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ARNAUD DESPLECHIN

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ARNAUD DESPLECHIN
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ARNAUD DESPLECHINRéalisateur français

Né le 31 octobre 1960 à Roubaix, Arnaud Desplechin est le fils de Robert Desplechin, représentant de commerce, et de Mado, mère au foyer devenue formatrice pour adultes, Originaire de Croix près de Roubaix, il a un frère, Fabrice, diplomate, et acteur notamment dans plusieurs de ses films, et deux sœurs : Marie, qui est romancière, et Raphaëlle, scénariste. Déterminé à faire du cinéma depuis sa jeunesse, il suit les cours de cinéma de l'Université Paris III (parmi lesquels ceux de Serge Daney et Pascal Kané) puis intègre en 1981 l'IDHEC (l'ancêtre de La Fémis) à sa deuxième tentative, et en sort diplômé de la section "Réalisation et prises de vue" en 1984.
 
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Il rencontre à l'IDHEC plusieurs de ses futurs collaborateurs dont Pascale Ferran, Noémie Lvovsky et Éric Rochant. Pendant cette période où il éprouve des difficultés à achever ses films de scolarité, il ne termine que deux courts métrages, inspirés de l'univers du romancier belge Jean Ray: "Le Polichinelle et la Machine à coder", en 1983 puis "Le Couronnement du monde", en 1984. Il découvre alors le travail d'un autre passionné de Jean Ray, le réalisateur Alain Resnais, dont il dira plus tard qu'il est "le cinéaste qui l'a touché le plus violemment" au cours de ses études.

Après son diplôme, il travaille comme directeur de la photographie sur "Comme les doigts de la main" en 1984, "French Lovers" en 1985 et "Présence féminine" en 1987 d'Éric Rochant, ainsi que sur "La Photo" de Nico Papatakis en 1986. Il participe aussi au scénario d’"Un monde sans pitié" en 1989 d'Éric Rochant.
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En 1990, il commence à travailler sur le moyen métrage "La Vie des morts". Le film réunit plusieurs acteurs qui lui resteront fidèles, parmi lesquels Marianne Denicourt, Emmanuelle Devos, Emmanuel Salinger et Thibault de Montalembert, et marque également la première collaboration avec le directeur de la photographie Éric Gautier. L'intrigue tourne autour d'une réunion de famille dans une maison de province, après la tentative de suicide de l'un des cousins. "La Vie des morts" est présenté pour la première fois au Festival Premiers plans d'Angers en janvier 1991, où il reçoit plusieurs prix, avant d'être sélectionné pour la Semaine de la critique au Festival de Cannes dérogeant ainsi de manière exceptionnelle à sa règle d'exclusivité. Le prix Jean-Vigo du court métrage lui est décerné la même année.

La même année, Pascal Caucheteux crée sa société "Why Not Productions", et finance "La Sentinelle",son premier projet de long métrage. Le film est coécrit avec Pascale Ferran, Emmanuel Salinger et Noémie Lvovsky. Le cinéaste reprend une partie de l'équipe de "La Vie des morts", et collabore pour la première fois avec Mathieu Amalric et László Szabó. Son frère Fabrice figure également dans la distribution. Le film traite des fantômes de la Guerre froide et les conflits européens. Le film est bien reçu par la critique et sélectionné dans les festivals. Il est notamment en compétition à Cannes en 19927 et est nommé aux Césars pour le meilleur premier film, le meilleur scénario original et le meilleur espoir masculin, que remporte Emmanuel Salinger, avant d'obtenir également le Prix Michel-Simon 1993.

A la fin de 1994, il démarre le tournage de son deuxième long métrage, coécrit avec Emmanuel Bourdieu, "Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle)". Mathieu Amalric interprète cette fois-ci l'alter ego de Desplechin, Paul Dédalus, un universitaire écartelé entre plusieurs femmes : Sylvia (Marianne Denicourt), Esther (Emmanuelle Devos), et Valérie (Jeanne Balibar). La sélection du film au Festival de Cannes, ses nominations aux Césars en 1996, son succès critique font de lui un auteur important des années 1990. Les critiques cinématographiques parlent alors de "génération Desplechin" pour décrire le jeune cinéma français et la vague de nouveaux acteurs qu'il a révélés.ARNAUD DESPLECHIN

En 1997, il est à l'initiative, avec Pascale Ferran, du Manifeste des 66 cinéastes appelant à la désobéissance civile contre les lois Debré qui pénalisent l'hébergement d'étrangers en situation irrégulière. En 2000, il coécrit avec Emmanuel Bourdieu un scénario adapté d'une nouvelle d'Arthur Symons. "Esther Kahn" qui  est tourné en anglais et s'attache au passage à l'âge adulte d'une jeune fille anglaise issue d'une famille juive, à travers la découverte du théâtre et de l'amour. Le film est en compétition pour la palme d'or, une troisième sélection pour lui au festival de Cannes.
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Trois ans plus tard, il prépare un diptyque autour de l'adaptation de "Dans la compagnie des hommes" d'Edward Bond avec Nicolas Saada. Le premier film doit s'appeler "Répétitions de Dans la compagnie des hommes" et se composer principalement de vidéo tournée pendant les répétitions, et le second film "En jouant Dans la compagnie des hommes" et être composé d'images vidéo et d'images argentiques dans les proportions inverses du premier film. Entre la réalisation de chacun des deux films, il prévoit d'en tourner un troisième, alors titré "Rois sans arroi, reine sans arène". Finalement, le tournage du troisième film est reporté à 2004, et il termine successivement, après avoir présenté une version préliminaire de son travail au festival de Cannes en 2003, les films "Léo, en jouant « Dans la compagnie des hommes »" qui est majoritairement en argentique, puis "Unplugged, en jouant « Dans la compagnie des hommes »" qui reprend les répétitions tournées en DV. Dans Léo, Sami Bouajila interprète le personnage de Léonard Jurieu, fils adoptif d'un industriel, fabricant d'armes, joué par Jean-Paul Roussillon, qui en décidant de s'affranchir de son père pour mener ses propres affaires va le ruiner. Il mêle la trame d'Edward Bond avec celle de Hamlet, en introduisant notamment dans l'histoire le personnage d'Ophélie, interprétée par Anna Mouglalis. Léo sort dans une seule salle, au Cinéma du Panthéon à Paris, le 28 janvier 2004.

La même année, il achève "Rois et Reine", coécrit avec Roger Bohbot. Le film trace deux récits, l'un burlesque et l'autre tragique, respectivement centrés sur un homme et une femme qui se sont aimés : Ismaël, un musicien excentrique et névrosé interprété par Mathieu Amalric et Nora, une bourgeoise ambitieuse, jouée par Emmanuelle Devos. Tandis qu'Ismaël se débat avec ses problèmes fiscaux dans un hôpital psychiatrique, Nora doit assister à la mort brutale de son père et l'aider à mourir, tout en se remémorant les circonstances éprouvantes du décès par balle de son premier mari. Le film marque aussi la deuxième collaboration avec Jean-Paul Roussillon, Hippolyte Girardot, et la première avec Catherine Deneuve, qui joue ici une psychiatre chargée du cas d'Ismaël. Le film est acclamé par la critique et connaît un important succès public. Il  reçoit plusieurs nominations et de nombreux prix, dont le prix Louis-Delluc en 2004, et le César du meilleur acteur pour Mathieu Amalric l'année suivante. Desplechin est pris à partie à la sortie du film par Marianne Denicourt qui l'accuse d'avoir utilisé des éléments de sa vie privée pour écrire "Rois et Reine".

Il commence, en 2007, deux films ayant trait à la famille. Dans le premier, "L'Aimée", il filme son père, son frère Fabrice et ses neveux dans la maison familiale de Roubaix à la veille de la vente de celle-ci ; ils évoquent le souvenir de sa grand-mère, morte deux ans après la naissance de son père. C'est la deuxième incursion dans le documentaire du cinéaste après l'expérience autour de Dans la compagnie des hommes. Le film est présenté à la Mostra de Venise en septembre 2007, dans la section « Horizons documentaires », où il reçoit de la province autonome de Trente le prix du meilleur documentaire, avant de sortir le14 novembre 2007 au Cinéma du Panthéon.
ARNAUD DESPLECHIN	ARNAUD DESPLECHIN
Le second film, "Un conte de Noël", reprend, en l'enrichissant, le canevas de "La Vie des morts", montrant une réunion de famille à Roubaix, autour de la mère, Junon atteinte d'un cancer, que seule peut sauver une greffe de son fils Henri, « banni » de la famille des années plus tôt par sa sœur Elizabeth. "Un Conte de Noël" est présenté en compétition au 61e festival de Cannes, mais le réalisateur repart pour la quatrième fois sans distinction.

En 2012, il tourne aux États-Unis une adaptation de la "Psychothérapie d'un Indien des plaines" publiée par l'ethnopsychanalyste Georges Devereux, en 1951, sous le titre "Jimmy P. (Psychothérapie d'un Indien des plaines)", avec, dans les rôles principaux, Mathieu Amalric et Benicio del Toro. Le film est sélectionné en compétition officielle du 66e festival de Cannes constituant ainsi la cinquième œuvre du réalisateur à concourir sur la Croisette. En octobre 2013, il prend position dans l'affaire Leonarda Dibrani en défendant la jeune femme et les manifestations lycéennes qui la soutiennent et en dénonçant la décision du chef de l'État François Hollande de ne pas remettre en cause l'expulsion de Leonarda dans une tribune publiée dans le quotidien Libération.

En septembre 2014, il débute le tournage de "Trois souvenirs de ma jeunesse" qui constitue, avec les mêmes personnages dans leur jeunesse, une « préquelle » à "Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle)" sorti vingt ans auparavant. Le film est retenu dans la section de la Quinzaine des Réalisateurs lors du Festival de Cannes 2015. Dans le contexte de la sortie du film en mai 2015, il confie avoir vécu "en état d’apartheid" à Roubaix, sa ville de naissance, en précisant que dans son lycée. il y avait la cour avec les Algériens et la cour avec les Blancs".
 Arnaud Desplechin
Durant l'été 2015, il se voit confier par Éric Ruf, directeur de la Comédie-Française, l'ouverture de la saison de l'institution pour laquelle il choisit pour sa première réelle mise en scène – plusieurs de ses films étaient déjà consacrés à la fabrication de pièces de théâtre – la pièce "Père" d'August Strindberg qui reçoit un accueil très favorable de la critique dramatique. Il a vécu avec la comédienne Marianne Denicourt au début des années 1990. Uni ensuite pendant une décennie à l'actrice Hélène Fillières, il est le compagnon de Florence Seyvos avec laquelle il a un fils né en 2006.

En Mai 2016 il fait parti du jury officielle du 69ème festival de Cannes Présidé par Georges Miller

ARNAUD DESPLECHIN














ARNAUD DESPLECHIN
Arnaud Desplechin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Arnaud Desplechin, George Miller

 

 Arnaud Desplechin, Valeria Golino, Vanessa Paradis

 

 

 

 

 

 

 Arnaud Desplechin, Valeria Golino

 

 Donald sutherland, Vanessa Paradis, Arnaud Desplechin

 

 

 

 

 

Photos: Thierry Vaslot (CZ / A.C.R)



 

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