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LA SAINTE VICTOIRE

LA SAINTE VICTOIRE - Notre rencontre

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LA SAINTE VICTOIRE
Notre rencontre
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Rencontre Ciné-Zoom au Festival de Sarlat avec le réalisateur et les comédiens Clovis Cornillac et Vimala Pons.
 
 
 
 
Clovis Cornillac  "J'ai de l'affection et de l'empathie pour mon personnage, mais aussi pour tous ceux du film. Il y a pour moi une comparaison au personnage de Rastignac de Balzac, une comédie humaine se dégage de cela. Ce mec, que je joue : Alvarez est agaçant, mais touchant. Il aura le choix de faire avec ou ne pas faire avec... Il n'a pas froid aux yeux, on se demande qu'elle connerie il va faire. "
 
 
 
 
 
 
 
 
 
François Favrat "Le titre a une double signification  : il y a quelque chose de pur et un profond respect de la victoire. La montagne de La Sainte Victoire à côté d'Aix en Provence, symbolisait cela. Le film parle de comment être prêt aux compromis, pour réussir en politique ou avec les politiques, tels sont les rapports entre mes personnages. Faut-il être prêt à tout pour réussir ? Ou bien doit-on rester intègre ? Qu'êtes-vous prêt à perdre pour gagner ?  Je voulez montrer la pression d'un lobbing et qu'il n'est pas facile de vivre avec cela. Le côté people, c'est aussi le lot des politiques, si l'on veut parler de ce qu'on défend comme idée, comment le véhiculer et avec qui ? La puissance de frappe des lobbiistes est forte sur les politiques. Il fallait montrer différentes facettes politiques. Pour moi, les méchants du film, c'est le système et le 4/40."
 
 
 
Rencontre Ciné-Zoom au Cézanne à Aix en Provence avec en supplément : Christian Clavier.
 
 
 
 
 
François Favrat "J'avais envie de travailler avec Clovis, il y avait des ponts entre lui et le personnage d'Alvarez. Clavier est venu ensuite, il avait l'envie de jouer tout autre chose qu'à son habitude, et cet homme politique, le tentait. Quant à Valérie Benguigui, je l'aime comme comédienne et Sami Bouajila, je l'adore. Avec Vimala, on s'est rencontré en faisant des essais au casting."
 
 
 
 
 
 
 
 
 
François Favrat "Je me suis inspiré de gens que je connaissais, aussi bien, les personnages comme Alvarez, ce genre de type, qui s'invente des CV. (c'est une image de la réussite, qu'il aimerait incarner), que les politiques. Pour ces derniers, Arnaud Brandebourg, m'a aidé à rentrer à l'Assemblée Nationale pour observer comment cela se passe et j'ai vu comment cela se passait aussi avec la presse. Quand il y a une pêche pourrie dans un panier, elle pourrie les autres, cette phrase est applicable pour tout."
 
"Il y a une phrase que j'aime beaucoup : "Il y a des services si grands, qui ne peuvent se rendre, que par l'ingratitude."
 
 
 
 
 
Christian Clavier "C'est un film qui parle de personnages et la vie est au centre, elle vous transforme. c'est rare d'avoir des films où tout sonne vrai et où tout est assez crédible. Le politique que je joue a de bonnes intentions et il est détourné de son parcours. Il est rattrapé par le pouvoir, comme tout homme rentrant dans un système. Et j'aime cela, car ce n'est pas un film qui dit : tous pourris... ce qui m'intéresse, c'est le film avant le côté du rôle du politique. Il y a plein de personnage qui vont se rencontrer et s'aider à un moment. Le pouvoir et la réussite, chez Favrat, devient un film de cinéma. Ce député qui a une fille qui sort avec le garçon qu'il aide, va devoir décidé de l'avenir face à sa fille, par rapport à sa carrière politique. Tout le monde peut se retrouver dans les films de Favrat, c'est une fiction et non un documentaire, c'est plaisant et si l'on veut quelque chose de plus pointu sur les hommes politiques, on regarde les faits-divers politiques et ils ne manquent pas. C'est un thriller politique comme les américains ont su les faire. Le film de Favrat est captivant, avec des moments où l'on rit, car c'est la vie et ça va tourner à l'aigre. On a tous envie de gagner, et on perd certainement des choses à l'arrivée."
 
"Si j'ai accepté ce film, c'est parce que j'avais vu le 1er film de François, "Le rôle de sa vie" et j'avais aimé son sujet et sa façon si humaine de l'aborder. Un sujet qui nous concernait tous dans la profession. C'était magnifiquement écrit et réalisé."
 
 
Vimala Pons "ce qui m'a plus dans ce film, c'est la montée de l'émotion. Anaïs, mon personnage est masquée au début et ce masque de petite bourgeoise va exploser. Physiquement aussi, elle change et évolue vers ce qu'elle croit plus pure face à l'amour. Elle se détend, elle qui était coincée au départ et elle laisse  en place ce à pourquoi elle a été forgée. C'était intéressant de savoir, comment rendre cela humain,, quand ça se brise. Depuis ce rôle, je ne regarde plus ces filles-là de la même façon."
 
 
Propos recueillis par Gérard Chargé.
Photos : Gérard Chargé
 


 

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