Ciné-Zoom

Rencontre Ciné-Zoom avec la réalisatrice Axelle Ropert et avec la comédienne Valérie Benguigui au Festival de Sarlat 2009. 

Axelle Ropert "Avec ce film, je montre, que la vie peut devenir un cauchemar du jour au lendemain, de plus c'est une métaphore, à laquelle on peut passer à côté, mais ce n'est pas grave. Je pense que la famille est l'ultime rempart contre les catastrophes. J'ai toujours eu beaucoup de mal avec la représentation de la famille au cinéma et avec ce premier film, j'ai fait l'inverse de "Festen". Ce n'est pas la haine, mais l'amour avec son côté paradoxal, que je décris : cela peut etre noble. Je n'aime pas les réglements de compte et encore moins en famille. Je viens de la cinéphilie, je pense que c'est la meilleure école et cela sert le film à mon sens. Il est vrai que mon film est très littéraire, le naturel au cinéma ne m'intéresse pas. Les personnages sont très posés et ne s'agitent pas trop. Le film oscille, dans un flottement, des années 50 à nos jours, à l'image du père."

"Je viens de la critique, et c'est une tradition française, depuis la Nouvelle Vague, de passer au cinéma. J'aimerai continuer dans cette tradition-là. françois Truffaut est celui qui me guide, j'aimerai retrouver son cinéma, aux thèmes très central et pour autant, ultra personnel. Comme moyen d'expression, je ne peux que faire des films pour l'instant."

"Quand j'ai vu "Comme tu es belle", j'ai décidé de choisir Valérie, pour faire la mère Wolberg et Valérie a été la plus généreuse pour cette famille, elle a énormément donné."

Valérie Benguigui "Au cinéma, j'aime être maniplée comme une marionnette. Il faut savoir où le réalisateur nous emmène, et où il va, après que lui fait confiance. J'ai adoré dire ces phrases très littéraires, même si on ne parle pas comme ça dans la vie de tous les jours. On avait tous les dialogues dans la bouche et c'était merveilleusement bien écrit."

"Même si c'est un film diférent de "Safari", la démarche est la même à mon sens."

Propos recueillis par Gérard Chargé.

Photos : Gérard Chargé