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RICHARD BOHRINGER

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RICHARD BOHRINGER
Sa filmographie
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Richard BorhingerRéalisateur, Acteur, Producteur, Scénariste, Auteur, Compositeur français et sénégalais

Né le 16 Janvier 1941 à Moulins, sa mère étant partie rejoindre son père en Allemagne après la guerre, il va grandir chez sa grand-mère, porte de Saint-Cloud, à Paris. A 6 ans, il est atteint d'une cécité totale qui va le rendre aveugle pendant un an et demi. Puis il se retrouve à l'hôpital maritime de Berck-sur-Mer où il restera deux ans immobilisé dans un lit, pour une forte scoliose ainsi qu'une décalcification osseuse. Il sortira en 1952 et retournera chez sa Mamie.
Richard Borhinger
Il passe sa jeunesse à Saint-Germain-des-Prés... Oublié l'enfance et l'adolescence inconnues, il apprécie ce monde adulte qui sait s'arrêter. Les adultes et les jeunes ensembles... Aucune différence... Juste une aspiration commune... Un vrai bonheur autour des discussions, de la musique. Attiré par le monde artistique, Il erre près des studios de cinéma de Billancourt et devient le chauffeur de Peter O'Toole pendant le tournage de "What's new Pussycat ?" ...

Il se promène volontiers dans son quartier de saint germain des prés et se plait à découvrir les danseurs, le jazz dans les caves, ses idoles John Coltrane et Charlie Parker. De  belles rencontres en perspective : Albert Vitali, Antoine Blondin et Gérard Brach...et l'un des plus grands rockers des années 60 : Vince Taylor, qui va lui demander de bien vouloir faire sa première partie, Richard sera "Richard Blues" . Il chauffe la salle comme un lion enragé, fait le boeuf en première partie, et Vince peut enchainer sans aucun souci après lui. Le QG de Richard, c'est le Rock'n'roll Circus. C'est ici qu'il croise un habitué, alors inconnu : Jim Morisson. Richard va passer deux ans à refaire le monde aux côtés de celui qui sera l'âme des Doors...


Richard Borhinger
Il rencontre aussi Claude Nougaro dans les années 60. Il le suit dans ses concerts depuis les coulisses puis allait lire ses premiers textes dans la cuisine de Claude, rue des Thermes. Grâce à Claude, il rencontre quelques belles âmes humaines. Et grâce à lui, Claude rencontre Charles Matton  peintre, sculpteur qui réalisera "L'italien des roses" avec Richard pour son premier grand rôle).

Son premier métier, mécanicien dans un petit atelier où il répare des motos,  lui offre ses premiers salaires. Il a dansé le Be Bop au club Saint-Germain pour 15 balles la nuit... Mais pour ramener la thune pour manger et avoir une vie plus décente, Richard se tourne vers le métier d'acteur dans lequel il entre "par effraction"... Comme il le dit "si j'avais été plus courageux, je serais monté sur un ring" mais son seul combat a duré 30 secondes puis... k.o. ...

Richard a été journaliste, et ses nouvelles furent publiées par Jacques Lanzmann. Il a aussi été scénariste de bandes dessinées. Il écrit sa première pièce de théâtre "Zorglub" en 1966 et "Les Girafes" en 1967 est produite par Claude Lelouch. C'est d'ailleurs en 1967 qu'il fit une overdose d'héroïne. Conduit aux urgences, l'interne de garde rédige son avis de décès... Il deviendra son pote.

Il entame une carrière d'acteur de cinéma en 1970 dans "La Maison" de Gérard Brach. Mais son véritable début il le doit à Charles Matton qui le fait tourner dans "L'italien des roses" en 1972. En 1979, premiers pas dans la musique, produit par Claude Zidi.

Artiste aux facettes multiples, voguant entre comédie, écriture et chanson, Richard Bohringer se révèle véritablement sur grand écran en 1981 avec le "Diva" de Jean-Jacques Beineix. Il tourne les premiers films de jeunes réalisateurs. Il enchaîne alors les rôles, partageant l'affiche de "J'ai épousé une ombre" de Robin Davis en 1981 avec Nathalie Baye et de "L'Addition" en 1984 de Denis Amar avec Richard Berry pour lequel il est reçoit le césar du meilleur acteur dans un second rôle qu'il dédie à Jean-Pierre Rassam. Richard Borhinger

En 1985 c'est Luc Besson qui lui offre de jouer le marchand de fleurs inquiétant de "Subway". Il s'illustre dans le film de Michel Deville "Péril en la demeure". C'est le rôle de Pelo dans "Le Grand chemin" de de Jean-Loup Hubert qui lui amène la consécration avec le César du meilleur acteur qu'il dédie à Michel Auclair, son "père adoptif". Un succès populaire qui ne l'empêche pas d'accepter des offres plus difficiles, comme avec "Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant" de Peter Greenaway en 1998, sa seule expérience à l'étranger. Ses passions le rejoignent... Il écrit "C'est beau une ville la nuit", best-seller vendu à plus d'un million trois cent mille exemplaires, puis "Le bord intime des rivières". Sa passion du rugby le mène à la vice-présidence du Rugby Club hyérois (division 2) avec pour objectif le retour en première division dès la saison 1995-1996.

"C'est beau une ville la nuit" devient une émission hebdomadaire sur Europe2 où il lit les textes des auditeurs "garennes". C'est enfin sur scène que Richard portera haut ce voyage mystique de toutes ses tripes avec les musiciens du groupe "alternatif" One Take  puis Aventures... Leur premier concert à Bastia, en totale improvisation, leurs a ouvert la porte d'une tournée phénoménale. Le soir même, Johnny Hallyday appelle Richard pour le féliciter de ce succès. Richard n'en est pas à sa première expérience musicale, il avait déjà enregistré les albums "Richard Bohringer" et "Errance" et participé aux albums de Jean-Jacques Milteau ("Quand j'rentre le soir" ...) et Paulo Personne ( "Où est l'paradis ?" ).

Richard est un acteur prolifique et fidèle, Jean-Pierre Mocky avec "Agent trouble" et "Les Saisons du plaisir"; Jean-Loup Hubert avec "Le Grand chemin","Après la guerre" et "La Reine blanche". Il impose un vrai charisme et un physique imposant mis au service de personnages gouailleur et virils. Son personnage de SDF fort en gueule mais terriblement attachant dans "Une époque formidable..." de Gérard Jugno va dans cette voie et lui apporte une grande popularité auprès du public.
Richard Borhinger
En 1992, Claude Miller le  réunit à sa fille Romane à l'affiche de "L'Accompagnatrice". Dans les années 90, "Tango" de Patrice Leconte ou encore "La Vérité si je mens !" de Thomas Gilou donnent à cette "gueule" du cinéma français au franc-parler légendaire de nouveaux rôles d'importance. Il obtient la nationalité sénégalaise en 2002, un retour aux sources évident pour le griot blanc le plus sympathique au monde...

Les années passent et il tourne plus à la télévision ou joue sur scène. Il se voit confier au cinéma des rôles de policier vétéran "Mauvais genres", "Total Khéops". En 2005, il est à l'affiche du drame "Cavalcade".

Il prête ensuite sa voix au dessin animé "La Balade des éléphants" puis réalise, produit et joue dans son premier long métrage sur grand écran: "C'est beau une ville la nuit" adaptation du roman qu'il avait publié en 1988, racontant sa propre vie. Il est présent au générique de la production américaine "Toussaint" de Danny Glover aux côtés de Wesley Snipes puis donne la réplique à Alice Taglioni, sur fond de guerre d'Algérie, dans "Loin des yeux". Son nouveau livre millésime 2005 est "L'ultime conviction du désir" et un prochain "carnet du Sénégal"...

Il est le père de l'actrice Romane Bohringer. Il a deux autres enfants : Richard et Lou.


Site officiel: http://www.richardbohringer.com


Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)



 

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