Zoom Coup de Pouce
Sortie : le 19 Octobre 2011
VU - 3 Zooms
Film français
Ecrit et réalisé par Bruno Dumont
Avec David Dewaele…
Drame – 1h49 -
Rencontre Ciné-Zoom Photos avec l'équipe au Festival de Cannes 2011 et Interview avec le réalisateur à Paris.
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SÉLECTION OFFICIELLE UN CERTAIN REGARD AU
64ème FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE CANNES 2011
64ème FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE CANNES 2011
Distributeur : Pyramide Distribution
Film sans musique
Site officiel : http://www.horssatan.com
Avec aussi : Alexandra Lematre, Valérie Mestdagh, Sonia Barthélémy, Juliette Bacquet, Christophe Bon, Dominique Caffier, Aurore Broutin…
L'histoire : Un gars vit retiré dans des dunes du Pas-de-Calais où rôde le démon... En bord de Manche sur la Côte d’Opale, près d’un hameau, de sa rivière et de son marais, demeure un gars étrange qui vivote, braconne, fait des feux. Proche de la fille d’une ferme qui prend soin de lui et le nourrit, ils passent du temps ensemble dans le grand domaine de dunes et de bois qu’ils traversent de part en part, à se recueillir mystérieusement au bord de ses étangs, tandis qu'à la lutte contre le Malin, le gars chasse le mal du hameau et de ses habitants...
Notre avis : Sans doute le film de Bruno Dumont le plus accessible, si l'on rentre dans son univers. Des personnages qui peuvent nous toucher par les non-dits et par le regard bienveillant que le réalisateur pose sur eux. La recherche de la spiritualité, sans les codes habituels, pousse la réflexion, sur le bien et le mal, par nos actes quotidiens. On se laisse emmener dans cette histoire par les personnages et leurs motivations. La nature, source paisible d'inspiration et de repos est remarquablement filmée et joue un rôle primordial à cette quête spirituel. A découvrir. Gérard Chargé - 3 Zooms -
Rencontre Ciné-Zoom Photos avec l'équipe au Festival de Cannes 2011 et Interview avec le réalisateur à Paris.
Bruno Dumont "C'est une histoire complétement imaginée. Ce film est une filiation avec tous les cinéastes du sacré, Dreyer, Jean Epstein, Pialat. Ce qui m'intéresse, c'est d'aller à la vie sacrée, sans passer par Dieu, qui n'est pas là. La grâce et la résurrection sont des thèmes inscrits dans notre humanité. Dieu ne me gène pas, le cinéma est le lieu pour rêver et croire au sacré."
"Je ne suis pas croyant, ma source, ma réflexion, c'est la peinture, mais ce n'est pas de la peinture. La forme m'intéresse plus que le fond. Satan et les figures religieuses ne me dérange plus. Dieu, c'est du théâtre mis en scène. Je voulais avec "Hors Satan" montrer, que la nature est mystique, pour atteindre l'invisible. La profondeur, tient par la persistance. Pour mes films, j'essaie de trouver une histoire qui va dans la forme, il me faut la violence et la non violence. Je fais du cinéma, et que les personnages soient frustres et qu'ils ne parlent pas, s'impose à moi. C'est la découverte des personnes, qui font les personnages. J'ai épousé ces personnes, pour en faire des personnages. Filmer comme ils sont, c'est plus juste. David Dewaele (cela fait 3 films que je fais avec lui), même s'il ne parle pas, il fait des films avec moi, qui lui parlent. Nous parlons ensemble depuis des années de spiritualité. mes acteurs, ont tous une présence cinégénique, c'est la pellicule qui les sublime, pas moi. Mes personnages sont modernes et d'aujourd'hui, et font des choses très curieuses."
Photos à Cannes : Thierry Vaslot (A.C.R.)
Bruno Dumont "Le film joue avec la culture que les spectateurs ont, par rapport aux repères religieux. Le personnage que joue david est un saint en quelque sorte. On a tous un désir de sainteté et le cinéma peut nous aider à articuler tout cela. Je pense que la religion n'est pas à sa place aujourd'hui, mais elle est vaine. Le spirituel n'existe plus trop. En général, les spectateurs sont hermétiques dans la culture : un film doit faire réfléchir et la culture est essentielle, elle fait notre sensibilité. Je ne parle pas du réel, ces personnages, c'est la partie brute de nous-même, ce n'est pas une élévation par la culture justement. Je pense qu'il faut parler du mystique, sans parler de religion, comme on nous l'impose. Aujourd'hui, tout passe par le religieux : il faut qu'on le dépasse, pour passer à autre chose. c'est un projet culturel de remettre la religion dans le côté archaïque, il faut repasser par notre culture religieuse (toutes les religions), pour créer des formes nouvelles. Aujourd'hui, c'est de la poésie, tous les religieux croient que le christ va revenir, et ces gens-là sont dangereux."
"Ce film est une métaphore. La puissance de notre volonté peut renverser les montagnes. On est aussi bien des salauds, que des saints."
Propos recueillis par Gérard Chargé.
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