Ciné-Zoom

né le 4 octobre 1971 à San Justo, Pablo Trapero est le fils d'un mécanicien et d'une institutrice. il étudie le cinéma à l'université de Buenos Aires. Son diplôme en poche, il débute par la réalisation de quelques courts métrages au début des années 90. En 1996, il crée avec d'autres jeunes cinéastes argentins, la société de production Cinematografica Sargentina.

Entre 1992 et 1994, il signe 2 courts métrages, "Mocoso malcriado" et "Negocios", dont la tonalité est proche du documentaire. Interprété par des comédiens non professionnels et par plusieurs membres de la famille du réalisateur

En 1999, son premier long métrage,"Monde Grua", s'attache, dans un style proche du documentaire, à décrire le quotidien difficile de la classe ouvrière argentine. Il film est remarqué dans de nombreux festival internationaux. Il reçoit Prix de la Critique au Festival de Venise.

Deux ans plus tard, il tourne un moyen métrage en vidéo "Naikor". Le portrait d'un personnage mythique de Buenos Aires, le film est présenté aux festivals de Rotterdam et de Locarno. La même année, il  coproduit "La libertad" de Lisandro Alonso, sélectionné au festival de Cannes.

Il poursuit avec un polar "El Bonaerense", l'itinéraire d'un serrurier argentin dans la banlieue de Buenos Aires, sélectionné à Cannes dans la section Un certain Regard. Incarnant aux côtés de Diego Lerman ou Lucrecia Martel la Nouvelle vague du cinéma argentin.  En 2002, il fonde "Matanza Cine", une compagnie indépendante qui produit de jeunes auteurs argentins, parmi lesquels notamment Lisandro Alonso (La Libertad), ou encore Enrique Bellande et Raúl Perrone.

En 2003, Pablo Trapero réalise et produit "Sarasa", un documentaire tourné pour la télévision. Il produit également "La mecha" de Raul Perrone, sélectionné dans de nombreux festivals comme San Sebastian et Toulouse, ainsi que "Decir tu nombre" d'Albertina Carri.

En 2004, il présente à Venise son troisième long métrage, le road-movie "Voyage en famille". Il produit "Gémeaux" d'Albertina Carri. Il part ensuite en Patagonie pour tourner un film sur la culpabilité s'inspirant de ses propres craintes sur la paternité "Nacido y criado".

En 2008, il se rend une nouvelle fois à Cannes pour présenter "Leonera", où il dépeint la vie d'une jeune femme contrainte d'élever son fils en prison. Un long métrage qui a cette fois les honneurs de la Compétition.

En 2011, il repasse derrière la caméra pour les besoins de "Carancho". Un drame qui met en scène un homme, un "carancho", avocat spécialisé dans les accidents de la circulation à Buenos Aires qui gagne sa vie grâce aux assurances et à la corruption. Le film est présenté dans la section Un certain regard à Cannes et  révèle le talent exceptionnel de son interprète Martina Gusman.

En 2012, il participe au film collectif "7 jours à la Havane" en compagnie d'autres cinéastes comme Elia Suleiman, Gaspar Noé ou Laurent Cantet. Il tourne le segment intitulé "Jam Session".

En 2013, il s'attaque aux problèmes des bidonvilles en Argentine à travers la vision de deux prêtres engagés envers les populations incarnés par Ricardo Darin et Jérémie Renier dans "Elefante Blanco". Le film est présenté dans la section Un certain regard à Cannes.

En 2014, il est de retour à Cannes pour la présidence du Jury Un Certain Regard.