Zoom Français
Sortie : le 4 Septembre 2013
VU - 3 Zooms
Film français
Réalisé par Axelle Ropert
Avec Louise Bourgoin…
Comédie dramatique – 1h42 -
Rencontre Ciné Zooms Photos et Interviews avec la réalisatrice, avec Louise Bourgoin et Laurent Stocker, à Paris.
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Titre original : Tirez la langue, mademoiselleDistributeur : Pyramide Distribution
Musique originale de Benjamin Esdraffo
Site officiel : NC
Une nuit, ils sont amenés à soigner une petite fille diabétique que sa mère élève seule. Ils tombent tous deux amoureux de la mère. Bientôt, tout sera bouleversé...
Notre avis : Une belle histoire de dévouement au service des autres, avec de beaux personnages, qui ne sont jamais superficiels, ni caricaturaux. Une triple et jolie histoire d’amour : celle fraternelle entre ces deux frères et celle envers cette jeune mère célibataire et de ces deux hommes qui se respectent, tout en tombant amoureux tous deux d’elle. Celle aussi d’une mère envers sa fille. Une histoire où le respect domine et où les faiblesses et les doubles facettes de chacun sont montrées avec compréhension et sans jugement. La vie est ainsi faite et il faut avancer avec nos charges passées et présentes. Les comédiens sont touchants et parfois drôles, ils portent parfaitement cette histoire originale qui attire toute notre attention, car c’est aussi cela des vie de banlieues. Gérard Chargé - 3 Zooms -
Axelle Ropert « J’adore mélanger les univers d’acteurs et je trouve que les réalisateurs/acteurs ont de l’intuition : c’est pour cela que j’ai mis dans la distribution Cédric Kahn et Serge Bozon, une fois que j’ai eu Laurent Stocker dans les rôles principaux. Je vois 4/5 films par semaine, pour choisir mes acteurs, Laurent m’a frappé dans l’interprétation de ses rôles : il est habité par la passion de son métier. Il est anti acteur flémard et capricieux, il a une vraie franchise dans le travail. Si j’ai choisi cet univers de deux médecins, c’est parce que dans ma famille, neuf personnes sur 10 sont médecins : des médecins dévorés par leur métier, comme mes parents qui pratiquaient ainsi tout le temps. Si j’ai mis ces deux frères exerçant ensemble, à deux sur les même patients, c’est parce que cela est autorisé et il faut que ce soit les patients qui l’autorise s’ils sont d’accord. Ce n’est pas courant, mais c’est possible. Comme les patients, je montre que les médecins, ont aussi chacun leurs maux. J’ai l’impression que l’on peut être très bon sur le plan professionnel, mais pas sur le plan personnel. Etre bon dans les deux domaines, c’est rare. Le dévouement ne laisse pas de place pour la vie privée. Quand à Louise Bourgoin, elle m’a frappé par sa beauté simple et modeste. Elle a une gravité et une timidité : elle n’est pas que top. »
Louise Bourgoin « Pour moi, c’est un rôle différent de tous ceux que j’ai fait jusqu’à présent : elle n’est pas le personnage principal, mais c’est la lumière et le témoin de cette histoire malgré elle. Son esprit sacrificiel m’a touché, le texte est riche et on s’efface face à ça. Le regard d’Axelle sur le cinéma m’a plu, elle est irrévérencieuse et j’aime ça. L’art c’est ma passion, j’ai écrit un livre là-dessus, car j’ai toujours gardé un lien avec les Beaux Arts, c’est le fait d’y avoir fait mes études et je dessine beaucoup sur les tournages. Sur les tournages, je dessine les vêtements de mes personnages et parfois avant, en faisant des propositions aux réalisateurs. J’ai l’impression toujours, que je viens de commencer ce métier d’actrice, je m’essaie en public. J’ai envie de travailler avec des réalisateurs qui considèrent les acteurs et qui ont une patte particulière. J’ai refusé beaucoup de comédies légères et je suis volontairement allée vers des films d’auteurs. »
Laurent Stocker « Tourner sous la direction d’une femme, c’est bien : cela ne change rien pour moi, je travaille de la même façon. J’aime mon personnage de Dimitri parce qu’il n’est pas monolithique. C’est une personne à fleur de peau, et je pense que ce personnage restera toujours malheureux. J’adore les marginaux et je veux les montrer dans leurs plus beaux jours. C’est l’irréductible différence et j’aime les différences. Que c’est deux frère ne se ressemble pas (un brun et l’autre blond), est tout à fait crédible, car j’ai un frère dans la vraie vie, qui ne me ressemble pas du tout physiquement, donc avoir Cédric comme frère était tout à fait possible. Je suis le seul blond de ma famille. En ce qui concerne mon métier, mes parents ne m’ont jamais coupé l’envie que j’avais, je voulais faire ça dès l’âge de 7 ans. Faire, et faire bien les choses à fond, c’est ce que mon père nous a enseignés. »
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