Zoom Français
Sortie : le 12 Mai 2010
VU - 3 Zooms
Film français
Ecrit et réalisé par Olivier Coussemacq
Avec Pascal Greggory…
Drame – 1h30 -
Votez en cliquant sur une étoile : de je n'aime pas... à j'aime à la folie
14èmes RENCONTRES DU CINEMA DE GERARDMER 2010
Titre original : L'enfance du malDistributeur : Zelig Films Distribution
Musique originale de Sarah Murcia
Avec aussi : Ludmila Mikaël, Anaïs Demoustier, Aurélia Petit, Sylvain Dieuaide…
L'histoire : Une gamine de 15 ans, vit de débrouilles depuis l'emprisonnement de sa mère. Après avoir fuit de chez ses tuteurs, elle a élu domicile dans la dépendance d'une maison bourgeoise. Découverte par le propriétaire, un juge, elle est recueillie provisoirement par ce couple de notables. Bien décidée à rester, elle s'applique avec virtuosité à plaire à ses deux hôtes et elle y réussit plutôt bien... Rien ne l'arrête. Jusqu'au jour où une série de découvertes sur la gamine amène le couple à douter que sa présence ne tienne qu'au hasard...
Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews avec le réalisateur et avec Pascal Greggory aux 14èmes Rencontres du Cinéma de Gérardmer 2010.
Olivier Coussemacq "J'ai fait ce film, suite à une colère : j'en ai marre que les gens disent des choses et fassent le contraire. Il faut replonger dans le coeur de l'homme et c'est quoi ? Faire fasse et faisons comme si. Je n'aime pas l'hypocrisie : dire, moi jamais je ne ferais cela. je pense que c'est plus profond et regardons les failles de l'être humain. Je ne traite pas du mal, mais de l'humain : je rend mon juge humain, même s'il dérape et fait une chose qu'il ne devrait pas faire. J'ai traité le personnage de l'ado jouée par Anaïs, de cette façon-là, car les nouvelles générations sont plus sauvages, elles sont issues des conséquences des générations précédentes. Je ne porte pas de jugement moral. Gandhi disait de Hitler : "Il ne peut pas y avoir que quelque chose de mal chez lui." C'est une phrase terrible, mais les lois, c'est quand on a appliqué la sagesse, c'est pour cela que je cite cette phrase extrême. Gandhi était un sage, il l'a montré et j'ai envie de respect chez l'être humain. Cela éviterait peut être beaucoup de choses néfastes pour l'humanité. Je pense que la femme est l'avenir de l'homme et j'ai le même amour pour les hommes. J'ai une obsession de vérité et de respect profond de l'humain."
Pascal Greggory "Ca arrive à plein d'hommes, d'avoir une aventure avec une mineure. C'est un désir, qui peut être très sain. C'est la bascule qui fait que d'un seul coup, le juge que j'interprète se marginalise. Le couple qu'on joue avec Ludmila a son univers, tous les couples qui n'ont pas d'enfants, s'en créaient un. Ici, leur maison est pesante, on ne sait pas se qui s'y passe, une fois la porte close. Mes personnages sont toujours fragilisés et marginalisés, j'aime explorer cette ambiguïté de l'être humain. Je pense que l'on est tous fous et qu'il y en a quelques-uns qui le restent. Pour les acteurs, c'est un peu pareil. A chaque fois que je commence un film, j'ai toujours l'impression d'être débutant."
Propos recueillis par Gérard Chargé.
< Préc | Suivant > |
---|