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IM KWON-TAEK |
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Réalisateur, Scénariste coréen
Né le 2 mai 1936 à Jangseong, dans la province de Jeollanam-do située au sud de la Corée, Im Kwon-taek grandit dans la ville de Gwangjun où il fait ses études secondaires. Pendant la Guerre de Corée, il subit de terribles épreuves et voit disparaître de nombreux membres de sa famille. Il passe une partie de son enfance dans la rue après la guerre de Corée, puis il part pour trouver du travail, d’abord à Pusan puis à Séoul en 1955 et travaille dans une usine de recyclage de bottes de l'armée américaine qui décide de se reconvertir dans l'industrie du cinéma.
il devient coursier et fait la rencontre du réalisateur Jeong Chang-hwa qui lui propose ensuite un poste d'assistant de production sur son film "The Story of Janghwa & Hongryun".. Il gravit rapidement les échelons et travaille comme assistant réalisateur avant de devenir lui-même réalisateur.Avec l’aide de ce dernier, il réalise en 1962 son premier long métrage "Adieu fleuve Duman". et enchaîne ensuite plus de 50 films de série B, du mélodrame au film de gangsters en passant par le cinéma d'action jusqu'à la fin des années 1970 à partir desquelles il change de registre en proposant des films plus sérieux comme "Genealogy" en 1978 et plus personnels, telles que "Mauvaises herbes" ou "Chopko".
Il devient un réalisateur prolifique en signant des films appartenant à des genres populaires jusqu’à l’effondrement du cinéma coréen à la fin des années 70. Pendant cette période, qui suivait deux décennies de croissance rapide, il s’épanouit en tant que cinéaste avec le succès de ses premiers films dramatiques, sociaux, poignants et humanistes qui le feront remarquer en dehors de son pays. Parmi eux, "L’arbre généalogique" en 1978, "Le héros caché " en 1979, "La poursuite de la mort " en 1980 et avec "Mandala" en 1981 qui seront encensés par la critique tant en Corée qu’à l’étranger il est reconnu comme l'un des plus grands réalisateurs coréens. Mais la renommée internationale viendra vraiment avec "La mère porteuse" en 1986, "Sibaji", dont l'actrice principale reçoit le Prix d'Interprétation à Venise en 1987, "Viens, viens plus haut " en 1989 et "La chanteuse de Pansori" en 1993, s'inspirant, dans la forme, du pansori, un opéra coréen écrit pour un chanteur et un percussioniste, le cinéaste signe un vibrant mélodrame, doublé d'une fresque sur la Corée des années 30, des films qui lui valent d’être le réalisateur coréen le plus connu et respecté au monde. Son film "Le chant de la fidèle Chunhyang" en 2000 sera le premier film coréen sélectionné en compétition au Festival de Cannes, c'est le récit d'un amour impossible au XVIIIème siècle.
Il remporte tout au long de sa carrière de nombreuses récompenses internationales, dont le Prix du Meilleur Réalisateur au Festival de Cannes en 2002 pour "Ivre de femmes et de peinture", portrait d'un peintre jouisseur. En 2004, son film "La pègre" est une nouvelle exploration du passé de son pays, mais cette histoire de gangsters située dans les années 30 le voit aussi revenir aux films de genre de ses débuts. Il est sélectionné en compétition au Festival de Venise et, un an plus tard, il reçoit un Ours d’Or d’Honneur au Festival de Berlin. Devenu l'ambassadeur du cinéma coréen dans le monde, il obtient en 2002 la médaille Fellini de l'Unesco pour l'ensemble de son œuvre.
Retrouvez l'interview de Im Kwon Taek au festival du asiatique de Deauville
Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)
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