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LARRY CLARK

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LARRY CLARK
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LARRY CLARKPhotographe, réalisateur et directeur de la photographie Américain

Né le 19 janvier 1943 à Tulsa dans l'Oklahoma, Larry Clark étudie auprès de Walter Sheffer et Gerhard Bakker à la Layton School of Art de Milwaukee dans le Wisconsin. Il se lance dans la photographie. Il travaille dans sa ville natale sur des scènes de vie d'un groupe de drogués accros au speed et à la marijuana. En 1971, il publie sa première monographie intitulée "Tulsa". Aujourd'hui reconnu comme une référence incontournable dans l'histoire de la photographie américaine, "Tulsa" a été notamment utilisée par des réalisateurs comme Martin Scorsese dans "Taxi Driver" en 1976, Gus Van Sant dans "Drugstore Cowboy" en 1989 et Harmony Korine dans "Gummo" en 1997.
LARRY CLARK
Lauréat d'une bourse du National Endowment for the Arts, il publie un second volume de photos intitulé "Teenage Lust" en 1983. En 1992, il édite "The Perfect Childhood" au Royaume-Uni, un ouvrage dans lequel il présente des jeunes gens à moitié nus en pleines étreintes ou s'amusant avec des armes.

En 1995, encouragé par Gus Van Sant et Martin Scorsese, il passe derrière la caméra et réalise "Kids" sur un scénario d'Harmony Korine. il explore les dérives du monde adolescent à travers un groupe de jeunes gens de Manhattan qui sombrent dans la drogue. On y découvre Chloé Sévigny et Rosario Dawson. Ce film fait sensation aux festivals de Sundance et de Cannes. Censuré aux États-Unis, "Kids" est distribué par Shining Excalibur, filiale de Miramax spécialement créée à cette fin. Le film remportera un succès à la fois critique et commercial. Le film obtient le Grand Prix du Festival du film policier de Cognac en 1999.

En 1998, il tourne son second film, "Another Day in Paradise", d'après l'histoire d'un ancien prisonnier nommé Eddie Little.  Un road movie sanglant dans lequel James Woods et Melanie Griffith initient un jeune couple aux pratiques criminelles.
LARRY CLARK
Pour son troisième long-métrage "Bully", il est sélectionné en compétition à la Mostra de Venise en 2001. Il s'inspire également d'un fait divers mais développe ensuite une intrigue fictive à partir de personnages attachants grâce à la profonde empathie de son regard. Il a également tourné pour la chaîne HBO, un film d'horreur dans la veine des séries B de Roger Corman intitulé "Teenage Caveman".

En 2002, il coréalise avec son chef-opérateur Edward Lachman, "Ken Park"  qui montre un mariage père-fille et un inceste mère-fille par procuration, la mère couchant avec le copain de sa fille. Le film soulève de nombreuses réflexions. L'exposition autobiographique "Punk Picasso" lui permet ensuite de présenter une rétrospective de son travail photographique. Il part ensuite photographier des jeunes rockers latinos à Los Angeles pendant une année. En 2004, "Wassup Rockers" traite de la culture skateboard et du passage de l'adolescence à l'âge adulte au travers de 7 ados d'origine latine de milieu défavorisé. Il est considéré comme son film le plus intimiste. Une fois de plus, il tourne avec des jeunes rencontrés dans la rue.
Larry Clark, Agnès B
En 2006, en parallèle de ses projets personnels, il participe à "Destricted", une compilation de courts métrages sur la rencontre de l'art et du sexe aux côtés de sept réalisateurs de nationalités différentes dont Gaspar Noé et Matthew Barney. En Europe, il est représenté par la galerie Simon Lee Gallery. Du 8 octobre 2010 au 2 janvier 2011 le musée d'art moderne de la ville de Paris, organise sa première rétrospective en France. Certaines photos montrent des adolescents engagés dans des rapports sexuels. L'accès à l'exposition a été interdit aux moins de 18 ans. Cette décision a créé une polémique.

En 2012 son film "Marfa Girl" remporte le Marc Aurèle d'or du meilleur film au Festival international du film de Rome. Le film ne sortira ni en salles ni en DVD, et est mis à disposition directement au public en streaming payant sur son site. Cette mise en ligne sans aucun autre intermédiaire est le fruit d'une forte exaspération à l'égard du système, notamment des producteurs qu'il qualifie d'« escrocs ». Elle dénote aussi la volonté du réalisateur de se rapprocher encore plus des jeunes en étant présent dans ce qui constitue leur environnement quotidien. En 2013, Agnès B lui remet l'hommage que lui rend le 39ème festival du cinéma américain de Deauville.
 
 
 
 



Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)




 

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