Zoom Européen
Sortie : le 15 Février 2012
VU - 3 Zooms
Film britannique
Réalisé par Phyllida Lloyd
Avec Meryl Streep…
Biopic – 1h44 -
Rencontre Ciné-Zoom Interviews avec la réalisatrice et avec Meryl Streep à Paris.
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Titre original : Iron Lady
Distributeur : Pathé Distribution
Avec aussi : Jim Broadbent, Richard E. Grant, Susan Brown, Alice da Cunha, Phoebe Waller-Bridge, Iain Glen, Alexandra Roach, Victoria Bewick, Emma Dewhurst, Olivia Colman, Harry Lloyd, Amanda Root, Clifford Rose, Michael Cochrane, Jeremy Clyde, Michael Simkins, Nicholas Farrell, John Sessions, Anthony Head, Richard Syms, David Westhead, Julian Wadham, Angus Wright, Roger Allam, Michael Pennington, Angela Curran, Michael Maloney, Pip Torrens, Nick Dunning, Richard Dixon…
Notre avis : Que l'on aime ou pas cette femme, ou les actions et la politique qu'elle a pu mener, il en résulte : que c'était un sacré personnage, qui dû lutter toute sa vie contre le pouvoir machiste britannique, et le film montre que cette femme de caractère, peut dans sa retraite, malgré la maladie, être lucide sur la politique actuelle, en assénant des vérités sur la classe politique. La phrase la plus marquante du film : "Les politiques d'aujourd'hui, ne pensent qu'à se faire un nom, tandis qu'à mon époque, on ne pensait qu'aux idées", dit le personnage en retraite, ce qui montre une certaine lucidité d'actualité, que la phrase soit d'elle ou pour des raisons scénaristiques. Malgré cela, il n'y a pas de parti-pris dans ce qui est relaté, cela renforce le propos et le rend plus humain, qu'un simple "pouvoir" de dirigeant. La réalisation est sans failles, les images d'actualité saisissantes et la seconde rencontre de la réalisatrice avec Meryl Streep, encore plus remarquable que dans "Mamma Mia". Meryl Streep, c'est la grande dame du 7ème Art ! Espérons que l'Oscar sera pour elle cette année... Gérard Chargé - 3 Zooms -
Rencontre Ciné-Zoom Interviews avec la réalisatrice et avec Meryl Streep à Paris.
Phyllida Lloyd "J'ai été plus surprise de faire "Mamma Mia", que lorsque l'on m'a proposé "La dame de fer". En Angleterre, il y a deux discours : pour certains, Thatcher a été le sauveur de la nation et pour d'autres, que c'était un monstre qui a réduit la vie de beaucoup de personnes. Je montre comment elle a pu avoir "le pouvoir" et le perdre. Nous nous sommes intéressés à son ressenti et à sa prise de pouvoir à la tête d'un parti qui rassemblait des hommes privilégiés. On montre certains événements marquants de sa carrière et comment elle était sur le champ de bataille de sa vie actuelle, où elle se bat pour survivre seule et se libérer de l'image de ce mari mort et comment oublier certains moments de sa vie, qui reviennent la hanter. Nous avons invité Margaret Thatcher à venir voir le film, et cela dès l'écriture, elle n'est pas venue. On ne sait donc pas, si elle approuve, on sait, qu'elle accorde peu d'intérêt aux films qui parlent d'elle. Quand au Premier Ministre actuel, David Cameron, il aurait préféré, que le film se fasse après la mort de Madame Thatcher. Cette réaction de Cameron, montre l'incapacité, de la montrer comme un ministre ou comme une sainte. De plus, notre Premier Ministre, ne souhaite pas regarder les personnes âgées : c'est quand même ce que nous allons tous devenir."
Meryl Streep "La manière de comme on l'a dépeinte, et décrite sous une certaine forme de sénilité, c'est ce qui gène et qui fait la polémique. Il est en effet difficile de montrer ce que peut être une dégénérescence mentale, que certaines personnes ne veulent pas voir. Il n'y a rien qui manque de respect envers la maladie, due au vieillissement, ni par rapport à elle. Le film a beaucoup de sensibilité de ce point de vue là. Cameron, je pense est inquiet, de ce qu'elle pouvait avoir comme réaction. Moi, à la place de Cameron, j'aurai plutôt pensé à ce que je venais de dire."
Phyllida Lloyd "Margaret Thatcher, s'appuyait sur son mari, qui restait très en retrait et il lui amenait les choses qu'elle n'avait pas et des ouvertures dans certains milieux. Il est très important, que mes idées politiques ne soient pas dans le film. J'étais de l'autre côté de ses idées : à l'époque, je travaillais au théâtre. Mais une chose est certaine, c'est que l'on s'est aperçu que c'est quelqu'un qui manquait de cynisme, elle ne s'était jamais imaginée comme chef de parti, ni comme Premier Ministre. C'était une femme authentique, qui avait de véritables idées."
Meryl Streep "J'ai accepté de faire ce projet, parce qu'il était question de vieillissement, cela m'a amené à réfléchir sur la fin d'une vie. Ce n'est pas pour moi une biopic, mais une façon de regarder en arrière, sur une carrière et de revenir dessus. Cette femme, qui était une icône pour la Droite et un monstre pour la Gauche, eh bien, j'ai cherché à la rendre humaine, dans sa retraite, où elle est entourée de femmes et que dans sa vie politique, elle n'était entourée que par des hommes. Comment jouer ce contraste et explorer cette intimité, où l'on arrive à toucher la sensibilité humaine ? Comment ressentir les choses entre les grandes décisions politiques et les petites choses de sa vie quotidienne ? C'était ça mon travail, car elle ne se considérait pas comme une féministe, ce qui n'avait rien à voir avec son ascension en politique. Son ascension en politique a ouvert la voix, pour beaucoup de femmes et a inspiré de nombreuses femmes de "pouvoir". Je n'étais pas d'accord avec ses idées, mais quand elle est devenu Premier Ministre en Angleterre, j'ai trouvé cela très intéressant à l'époque que ce soit dans un pays homophobe, socialement également. On est loin de ces avancées aux Etats-Unis. Il y a un signe très intéressant, car on se sent toujours mal à l'aise avec les femmes au "pouvoir". C'est certes un pas en avant, mais par rapport à l'époux, il y a une certaine gène, on croit que l'homme est diminué par rapport à cela. Je me souviens des mixités, dans les universités, où les filles intégraient les universités d'hommes.Les hommes n'étaient pas contents de voir arriver les filles, pour eux, cela pouvait abaisser le niveau. Aux USA, il y a aujourd'hui 17 femmes au Sénat, pour 100 hommes."
Propos recueillis par Gérard Chargé
Photo de la réalisatrice à Deauville Américain 2008 et photo de Meryl Streep à Deauville 2009 : Thierry Vaslot (ACR)
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