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RITHY PANH |
Sa filmographie |
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Né le 18 avril 1964 à Phnom Penh au Cambodge, Rithy Panh est le fils d'un ancien instituteur devenu inspecteur d’école primaire. Il échappe aux terribles camps de la mort des Khmers Rouges alors qu'il n'a que 15 ans. ses parents et une partie de sa famille disparait dans ses camps. Il rejoint en 1979 le camp de Mairut en Thaïlande puis arrive en France en 1980. Après une période où il essaye de rejeter tout ce qui pourrait lui rappeler le cauchemar dont il vient de sortir, jusqu’à la langue khmère, il décide de se consacrer à un travail de mémoire à travers le cinéma. Il abandonne alors ses études de menuiserie5 et entre à l’IDHEC dont Il sort diplômer en 1988. il signe un premier court-métrage intitulé "Le Passé imparfait".
Son premier documentaire, "Site 2 Aux abords des frontières", traite déjà du Cambodge, et plus particulièrement des camps de réfugiés en Thaïlande. Le succès de cette première œuvre lui ouvre les portes de certains commanditaires au rang desquels on retrouve la chaîne de télévision franco allemande Arte et le groupe français Canal+.
Il réalise de nombreux documentaire comme "Cinéma de notre temps : Souleymane Cissé" en 1990, "Cambodge entre guerre et paix" en 1992. Il se fait connaître d’un public averti grâce aux "Gens de la rizière", son premier long métrage de fiction coécrit avec Ève Deboise. C'est aussi le premier film cambodgien jamais présenté au festival de Cannes, en compétition.
En 1995, il est nommé coresponsable de l’Atelier Varan au Cambodge en vue de former de jeunes cinéastes aux documentaires. Il poursuite avec de nouvelles œuvres qui toutes ont pour toile de fond un Cambodge qui a du mal à panser ses plaies et où il démontre son talent à immortaliser des tranches de vies dans lesquelles les protagonistes donnent l’impression de se livrer tout en oubliant la caméra. Il réalise un nouveau documentaire, "The Tan's Family", suivi en 1996 par "Bophana, une tragédie cambodgienne". Une histoire d'un couple de cambodgiens torturé et exécuté au plus fort de la répression Khmère rouge. Il reçoit le prix Planète Câble au F.I.D.Marseille.
En 1998, son deuxième long métrage de fiction, "Un soir après la guerre", est présenté à Un Certain Regard au Festival de Cannes. Un boxeur et une prostituée tentent de se défaire de leur passé marqué par les exactions des hommes de Pol Pot. Il réalise ensuite trois nouveaux documentaires : "10 films contre 110 000 000 de mines" en 1997, "Van Chan, une danseuse cambodgienne" en 1998, "La Terre des âmes errantes" en 1999. En 2000, il a réalisé pour la télévision "Que La Barque se brise, que la jonque s'entrouvre", l'histoire d'amour liant une survivante de l'oppression Khmère rouge à un chauffeur de taxi vietnamien.
Il franchie un nouveau pas vers la notoriété avec la sortie, en 2002 de "S21, la machine de mort Khmère rouge" qui est présenté hors compétition au festival de Cannes et qui traite du devoir de mémoire à une époque où le processus de mise en place des chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens est enlisé dans des querelles picrocholines entre le gouvernement cambodgien et l’Organisation des Nations unies. Il joue un rôle secondaire dans le film "Holy Lola" de Bertrand Tavernier
Il tourne ensuite "Les Artistes du théâtre brûlé", un documentaire qui lui aussi présenté hors compétition à Cannes et qui traite de la difficulté des artistes pour trouver leur place dans la société cambodgienne d’aujourd’hui, puis "Le papier ne peut pas envelopper la braise", qui montre le sort cruel des prostituées de Phnom Penh. En 2009 il se lance dans un nouveau genre, avec l’adaptation du roman de Marguerite Duras, "Un barrage contre le Pacifique" avec notamment Isabelle Huppert et Gaspard Ulliel dans le portrait d'une famille française vivant en Indochine lorsque celle-ci était encore colonie française dans l'entre-deux-guerres.
Parallèlement à ses films, il a initié la création du Centre Bophana, un centre de ressources audiovisuelles qui a été inauguré le 4 décembre 2006 et qui permet au public cambodgien de consulter les archives collectées sur le Cambodge aux formats vidéo, audio ou photographique. Le Centre a été nommé Bophana en hommage à l’héroïne de son film éponyme.
Cinéaste engagé, il replonge en 2012 dans le douloureux souvenir du génocide cambodgien avec "Duch, le maître des forges de l'enfer", et ce presque 10 ans après son dernier documentaire sur ce sujet. Axé sur l'un des dirigeants Khmers, Kaing Guek Eav, dit "Duch", le film est le fruit d'un long entretien de plusieurs jours que le cinéaste a obtenu avec cet ex-tortionnaire depuis son établissement pénitentiaire. Désireux de laisser s'exprimer l'ex-Khmer il lui a ici donné carte blanche pour expliquer ses actes.
En 2013, son documentaire "L'image manquante" reçoit le prix Un certain Regard au festival de Cannes. Le film est nommé au César du meilleur documentaire en 2016.
EN 2019, Il revient à cannes pour présider le jury caméra d'or.
Il réalise de nombreux documentaire comme "Cinéma de notre temps : Souleymane Cissé" en 1990, "Cambodge entre guerre et paix" en 1992. Il se fait connaître d’un public averti grâce aux "Gens de la rizière", son premier long métrage de fiction coécrit avec Ève Deboise. C'est aussi le premier film cambodgien jamais présenté au festival de Cannes, en compétition.
En 1995, il est nommé coresponsable de l’Atelier Varan au Cambodge en vue de former de jeunes cinéastes aux documentaires. Il poursuite avec de nouvelles œuvres qui toutes ont pour toile de fond un Cambodge qui a du mal à panser ses plaies et où il démontre son talent à immortaliser des tranches de vies dans lesquelles les protagonistes donnent l’impression de se livrer tout en oubliant la caméra. Il réalise un nouveau documentaire, "The Tan's Family", suivi en 1996 par "Bophana, une tragédie cambodgienne". Une histoire d'un couple de cambodgiens torturé et exécuté au plus fort de la répression Khmère rouge. Il reçoit le prix Planète Câble au F.I.D.Marseille.
En 1998, son deuxième long métrage de fiction, "Un soir après la guerre", est présenté à Un Certain Regard au Festival de Cannes. Un boxeur et une prostituée tentent de se défaire de leur passé marqué par les exactions des hommes de Pol Pot. Il réalise ensuite trois nouveaux documentaires : "10 films contre 110 000 000 de mines" en 1997, "Van Chan, une danseuse cambodgienne" en 1998, "La Terre des âmes errantes" en 1999. En 2000, il a réalisé pour la télévision "Que La Barque se brise, que la jonque s'entrouvre", l'histoire d'amour liant une survivante de l'oppression Khmère rouge à un chauffeur de taxi vietnamien.
Il franchie un nouveau pas vers la notoriété avec la sortie, en 2002 de "S21, la machine de mort Khmère rouge" qui est présenté hors compétition au festival de Cannes et qui traite du devoir de mémoire à une époque où le processus de mise en place des chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens est enlisé dans des querelles picrocholines entre le gouvernement cambodgien et l’Organisation des Nations unies. Il joue un rôle secondaire dans le film "Holy Lola" de Bertrand Tavernier
Il tourne ensuite "Les Artistes du théâtre brûlé", un documentaire qui lui aussi présenté hors compétition à Cannes et qui traite de la difficulté des artistes pour trouver leur place dans la société cambodgienne d’aujourd’hui, puis "Le papier ne peut pas envelopper la braise", qui montre le sort cruel des prostituées de Phnom Penh. En 2009 il se lance dans un nouveau genre, avec l’adaptation du roman de Marguerite Duras, "Un barrage contre le Pacifique" avec notamment Isabelle Huppert et Gaspard Ulliel dans le portrait d'une famille française vivant en Indochine lorsque celle-ci était encore colonie française dans l'entre-deux-guerres.
Parallèlement à ses films, il a initié la création du Centre Bophana, un centre de ressources audiovisuelles qui a été inauguré le 4 décembre 2006 et qui permet au public cambodgien de consulter les archives collectées sur le Cambodge aux formats vidéo, audio ou photographique. Le Centre a été nommé Bophana en hommage à l’héroïne de son film éponyme.
Cinéaste engagé, il replonge en 2012 dans le douloureux souvenir du génocide cambodgien avec "Duch, le maître des forges de l'enfer", et ce presque 10 ans après son dernier documentaire sur ce sujet. Axé sur l'un des dirigeants Khmers, Kaing Guek Eav, dit "Duch", le film est le fruit d'un long entretien de plusieurs jours que le cinéaste a obtenu avec cet ex-tortionnaire depuis son établissement pénitentiaire. Désireux de laisser s'exprimer l'ex-Khmer il lui a ici donné carte blanche pour expliquer ses actes.
En 2013, son documentaire "L'image manquante" reçoit le prix Un certain Regard au festival de Cannes. Le film est nommé au César du meilleur documentaire en 2016.
EN 2019, Il revient à cannes pour présider le jury caméra d'or.
Photos: Thierry Vaslot (CZ / A.C.R.)
SA FILMOGRAPHIE
Réalisateur- 1988 Le Passé imparfait (Documentaire)
- 1989 Site 2 - Aux abords des frontières
- 1990 Cinéma, de notre temps Souleymane Cissé (Documentaire)
- 1991 Cambodia, entre guerre et paix
- 1994 Les Gens de la rizière (Neak Sre)
- 1995 La famille Tan (Documentaire)
- 1996 Bophana, une tragédie cambodgienne (Documentaire)
- 1997 Un soir après la guerre
- 1997 10 films contre 110 000 000 de mines (Court métrage)
- 1998 Van Chan, une danseuse cambodgienne
- 1999 La Terre des âmes errantes (Documentaire)
- 2000 Que la barque se brise, que la jonque s’entrouvre (Téléfilm)
- 2002 S21, la machine de mort khmère rouge (Documentaire)
- 2003 Les Gens d'Angkor (Documentaire)
- 2005 Les Artistes du théâtre brûlé (Documentaire)
- 2007 Le papier ne peut pas envelopper la braise (Documentaire)
- 2008 Un barrage contre le Pacifique
- 2011 Duch, le Maître des forges de l'enfer
- 2011 Gibier d'élevage (Téléfilm)
- 2013 L'Image manquante (Documentaire)
- 2015 La France est notre patrie (Documentaire)
- 2016 Exil (Documentaire)
- 2018 Les tombeaux sans noms (Documentaire)
Livres
- 2003 La machine khmère rouge : Monti Santésok S-21 de Rithy Panh et Christine Chaumeau, Paris, Flammarion
- 2007 Le papier ne peut pas envelopper la braise de Rithy Panh et Louise Lorentz, Paris, Grasset, coll. "Documents Français"
- 2012 L’Élimination de Rithy Panh et Christophe Bataille, Paris, Grasset coll. "Littérature Française"
- 2013 L’Image manquante de Rithy Panh et Christophe Bataille Paris, Grasset coll. "Littérature Française"
Acteur
- 1989 Site 2 - Aux abords des frontières de Rithy Panh
- 2003 Holy Lola de Bertrand Tavernier
- 2018 Les Tombeaux sans noms de Rithy Panh
Scénariste
- 1989 Site 2 - Aux abords des frontières de Rithy Panh
- 1994 Les Gens de la rizière (Neak Sre) de Rithy Panh
- 1997 Un soir après la guerre de Rithy Panh
- 1999 La Terre des âmes errantes (Documentaire) de Rithy Panh
- 2000 Que la barque se brise, que la jonque s’entrouvre (Téléfilm) de Rithy Panh
- 2003 Les Gens d'Angkor (Documentaire) de Rithy Panh
- 2005 Les Artistes du théâtre brûlé (Documentaire) de Rithy Panh
- 2008 Un barrage contre le Pacifique de Rithy Panh
- 2007 Le papier ne peut pas envelopper la braise (Documentaire) de Rithy Panh
- 2011 Gibier d'élevage (Téléfilm) de Rithy Panh
- 2011 Duch, le Maître des forges de l'enfer de Rithy Panh
- 2013 L'Image manquante (Documentaire) de Rithy Panh
- 2016 Exil (Documentaire) de Rithy Panh
- 2018 Les tombeaux sans noms (Documentaire) de Rithy Panh
Producteur
- 2014 Le Temps des aveux de Régis Wargnier
- 2017 Le Chemin de Jeanne Labrune
- 2017 D'abord, ils ont tué mon père d'Angelina Jolie
Récompenses
- 1989 Grand Prix du meilleur documentaire de la Scam au festival d’Amiens pour "Site 2 - Aux abords des frontières"
- 1996 Prix Planète Câble au FIDMarseille pour "Bophana, une tragédie cambodgienne"
- 1996 Lauréat de la Fondation Groupama Gan
- 2000 Prix spécial TV5 pour le meilleur documentaire au Festival international du film francophone de Namur pour "La Terre des âmes errantes"
- 2000 Grand Prix et Prix Louis Marcorelles au Festival international du documentaire Cinéma du Réel pour "La Terre des âmes errantes"
- 2001 Allumette d’or au festival du film Amnesty International pour "La Terre des âmes errantes"
- 2001 Prix Golden Gate au festival du film international de San Francisco pour "La Terre des âmes errantes"
- 2001 Prix du meilleur documentaire avec mention honorable au festival du film international de Vancouver pour "La Terre des âmes errantes"
- 2003 Prix François Chalais au Festival de Cannes pour "S21, la machine de mort khmère rouge"
- 2003 Prix du cinéma européen du meilleur documentaire pour "S21, la machine de mort khmère rouge"
- 2003 Plaque d'or du meilleur documentaire au Festival international du film de Chicago pour "S21, la machine de mort khmère rouge"
- 2004 Prix Albert-Londres pour "S21, la machine de mort khmère rouge"
- 2006 Prix pour l'ensemble de son œuvre délivré par la Scam.
- 2007 Prix France Culture Cinéma
- 2011 Docteur honoris causa de l'Université Paris-VIII
- 2012 Prix Essai France Télévisions pour "L’Élimination"
- 2012 Prix Aujourd'hui pour "L’Élimination"
- 2012 Prix Joseph-Kessel pour "L’Élimination"
- 2012 Prix livre et droits de l'homme de la Ville de Nancy pour "L’Élimination"
- 2013 Grand prix des lectrices de Elle pour "L’Élimination"
- 2013 Prix Un Certain Regard au Festival de Cannes pour "L'Image manquante"
- 2014 IDA Awards Preservation and Scholarship Award
- 2015 meilleur réalisateur par Anvaya, une association dont Rithy Panh est membre et qui regroupe les cambodgiens de la diaspora
- 2016 Prix du meilleur documentaire (ex-æquo) à la 21e cérémonie des prix Lumières pour " L'Image manquante"
- 2018 Festival international du film francophone de Namur Prix spécial du jury et Bayard de la meilleure photographie pour "Les tombeaux sans noms".
Photos: Thierry Vaslot (CZ / A.C.R.)
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