Zoom Coup de Pouce
Sortie : le 26 Septembre 2012
VU - 3 Zooms
Film américain
Ecrit et réalisé par Craig Zobel
Avec Ann Dowd…
Thriller – 1h30 -
Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews Vidéo avec le réalisateur et avec Ann Dowd au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012.
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65ème FESTIVAL DU FILM DE LOCARNO 2012
SÉLECTION OFFICIELLE EN COMPETITION AU
38ème FESTIVAL DU CINÉMA AMÉRICAIN DE DEAUVILLE 2012
Titre original : Compliance
Distributeur : Pretty Pictures
Musique originale de Heather McIntosh
Site officiel : http://www.prettypictures.fr
En résumé, on nous montre des personnes tellement abjectes que l’on a du mal à croire que le sujet s’inspire de faits réels. Mais cela existe et le film a le mérite d’exprimer enfin des choses probablement trop tues. Caroline Vincent (stagiaire Ciné Zooms de 22 ans) - 2 Zooms -
Interview Vidéo sans traduction française :
http://www.youtube.com/watch?v=NAwm2ADsm4k(CineAlliance) partenaire de Ciné Zooms.
"Compliance" est un film inspiré de faits réels. L’occasion pour nous d’en apprendre un peu plus avec le réalisateur Craig Zobel, une des actrices principales Ann Dowd et la productrice Lisa Muskat.
Tout d’abord, il faut savoir, nous dit Craig Zobel, qu’il y a eu plusieurs cas d’agressions de ce type : « Des documentaires et des reportages à la télévision ont été réalisés sur ce sujet. L’histoire est toujours la même, on accuse une femme (toujours une femme) d’avoir volé de l’argent au cours de son travail. Huit fois sur neuf, cette jeune fille doit sautiller sur place comme le lui demande son agresseur par téléphone. Ce genre de harcèlement s’est répété sur dix ans, de 1994 à 2004 ».
"Compliance" reprend certains éléments réels et le metteur en scène insiste sur le fait que, très souvent, les choses allaient très loin. Il nous donne cet exemple : « Un faux policier infiltré (c’était en fait le pervers sexuel) disait à la jeune fille de marcher nue et de sauter sur place afin qu’il puisse arrêter un psychopathe qui, étant malade, allait littéralement se jeter sur la jeune fille. Ce « policier » n’est autre qu’un homme ayant échoué à son concours d’entrée dans la police.
Ses appels effectués via des cartes téléphoniques le rendaient introuvable. Il a finalement été démasqué mais le procès l’a jugé non coupable faute de preuves. Voici les faits que je me suis approprié pour mon film. Mon travail de recherche date de loin. En effet, l’idée de mettre en scène le film date des années 2009-2010. Je le voulais assez long pour ne pas en faire un film en noir et blanc ce qui rend le tout plus perturbant. Il fallait aussi que mes personnages secondaires ne soient pas si secondaires que cela. Ils s’intègrent tous bien à la trame et on a besoin d’eux. Pour le tortionnaire, je voulais un homme issu de la classe moyenne. Cependant, ce n’est qu’à la fin du scénario, que j’ai décidé de le montrer aux spectateurs puisque ceux-ci ont une longueur d’avance sur les personnages.
Par contre Craig Zobel ne peut trop s’avancer et parler aux noms de ces jeunes filles. Selon lui, elles se soumettent « par choc, par peur de l’autorité et par peur de perdre leur emploi ».
C’est différent pour Ann Dowd qui semble mieux comprendre son personnage de par son propre passé : « J’ai été élevée de sorte à ne jamais défier les adultes. Cela m’a pris beaucoup de temps pour me détacher de tout cela et de trouver de quelle manière, il m’était plus facile de revêtir mes habitudes de soumission. J’ai lu le scénario plusieurs fois afin de comprendre son attitude. Il n’y avait pas de jugement, je savais ce qui se déroulait dans son esprit et, par là, j’ai pu aller de l’avant dans mon interprétation. Mon envie de jouer cette femme est aussi venue de la qualité du scénario qui est très bien écrit et qui la rend crédible. J’ai pu commencer à m’identifier même si ma toute première réaction fut la honte ».
Lisa Muskat, la productrice, insiste d’ailleurs sur le fait « de rendre le film crédible». Elle explique même qu’au Festival de Sundance où le film était également présenté, le public ne connaissait pas le sujet du film d’où la nécessité de nous faire croire à cette histoire.
Caroline Vincent (stagiaire Ciné Zooms de 22 ans)
Photos : Thierry Vaslot (A.C.R.)
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