquêteurs décident de partir sur une nouvelle piste, s’aidant pour cela d’un dessin de la dernière victime…
À L’ORIGINE DU FILM (à lire de préférence après avoir vu le film !)
Le roman policier "La Promesse", qui a inspiré György Fehér pour "Crépuscule", est en réalité tiré d’un film, "Ça s’est passé en plein jour". Le Suisse Friedrich Dürrenmatt est le coscénariste de ce long-métrage, réalisé en 1958 par son compatriote Ladislas Vajda. Insatisfait par le dénouement du film, où le meurtrier est finalement identifié, Friedrich Dürrenmatt décide d’écrire une version alternative de l’histoire, qui paraîtra sous forme de livre, "La Promesse", peu de temps après la sortie de "Ça s’est passé en plein jour". Prenant le contre-pied du roman policier traditionnel avec ses résolutions d’intrigues et ses effets de catharsis, "La Promesse" se clôt sur un échec, brisant net la carrière et la santé (mentale et physique) de son enquêteur. C’est justement ce pas de côté qui attira le cinéaste hongrois György Fehér : « Je n’aime pas les thrillers. Le roman a attiré mon attention parce que j’y ai vu une tragédie grecque. J’y ai vu l’occasion de filmer l’insaisissable... C’est ce que j’aimerais faire, filmer l’intangible... Il serait complètement insensé d’aller dans le sens américain. Pour moi, la seule solution est de faire des films que l’on ne peut faire qu’en Hongrie. Des films exclusivement hongrois. » Pari relevé haut la main : tout en prenant de nombreuses libertés avec le roman d’origine, György Fehér poursuit l’esprit de rupture affiché par son auteur, tout en inscrivant son film dans la pure tradition du cinéma atmosphérique hongrois. « Je veux montrer à quel point la recherche de la justice contraste de manière ridicule avec l’éternité de la nature. Or, c’est précisément cette quête qui me fascine tant. » György Fehér

Le roman policier "La Promesse", qui a inspiré György Fehér pour "Crépuscule", est en réalité tiré d’un film, "Ça s’est passé en plein jour". Le Suisse Friedrich Dürrenmatt est le coscénariste de ce long-métrage, réalisé en 1958 par son compatriote Ladislas Vajda. Insatisfait par le dénouement du film, où le meurtrier est finalement identifié, Friedrich Dürrenmatt décide d’écrire une version alternative de l’histoire, qui paraîtra sous forme de livre, "La Promesse", peu de temps après la sortie de "Ça s’est passé en plein jour". Prenant le contre-pied du roman policier traditionnel avec ses résolutions d’intrigues et ses effets de catharsis, "La Promesse" se clôt sur un échec, brisant net la carrière et la santé (mentale et physique) de son enquêteur. C’est justement ce pas de côté qui attira le cinéaste hongrois György Fehér : « Je n’aime pas les thrillers. Le roman a attiré mon attention parce que j’y ai vu une tragédie grecque. J’y ai vu l’occasion de filmer l’insaisissable... C’est ce que j’aimerais faire, filmer l’intangible... Il serait complètement insensé d’aller dans le sens américain. Pour moi, la seule solution est de faire des films que l’on ne peut faire qu’en Hongrie. Des films exclusivement hongrois. » Pari relevé haut la main : tout en prenant de nombreuses libertés avec le roman d’origine, György Fehér poursuit l’esprit de rupture affiché par son auteur, tout en inscrivant son film dans la pure tradition du cinéma atmosphérique hongrois. « Je veux montrer à quel point la recherche de la justice contraste de manière ridicule avec l’éternité de la nature. Or, c’est précisément cette quête qui me fascine tant. » György Fehér

- - "Une lumière particulière", entretien avec Miklós Gurbán, directeur photo (2024, 33 mn 26)
- - "Le Long Affrontement", entretien avec Mária Czeilik, monteuse (2024, 23 mn 33)
- - Deux courts métrages inédits de György Fehér : "Öregek" (1969, N&B, 16 mn 06) et "Tomikám" (1970, N&B, 22 mn 40)
- - Bande annonce 2024 (1 mn 59)
Notre avis : Une oeuvre à l'atmosphère pesante, renforcée par une superbe image en noir et blanc, qui ne ressemble à aucun récit traditionnel. Un polar singulier et particulier, comme on n'en voit jamais, même par le parcours que mène les enquêteurs. Une intrigue qui tisse un climat touffu et lent autour d’un meurtre non élucidé. Une succession de séquences toutes plus glaçantes les unes que les autres. Les plans sont d'une grande précision, même les plans séquences et les travellings modifiés, qui tissent une ambiance des plus mystérieuses et qui diffusent lentement un climat étouffant et étrange. Un extrait de musique de Kate Bush orne les images de notes atypiques. Un langage cinématographique rare, accompli et simple. Donnons nous la peine de partir à sa découverte. Gérard Chargé - 2 Zooms -
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