Zoom Coup de Pouce
Sortie : le 27 Octobre 2010
VU - 3 Zooms
Film français, anglais, afrikaans, hollandais
Ecrit et réalisé par Abdellatif Kechiche
Avec Yahima Torres…
Drame – 2h39 -
Pas de rencontre pour ce film, regrets !
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Titre original : Vénus noireDistributeur : MK2 Diffusion
Musique originale de Slaheddine Kechiche
Avec aussi : Andre Jacobs, Jonathan Pienaar, Olivier Gourmet, Elina Löwensohn, François Marthouret, Michel Gionti…
Site officiel : http://www.venusnoire-lefilm.com
L'histoire : Paris, 1817, enceinte de l'Académie Royale de Médecine. « Je n'ai jamais vu de tête humaine plus semblable à celle des singes ». Face au moulage du corps de Saartjie Baartman, l'anatomiste Georges Cuvier est catégorique. Un parterre de distingués collègues applaudit la démonstration. Sept ans plus tôt, Saartjie, quittait l'Afrique du Sud avec son maître, Caezar, et livrait son corps en pâture au public londonien des foires aux monstres. Femme libre et entravée, elle était l'icône des bas-fonds, la « Vénus Hottentote » promise au mirage d'une ascension dorée...
Notre avis : Une histoire vraie, qui nous met mal à l'aise, lorsque l'on voit nos semblables agir de la sorte avec les différences, aussi bien que les pseudos saltimbanques, que la bourgeoisie et la médecine, tout cela au nom de l'exhibition, sur une exploitation individuelle. Un destin touchant, qui montre les étapes de tout ce qu'a enduré Saartjie Baartman, c'est parfois cru, ce qui permet de mieux comprendre les outrages subits par celle-ci. La prestation de Yahima Torres est remarquable, pour un rôle difficile à tenir, tout le reste de la distribution est juste et la mise en scène puissante et somptueuse. Ne partez pas au générique de fin, car nous voyons des images d'archives et des commentaires sur le retour des restes de Saartjie Baartman en Afrique du Sud, qui sont restés, avec son moulage en plâtre exposés au Musée de l'Homme à Paris de 1817, jusqu'en 1976, où ils furent relégués dans les réserves jusqu'en 1994. Gérard Chargé - 3 Zooms -
Notre avis : Une histoire vraie, qui nous met mal à l'aise, lorsque l'on voit nos semblables agir de la sorte avec les différences, aussi bien que les pseudos saltimbanques, que la bourgeoisie et la médecine, tout cela au nom de l'exhibition, sur une exploitation individuelle. Un destin touchant, qui montre les étapes de tout ce qu'a enduré Saartjie Baartman, c'est parfois cru, ce qui permet de mieux comprendre les outrages subits par celle-ci. La prestation de Yahima Torres est remarquable, pour un rôle difficile à tenir, tout le reste de la distribution est juste et la mise en scène puissante et somptueuse. Ne partez pas au générique de fin, car nous voyons des images d'archives et des commentaires sur le retour des restes de Saartjie Baartman en Afrique du Sud, qui sont restés, avec son moulage en plâtre exposés au Musée de l'Homme à Paris de 1817, jusqu'en 1976, où ils furent relégués dans les réserves jusqu'en 1994. Gérard Chargé - 3 Zooms -
QUELQUES AUTRES REPERES HISTORIQUES
1770 (date estimée) Naissance de Saartjie Baartman, originaire du peuple Khoïkhoï, dans l'actuelle Afrique du Sud alors sous domination Boer.
1770 - 1795 Au service des colons, à l'instar de sa famille, elle travaille dans une ferme où elle est vendue à Pieter Caezar, un commerçant du Cap. Elle trouve réconfort dans l'alcool. Dès son adolescence, la jeune fille est affectée de stéatopygie (hypertrophie des fesses) et de macronymphie (organes sexuels protubérants), des symptômes qui susciteront curiosités et fantasmes en Occident.
1803 Saartjie devient la servante du frère de Pieter, Hendrick. Devient la compagne d'un européen sans le sou, Hendrick van Jopng, dont elle aura un enfant qui décédera, comme les deux autres qu'elle a eu avec des inconnus. Van Jong la quitte en 1806 pour rentrer en Hollande.
1808 Elle quitte l'Afrique du Sud, convaincu par Ceazar, qui s'associe à Alexander Dunlop, un chirurgien écossais, pour faire commerce de ses attributs.
1810 En Angleterre, servante de Caezar et Dunlop, ils lui font jouer sur scène son personnage de "Hottentote apprivoisée".
28 novembre 1810 Ceazar est accusé d'esclavagisme, l'affaire est close, Saartjie déclare être heureuse de cette situation.
1811 Saartjie est baptisée à l'initiative de Dunlop. Elle est désormais Sarah Baartman.
1814 Sarah quitte Londres pour Paris.
1815 Sous la coupe de Réaux, un montreur d'ours, elle devient la "star" des salons de la haute société parisienne.
Mars 1815 Elle attire la curiosité des scientifiques et est vendue pour un examen de 3 jours. Sarah refuse de dévoiler son sexe.
29 décembre 1815 Chute de popularité, exhibition dans des lieux miteux, bascule dans la prostitution et rudesse de l'hiver parisien provoquent la mort de Sarah. Décès probable suite à une pneumonie et de maladie vénérienne.
1817 Deux ans après avoir récupéré la dépouille de Sarah pour la disséquer et en mouler le corps, l'anatomiste Georges Cuvier livre les conclusions de ses recherches devant l'Académie de médecine : "les races à crâne déprimé et comprimé sont condamnées à une éternelle infériorité".
1994 Après la fin de l'apartheid en Afrique du Sud, les chefs du peuple Khoïsan font intervenir Nelson Mandela afin qu'il exige de François Miterrand, la restitution des restes de Sarah. Les autorités scientifiques refusent.
29 janvier 2002 La proposition de loi du sénateur Nicolas About, oeuvrant pour le retour de Sarah en son pays est adoptée à l'unanimité par l'Assemblée Nationale.
9 août 2002 A l'occasion de la Journée des Femmes en Afrique du Sud, les restes de Sarah sont inhumés dans sa province natale du Cap, en présence du président Thabo Mbeki, de dignitaires étrangers, de prêtres et de poètes.
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