Ciné-Zoom

L'histoire : Confrontés à la faillite de leur entreprise de lingerie, des salariés - majoritairement des femmes - tentent de la reprendre sous forme de coopérative. Au fur et à mesure que leur projet prend forme, ils se heurtent à leur patron et à la réalité du « marché ».L’entreprise devient alors un petit théâtre où se jouent sur un ton espiègle, entre soutiens-gorge et culottes, des questions fondamentales économiques et sociales... Les salariés découvrent dans cette aventure collective une nouvelle liberté.

 

Notre avis : Un documentaire, qui nous en apprend beaucoup sur l'auto gestion et le besoin d'entreprendre pour garder son emploi. Toutes les personnes concernées arrivent après mûre réflexion à adopter le choix d'une coopérative pour éventuellement sauver la boîte qui était dirigée par un patron et qui pourrait devenir celle d'un collectif. Un film qui montre que  les entreprises peuvent être gérées par les employés, qui ont plus de coeur à l'ouvrage et qui ont des part sur les bénéfices. Cette tentative-ci a échoué, car la faillite fut inévitable, mais les coopératives fonctionnent bien en général. Un film et des personnes qui le compose, vraies et une narration très cinématographique, positive, qui surprend à la fin par une scène musicale faite avec les ouvrières. A méditer ! Gérard Chargé - 3 Zooms -

Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interview avec la réalisatrice et avec Pascal Deux au Festival Cinématographique d'Automne de Gardanne.

 

Ecoutez Ciné Zooms Dialogue avec...  Mariana Otero dans l'émission produite par Ciné Zooms, diffusée sur Radio Dialogue et sur Fréquence Orange : http://www.frequenceorange.com/index.php?site=files&file=203 

 

 

Mariana Otero "Dans cette entreprise en faillite, avant la proposition de coopérative, les secteurs et les employés étaient divisés, pour mieux régner. Cette entreprise paternaliste séparée les gens. C'est pour cela que pour eux, c'était difficile de se lancer dans la tentative de création d'une coopérative. Avant, les réunions se faisaient service par service et non tous ensemble. Quand il s'est avéré que la coopérative, ne pouvait pas se faire, ils s'étaient solidarisés, aussi bien les cadres que les ouvrières. Venant de perdre un client à 900 000 euros par an, ils en sortaient grandis. Pour la fin du film, les ouvrières voulurent communiquer sur le fait qu'une coopérative c'est possible, dans toute entreprise. Pour elles, c'était une chose recevable et positive. Que les coopératives peuvent fonctionner sans patrons. On a donc eu l'idée de faire une chanson positive, car elles ne voulaient pas que le film finisse comme la plupart des documentaires, d'une façon négative. Elles voulaient communiquer qu'elles avaient vécu une belle expérience, pour tenter de sauver leur entreprise. On a fait cela avec Pascal Deux, façon comédie musicale, à leurs postes de travail. Ces femmes sont à la fois actrices de l'entreprise et du film, elles actent et s'approprient l'histoire et l'expérience."

 

"On a eu trois mois 3 mois de tournage, tous les jours avec les salariés au travail. Avant, j'avais été dans d'autres coopératives, pour voir le processus. Statistiquement, sur 10 propositions, une seule va marcher, pour devenir une coopérative.

- Une création entre plusieurs personnes.

- Un patron qui s'arrête et qui ne veut pas qu'elle soit reprise par n'importe qui et qui la cède en auto-gestion aux salariés.

- Une faillite, dont le tribunal décide si une coopérative peut être créée et si elle est viable pour les salarié avant la fermeture définitive.

Pour celle-ci, cela n'a pas marché. Quelques salariés ont racheté des machines à coudre, c'était une entreprise qui fabriquait des prototypes de sous vêtements, qu'ils faisaient fabriquer en chaîne en chine. les femmes qui avaient plus de 50 ans sont au chômage, 3 autres essaient de créer une coopérative autour de leur travail de couturière. Les cadres, ont tous retrouvé du travail." 

 

Photos et propos recueillis par Gérard Chargé.