Zoom Coup de Foudre
Sortie : le 23 Novembre 2011
VU - 4 Zooms
Film français
Réalisé par Mélanie Laurent
Avec Mélanie Laurent…
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Titre original : Les adoptés
Notre avis : Un film d’amour au sens noble du terme. Tous les personnages cherchent l’amour et l’espère pour les autres. Une bonne humeur règne malgré leurs difficultés sentimentales, on rit même si l’histoire devient dramatique. C’est la vie avec ses joies et ses peines, ses satisfactions et ses désillusions, ainsi qu’avec ses doutes et ses espoirs. De beaux personnages vrais et sincères, lucides, qui subissent une évolution au contact des autres, malgré les drames que la vie peut apporter On s’adoptent mutuellement finalement, en apprenant à se connaître. Un film positif, qui donne l'envie d’aimer, avec des personnages qui racontent un peu nos peurs d’engagements sentimentaux. Une narration faite de partis pris cinématographiques créatifs, qui montre déjà un point de vue de réalisatrice. Pour une première fois derrière la caméra, Mélanie Laurent s’annonce comme une vraie réalisatrice, avec qui il faudra compter dans l’avenir et qui ne manquera pas de nous surprendre. Elle a déjà su créer un univers, avec une histoire qui nous touche et des comédiens d’une grande justesse de ton. On l’adopte bien volontiers ! Gérard Chargé - 4 Zooms -
« Dans mes courts métrages, il n’y avait pas tout cela, mes deux courts, m’ont appris à travailler avec des techniciens. Le premier jour de tournage des « adoptés », j’avais 80 techniciens, ce que l’on a fait, n’était pas bien, il fallait un temps d’adaptation. Le lendemain ça a été parfait, j’ai pu prendre le rythme, car j’ai travaillé avec des gens de talents, dont je voulais me servir. Ils ont proposé plein de choses, j’ai donc été heureuse et à l’aise. Cela nous a permis d’improviser des choses avec la caméra, car les acteurs étaient aussi disponibles pour me proposer des choses. »
« Pendant quatre années, j’ai écrit seule, nous avons eu avec mon producteur un bon travail de coupes productives, puis j’ai travaillé avec deux co-scénaristes à la fin de l’écriture. Il faut que l’on me parle artistiquement et avec mon producteur, j’ai été gâtée dès le départ. Quant on est acteur, on se sent beaucoup plus seul que lorsque qu’on réalise. Deux ans après l’écriture du film, j’ai fait mon album, on a donc enlevé les chansons que mon personnage devaient chanter dans l’histoire, mais surtout, parce que je préférais finir le film sur les textes que le personnage de Marie avait écrit, joué par Marie Denarnaud : ces textes étaient plus percutants parlés que chantés, par rapport à l’histoire racontée. Il est vrai, que l’on m’attend tout le film, croyant que je vais chanter, eh bien non… »
« Dans la vie, j’aime rire, ce film me ressemble beaucoup, dans la palette des sentiments. Ce n’est pas un film réaliste, ni personnel, mais plein de gens me disent que c’est leur histoire. C’est un beau compliment pour me dire que cette histoire est plausible. Je pense que l’on devrait remettre au centre de nos préoccupations le « bien être » de l’homme et de la société. J’ai eu une enfance très politique, avec un grand père humaniste : le respect et le pardon, sont pour moi, des choses fondamentales. Je voulais qu’avec ce film, on tombe amoureux, ce sont les comédies romantiques anglo-saxonnes qui m’inspirent pour ça. J’adore aller voir un cinéma réaliste, mais pas en faire pour l’instant, même si mon film parle de la société d’aujourd’hui. Ce qui est formidable dans la vie, c’est que l’on peut faire plein de choses différentes : il suffit d’avoir un bon timing. Ce film, c’était un besoin de le faire. Cela m’a obsédé pendant un moment, j’en rêvais jours et nuits. Je me suis sentie complète, heureuse et apaisée en le faisant. Maintenant, je fantasmerais sur le prochain… »
Marie Denarnaud « Dans le film Mélanie, instaure des possibilités comme dans les romans. Il y a de l’émotion, des sentiments, de l’humour, du mental et de l’envie, qu’il n’y a pas dans la vie et que l’on peut se permettre dans le roman : Mélanie a cette faculté. Oui, je pense qu’elle a des visions. Avec Mélanie, on parle la même langue, je crois, que l’on se comprend parfaitement. C’est aussi sa personnalité qui m’a fait accepter avant de lire le scénario : son enthousiasme, sa joie et sa bonne humeur. Beaucoup de choses m’ont séduites pour jouer ce personnage librement et je ne le regrette pas.»
Photos et propos recueillis par Gérard Chargé.
GUEST dans le Mag des Facs du Sud MAGMA de décembre 2011 :
Mélanie Laurent touche à tout... avec bonheur !
Elle débute sa carrière de comédienne en 1998 sous la direction de Gérard Depardieu, avec «Un pont entre deux rives», et enchaîne film sur film. Elle écrit pièces de théâtre, scénarii et chansons, réalise 2 courts métrages, enregistre comme chanteuse son premier album réalisé par Damien Rice, sorti le 2 mai 2011, précédé du single "En t'attendant" dévoilé sur son site officiel en février 2011. En avril 2011, elle participe pour la première fois au Printemps de Bourges, en tant que chanteuse. Choisie comme maîtresse de cérémonie pour le Festival de Cannes 2011, elle réalise son premier long métrage de cinéma. Un auteur est né…
« Les Adoptés » vient de sortir, pourquoi avez-vous eu envie de passer derrière la caméra ? C’est un désir, de toucher à toutes les sensibilités artistiques ?
C’était une nécessité, plus qu’un désir, un besoin : j’en rêvais jour et nuit, c’était obsédant. J’ai toujours écrit plein de choses : des pièces, des chansons, des scénarii. Du coup, j’ai envie de les exprimer de manières différentes. Quand on est acteur, on dépend du désir des autres, j’avais depuis longtemps d’autres désirs, d’autres histoires à raconter, de le faire à ma manière. Je ne me sentais pas complète pendant longtemps, je me sentais heureuse de faire des films en tant qu’actrice, mais j’avais envie d’autre chose déjà. Avec ce film, c’est mon plus grand rêve qui se réalise. Je me sens complète, heureuse et apaisée.
Jouer sous la direction du charismatique Quentin Tarantino, ça fait quoi ?
J’ai été très honoré, j’ai halluciné de faire partie de ce casting et de l’aventure incroyable de « Inglourious Basterds ». Cela me donne la possibilité de faire des films à l’étranger, ça a changé ma carrière, ça l’a bouleversée, ça m’a fait rencontrer un homme passionné, très inspirant, et ça a changé beaucoup de choses. Je lui ai piqué des trucs, d’ambiance de tournage. Quentin, c’est le grand capitaine, d’un gros bateau, qu’il ne laisse jamais couler. Cette force, c’est impressionnant à observer, on a envie d’en avoir un peu. Il met beaucoup de musique sur ses plateaux et les gens dansent. J’ai fait ça tout mon tournage, on a dansé tout le temps. J’aime aussi rire dans la vie : ce film me ressemble beaucoup, dans la palette des sentiments.
Quelle est la rencontre professionnelle qui vous a le plus marquée ?
J’ai eu la chance incroyable de travailler très jeune avec Michel Blanc (« Embrassez qui vous voudrez »), et puis avec « Je vais bien ne t’en fais pas », de Philippe Lioret, il y a eu un avant et un après pour moi. Pour Radu Mihailaenu dans « Le concert », j’ai eu la chance de jouer une scène incroyable. Audiard, Klapisch, puis Tarantino arrive, puis je me suis éclatée à jouer sous Mike Milles dans « Beginners » et entre temps, j’ai vécu une grande vague d’émotion avec « La rafle ». Je ne veux pas choisir, toutes ces personnes ont rendues ma vie magique.
Et celle dont vous rêvez secrètement ?
Paul Thomas Anderson, le réalisateur de « Magnolia ».
S’il fallait choisir entre le cinéma et la chanson ?
Le cinéma (sans hésitation).
Votre secret pour garder les pieds sur terre ?
La famille, les amis, le second degré et l’humour.
Quel souvenir gardez-vous de vos 20 ans ?
Je ne travaillais pas, mais j’étais très heureuse quand même. J’écrivais beaucoup, je passais mes journées dans les cafés et j’allais beaucoup au cinéma.
Vous aviez fini vos études ?
J’ai fini mes études après le Bac littéraire, et l’option Cinéma : c’est pour ça que j’ai eu mon Bac (rires). Quand j’étais plus jeune, j’ai fait 3 ans d’école classique, très sévère et ensuite, on a changé avec mon frère, qui lui avait commencé par une école libre, où on était responsable d’un petit enfant, où il y avait des animaux dans la cours de récrée. Pendant cette période, j’allais à l’école en courant, j’adorais et je revenais en pleurant, parce que c’était fini.
Le cadeau de Noël que vous attendez impatiemment ?
Aucun : peut être que ce sera un beau cadeau de Noël, s’il y a beaucoup de spectateurs pour mon film.
Votre film culte ?
« Peau d’âne », de Jacques Demy.
Votre coup de coeur ciné 2011 ?
« La guerre est déclarée », de Valérie Donzelli.
L'acteur que vous trouvez le + sexy ?
Edward Norton.
Le réalisateur à qui vous diriez « oui » sans hésiter ?
Paul Thomas Anderson.
Propos recueillis par Gérard Chargé et ses stagiaires.
Crédit photos : Gérard Chargé (Ciné Zooms)
Prochainement : retour de l'interview vidéo de Mélanie Laurent (problème technique momentané sur le site).
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