Ciné-Zoom

Zoom Français

Sortie : le 30 Septembre 2015

VU - 3 Zooms

Film français
Réalisé par Baya Kasmi
Avec Vimala Pons…
Comédie dramatique – 1h40 -

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Site officiel : http://www.le-pacte.com

Avec aussi : Mehdi Djaadi, Agnès Jaoui, Ramzy Bedia, Laurent Capelluto, Claudia Tagbo, Camelia Jordana, Anémone, Zinedine Soualem, Hindiya Elkassmi, Carole Franck, Bruno Podalydès, Christophe Paou…



L'histoire : Hanna a 30 ans, beaucoup de charme et ne sait pas dire non : elle est atteinte de la névrose de la gentillesse. Ce drôle de syndrome familial touche aussi son père, Omar, "épicier social" et sa mère, Simone, "psy à domicile". Avec son frère Hakim, focalisé sur ses racines algériennes et sa religion, le courant ne passe plus vraiment. Mais un événement imprévu oblige Hanna et Hakim à se retrouver...

Notre avis : Une histoire déroutante au départ, qui surprend par la richesse du propos qui pose des questions très actuelles pour l'identité et sur la place de la femme dans notre société, ainsi que l'amour, la sexualité, la religion, l'intégration, la solidarité, et surtout sur la famille et sur un frère et une soeur... La gentillesse est un prétexte pour aborder tous ces sujets qui nous concernent tous. De plus, c'est fait avec humour et avec tendresse, car tous les personnages finissent par être touchants chacun à leur manière. Il y a des scènes et des situations très drôles, ce qui donne encore plus de force aux sentiments légitimes de chacun, face à ses blessures : le ton juste est utilisé. Tous tentent de s'en sortir dans ce monde impitoyable ! Les comédiens sont d'une grande justesse également et chacun représente une catégorie des "gens de France" avec brio. Ramzy est étonnant, comme jamais. Agnès Jaoui est investie dans un personnage proche de nous. Vimala Pons très lumineuse dans un rôle difficile, qu'elle tient sur le fil, sans tomber dans la caricature. Bref : une comédie dramatique qui nous amuse et qui nous questionne en même temps. Un cinéma que l'on adore... Un premier film réussi, à suivre... Gérard Chargé - 3 Zooms -

Rencontre Ciné Zooms pour une Interview avec la réalisatrice, avec Vimala Pons, Agnès Jaoui, Medhi Djaadi et Laurent Capelluto à Paris.

Agnès Jaoui "Mon rôle de "psy à domicile", m'a parlé, car ce n'était pas une psy ordinaire, ni des scènes très écrites : la plupart des gens que je psychanalyse dans le film, raconter leurs propres histoires et ils me parlaient indirectement de ma propre vie. C'est rare de lire avec passion, un tel scénario avec tant de thèmes passionnants ! J'aime tous ces personnages, dans leur façon de faire. Ramzy, qui joue mon mari, était dense et sensible, et pas seulement drôle. Il m'a fait penser à Vittorio Gassman."

"Je peux dire que je suis chanceuse, les dernières propositions que l'on m'a faites ces dernières années au cinéma et au théâtre comme comédienne, sont très positives et j'ai l'impression qu'il y a plus de jeunes femmes qui pensent à moi pour jouer." 

Baya Kasmi "Il y a longtemps qui je voulais réaliser, après avoir écrit chaque scénario. L'accueil du film de Michel Leclerc, que j'avais écrit avec lui : "Le nom des gens" et 'Hippocrate" a conforté cela. Le scénario pour ce film-ci, je l'ai aussi écrit avec Michel et je me suis rendu compte qu'il fallait que j'assume, j'avais des frustrations. Chaque fois qu'on écrit, puis lorsque l'on réalise, on va jusqu'au bout de ce que l'on a écrit. Avec cette histoire, je voulais redonner de la gentillesse, car je trouve ça beau, même si ce n'est pas à la mode. Nos parents quand ils sont arrivés en France disaient : "Il faut se faire aimer et être gentils". Agnès elle, nous a dit : "La vérité c'est important et c'est important la vérité", en parlant du film et ce n'est pas la même chose... Il y avait des impros et des choses très écrites, pour donner plus de corps aux personnages. De plus, on peut se projeter dans chaque itinéraire des personnages et dans chaque dialogue incisif."

Medhi Djaadi "Le film parle de questions universelles : on y parle des choix propres et pas de ceux des parents. Tout ce qu'il y a dans le film a raisonné en moi, avec certaines questions plus personnelles, comme : Comment on se sent français ? Dans la vie, on peut se tromper, comme le montre le film, mais au moins l'idée de départ est positive, même si le dicton "Trop bon, trop con", peut effleurer notre esprit."

Vimala Pons "Le film dans sa globalité, m'a plus parlé, que le personnage que je joue. Ce qui m'a touché, c'est le rapport au monde où, Baya parle d'énormément de choses. Il y a beaucoup de questionnements sur les femmes. Mon personnage de Hanna et moi-même, nous sommes au moins deux des facettes de Baya. Pour moi "l'innocence", c'est "ne jamais éviter le pire" et c'est ce qui arrive à mon personnage. Le film dégage de l'émotion dans la tension : c'est un film slave ! Pour moi, la gentillesse, c'est de la bonne intention. Parfois on est cruel pour être gentil. Quand on veut bien faire, on fait du mal... Je n'ai pas de rapports psychologiques avec mes personnages, cela ne m'aide pas... "

Laurent Capelluto "Pour faire un tel film, je pense : qu'il faut savoir jusqu'où aller très loin ! Et Baya assume tout ça. Il n'y a pas une seule manière de vivre, c'est complexe dans l'intimité familiale et dans la société et c'est ce qui est bien ! Mon personnage est touché par l'amour et ne parle pas d'identité, ce qui devrait être logique !"

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