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FR5/21h05 - NAPOLEON VU PAR ABEL GANCE
Ecrit et réalisé par Abel Gance (Fr)
VU - 5 Zooms -
Biopic, Historique, Guerre – 7h18 - N&B - Muet
Voir le film par épisode : gratuit durant 30 jours sur France TV à l’issue de cette diffusion évènement.
Restauration du film par la Cinémathèque Française : https://www.youtube.com/watch?v=MshMhgNSR3k&t=35s
Pas de rencontre pour ce film, on ne battait pas la campagne !
Titre original : Napoléon vu par Abel Gance
Distributeur : Gaumont
Avec Albert Dieudonné : Napoléon Bonaparte,
Vladimir Roudenko : Napoléon Bonaparte enfant,
Gina Manès : Joséphine de Beauharnais, Suzanne Bianchetti : Marie-Antoinette,
Marguerite Gance : Charlotte Corday,
Abel Gance : Louis Saint-Just,
Antonin Artaud : Marat,
Alexandre Koubitzky : Danton,
Edmond van Daele Maximilien Robespierre, Annabella Violene, Pierre Batcheff Général Hoche, Eugénie Buffet Laetizia Bonaparte, Acho Chakatouny Pozzo di Borgo, Nicolas Koline Tristan Fleuri, Max Maxudian Barras, Henri Baudin Santo-Ricci, Daniel Buiret Augustin Robespierre, Georges Cahuzac Le vicomte de Beauharnais, Adrien Caillard Thomas Gasparin, Pierre de Canolle Le capitaine Auguste Marmont, Carrie Carvalho Hellseherin, Sylvio Cavicchia Lucien Bonaparte Léon Courtois Général Carteaux, Jean Tissier Un soldat...
L'histoire : L'épopée napoléonienne d'Abel Gance... Le film retrace le parcours de Bonaparte, de 1781 à Brienne jusqu'au 16 avril 1796 alors que vient de commencer la première campagne d’Italie. Abel Gance a structuré une merveille qu’il a structurée comme une série avec des chapitres bien définis (25 au total) comme autant de tableaux qui peuvent supporter une vision autonome : Le prologue (Brienne 1, Brienne 2), une Première partie (Des Cordeliers jusqu’à Double tempête), Le siège de Toulon et enfin une Deuxième partie (De La Terreur à la Campagne d’Italie)...
Durée : 7h18 -
Celles et ceux qui voudraient voir le film par épisode : gratuite durant 30 jours sur France TV à l’issue de cette diffusion évènement. Début de la Première partie : Napoléon et la Révolution française
En 1792, la ferveur révolutionnaire bat son plein dans la grande salle du Club des Cordeliers, alors que des centaines de membres y attendent le début d’une réunion. Les meneurs du groupe, Georges Danton (Alexandre Koubitzky), Jean-Paul Marat (Antonin Artaud) et Maximilien Robespierre (Edmond van Daële), s'entretiennent entre eux. Camille Desmoulins (Robert Vidalin), secrétaire de Danton, interrompt ce dernier pour lui faire part d'un chant nouvellement publié, intitulé « La Marseillaise ». Les paroles ont été écrites par un jeune capitaine de l’armée, Claude Joseph Rouget de Lisle (Harry Krimer), qui a également apporté le chant au club. Danton lui demande de leur apprendre le chant. On distribue la partition, et les membres du club commencent à chanter, redoublant d'enthousiasme à chaque nouveau couplet. Se tenant à l'écart de la foule, Napoléon (Albert Dieudonné), devenu jeune lieutenant de l’armée, remercie de Lisle en lui disant : « Votre hymne nous économisera de nombreux canons. »...
Début de la Deuxième partie
En juillet 1793, Charlotte Corday (Marguerite Gance), une Girondine fanatisée, rend visite à Marat chez lui et le tue avec un couteau. S'étant senti humilié à Toulon, Saliceti veut faire passer Napoléon en jugement. Robespierre souhaite, quant à lui, lui offrir le commandement militaire de Paris, ajoutant que s’il refuse, il sera jugé. Robespierre, soutenu par Georges Couthon (Louis Vonelly) et Louis Antoine de Saint-Just (Abel Gance), condamne Danton à mort. Danton est emmené à la guillotine, la charrette qui l'y conduit passant sous les fenêtres de l'appartement de Robespierre. La foule demande la « grâce pour Danton ». Robespierre observe la scène derrière des volets. Danton se lève et s'adresse à celui qui l'a fait condamner en ces termes prophétiques : « Robespierre, tu me suivras »...
Notre avis : Un monument du 7ème Art... L'un des derniers films muets, sorti quelques mois avant l'apparition du cinéma parlant, ce film est considéré comme un chef-d'œuvre du cinéma mondial. Acclamé à sa sortie en 1927, il fait l'objet de plusieurs restaurations successives. Après 16 ans de travail de la
Cinémathèque française, une restauration définitive réalisée sous la direction du réalisateur et chercheur Georges Mourier, rétablissant le montage de la "Grande Version" originelle, est présentée, pour sa première partie, en préouverture du
festival de Cannes 2024. Un chef d'oeuvre d'une grande puissance filmique, qui captive de bout en bout. Le meilleur film sur le personnage, le plus monumental et le plus impressionnant et le plus innovent, bien qu'étant en 1927. Quant à l’interprète de Napoléon,
Albert Dieudonné, l’intensité de son regard foudroie, personne ne l'a égalé par la suite, dans quelque version que ce soit. On raconte que l’acteur ne s’est jamais vraiment remis de son rôle. Pour la restauration de 2024 et pour accompagner accompagner cette fresque qui sait aussi rester à hauteur de l’intime, le compositeur Simon Cloquet-Lafollye a spécialement créé une partition à partir d’œuvres préexistantes du XIXe et XXe siècle. La modernité de ce gigantesque "sample" s'ajoute à la vitalité du récit. Un régal à ne pas boudé ! Seul petit bémol, la seconde partie est un peu longue, quant à l'histoire avec Joséphine de Beauharnais.
Gérard Chargé - 5 Zooms -