Ciné-Zoom

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DANS LA VALLEE D'ELAH

( 14 Votes )

Sortie le 7 Novembre 2007

Film américain écrit et réalisé par Paul Haggis avec Tommy Lee Jones, Charlize Theron, Susan Sarandon...

Drame - 2h00 - VU

RENCONTRE Ciné-Zoom avec Paul Haggis au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2007.

 

SELECTION OFFICIELLE EN AVANT-PREMIERE AU 33ème FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE 2007

Titre original : In the Valley of Elah

Distributeur : Warner Bros. France

Musique Originale de Mark Isham

Avec aussi Jonathan Tucker, James Franco, Jason Patric, Josh Brolin, Rick Gonzalez, Frances Fisher, Barry Corbin, Mehcad Brooks, Brent Briscoe, Wayne Duvall, Judy Marte, Zoe Kazan, Glenn Taranto, Kathy Lamkin, Arron Shiver, Jennifer Siebel, Wendy Worthington, John Wesley Chatham, Sean Huze...

Site officiel : http://www.danslavalleedelah-lefilm.com

 

L'histoire : De retour d'Irak pour sa première permission, un jeune homme disparaît mystérieusement et est signalé comme déserteur. Son père un ancien membre de la Police Militaire et sa mère se lancent à sa recherche avec le concours d'une officier de police de la juridiction du Nouveau-Mexique où il a été aperçu pour la dernière fois. Face au silence et à l'hostilité croissante des autorités militaires, le père et la mère soupçonnent bientôt un coup fourré. Les indices troublants s'accumulent, et la vérité sur son séjour en Irak finit par éclater, bouleversant à jamais la vie de son père et ses croyances...

Notre avis : Une histoire forte, sur la perte des illusions face à ceux qui nous gouvernent et nous enseignent soit-disant les vraies valeurs. Une prise de conscience individuelle forte, dure et belle à la fois. Une dénonciation des méthodes de l'armée, pour faire, que toute guerre soit supportable de l'intérieur et qui cause bons nombres de traumatismes lorsque les soldats reprennent ou essaient de reprendre une vie civile. Et si l'on y regarde de plus près, les causes de la criminalité si importante, ne sont telles pas liées aux guerres et aux traumatismes reçus ? Telle est une des questions que pose le film... Un discours universel à travers un drame personnel que tout le monde peut vivre, remarquablement interprété. Une grande force d'interprétation et de narration nous maintient au bord des larmes. Gérard Chargé

 

RENCONTRE Ciné-Zoom avec Paul Haggis au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2007

Paul Haggis

Paul Haggis "Je suis un être commun et j'essaie de me voir dans des situations impossibles. Pour ce film, tout à commencé lorsque j'ai vu en 2003 des vidéos sur Internet où, en Irack, il y avait beaucoup de morts civils. On se demande pourquoi ? Les soldats américains sont traumatisés à leur retour. Si on voyait plus de civils, comme eux, on pourrait comprendre. C'est pour cela que je fais des films et celui-ci en particulier. Le fait de faire vivre quelque chose de fort m'intéresse, pour le donner aux spectateurs. L'art pose des questions difficiles, et ce sont les spectateurs qui interprètent. Personnellement, je veux que cette guerre s'arrête et je le dis avec un film." "Il y a des vétérans de l'armée qui jouent dans le film. Je voulais montrer la vérité et qu'ils soient d'accord avec ce qui est dit. Tous les politiciens ont voté cette guerre, il n'y a pas un côté ou l'autre à montrer spécifiquement en racontant cette histoire. Je suis un conteur : on nous montre souvent sous nos meilleurs jours, ce n'est pas ce que je veux montrer." - Le co-producteur français du film de rajouter : "Il était important d'avoir des acteurs qui ont été soldats et même en Irack, pour ne pas nous faire sortir du film. Je pense que cette guerre concerne le monde entier. C'est l'histoire d'un père qui croyait en toutes les valeurs de son pays et qui se rend compte, que celles-ci s'écroulent avec cette guerre." Paul Haggis "Il y a une grande différence avec la Guerre du Vietnam : Aujourd'hui la presse est moins présente et même pas présente du tout. Au Vietnam, les journalistes étaient plus impliqués, ils étaient sur le terrain en permanence. Aujourd'hui avec l'Irack, ils ne montrent pas la vérité en face, donc on ne sait presque rien, contrairement au Vietnam. Je crois aussi bien en la responsabilité de chacun, qu'en celle des politiques. Je voulais un père fier de son pays et que petit à petit, comme tout tourne autour de lui, tout tombe : il se rend compte de ses propres responsabilités. On a un rôle à jouer, et le spectateur peut se rendre compte de cela à travers le film et ces types de films-là. C'est trop facile de dire que c'est juste George Bush, qui a lancé cela, c'est nous aussi."

Paul Haggis

Propos recueillis par Gérard Chargé.

 

 

 

 

Paul Haggis

 

 

 

 

Photos : Thierry Vaslot (A.C.R.)

 

 

 

 

 

 

 

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