Ciné-Zoom

Née au début des Années 80, elle est plongée au coeur de la musique dès son enfance, son père est ingénieur du son et sa mère mélomane avertie. Elle a grandi à Montpellier. Elle développe rapidement un goût prononcé pour la musique et une sensibilité pour l'interprétation, l'écriture et la composition. Elle fréquente le conservatoire pendant sept ans avant de s'essayer au jazz, au rock, pour finalement se tourner vers l'électronique. Après des études supérieures en musique contemporaine, conclues par un DEA.

En 2003, elle sort un premier album éponyme intitulé "Émilie Simon", le public, comme la critique, lui réservent un accueil très favorable. Ses textes, emprunts d'une grande poésie, sont susurrés d'une voix fluette et faussement ingénue. Elle est récompensée par une Victoire de la musique dans la catégorie Album électronique en 2004. Artiste pluridisciplinaire, auteur, compositeur et interprète de ses albums, elle sait aussi maîtriser les outils d'enregistrement, met une touche personnelle même dans les arrangements, et produit des albums avec une ambiance, des textes et une musique s'imbriquant parfaitement, donnant un aspect différent de sa musique selon la manière dont on l'écoute.

 

En janvier 2005, alors qu'elle des recherches de son pour son deuxième album vers une ambiance hivernale/polaire, elle fait pour cela des prises de sons de glace que l'on percute sur une surface, de pas dans la neige, et autre, elle est contactée par le réalisateur Luc Jacquet pour composer la bande originale de son film semi-documentaire, "La Marche de l'empereur" sur la migration des manchots lors de leur reproduction. Son projet coïncidant avec les désirs du réalisateur, elle compose donc la bande originale musicale du film. Cette Bande original lui vaut une deuxième victoire de la musique dans la catégorie "Bande Originale de Film" cette fois. Elle est nommée pour le César de la meilleure musique écrite pour un film.

En juillet 2005, elle participe aux Eurockéennes de Belfort et donne le jour à un projet de concert auquel participent la Synfonietta de Belfort et le groupe de Percussions-Claviers de Lyon. C'est avec eux qu'elle fait un concert en janvier 2006 au Grand Rex à Paris. Elle revient en 2006 avec le disque "Végétal". Quotidiennement arrimée à ses instruments, elle triture tout ce qui lui passe entre les mains pour en extraire de nouveaux matériaux sonores. La jeune artiste inspirée fait naître des créatures végétales, lotus, narcisse, muguet, roseaux et autres peupliers ou roses hybrides de thé animés de formes et de psychés humaines.

Loin de se laisser engourdir par la mélancolie, "Végétal" s'avère être un génial conte sonore vivifiant et vivace. En septembre 2006, elle est membre du jury Révélation Cartier au 32ème festival du film américain de Deauville. En 2007 elle sort son premier live "à l'olympia" enregistreé en septembre 2006.