Sortie : le 23 Novembre 2011
VU - 2 Zooms
Film français
Réalisé par Jean-Jacques Annaud
Avec Tahar Rahim…
Aventures – 2h09 -
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Titre original : Black Gold
Distributeur : Warner Bros. France
Musique originale de James Horner
Site officiel : http://www.warnerbros.fr
Rencontre Ciné-Zoom Photo et Interview avec Jean-Jacques Annaud au Pathé Plan de Campagne à Marseille.
Jean-Jacques Annaud « L’époque à laquelle se situe mon film, est un moment charnière et fascinant de l’Orient, pour comprendre ce moment de bascule dans la modernité. Depuis 20 ans, je suis intrigué par le Moyen-Orient, j’y vais en famille chaque année, dans toutes les contrées. J’étais en attente de sujet et j’ai lu ce roman de l’auteur suisse Hans Ruesch : « La soif noire », que j’ai trouvé très documenté, sur des histoires similaires racontées dans le film et qui ont eu lieu, dans ces territoires mystérieux et inconnu à l’époque des débuts des forages des puits de pétrole. J’ai fait trois films en Asie, et là, il fallait que je connaisse ces contrées. J’ai commencé par le Yémen, j’y ai puisé un respect et une attirance. J’ai passé du temps avec des éleveurs de chameaux, avec des guides, qui m’ont invité dans leurs familles et avec des hommes politiques. Des sultans locaux, et des chefs de tribus en partageant des moments de vie. Dès mon premier film, je suis toujours allé à la rencontre des autres. Le Moyen-Orient, est donc une thématique qui me passionne et ce roman-ci, était parlant de cette fusion-là. Avec ce nouveau combustible, c’est l’intrusion de l’argent qui pousse la complexité de ces actions, il me fallait donc approfondir cette région du monde et connaître ces gens. Aujourd’hui, le débat continue. Que doit-on faire de la démocratie importée là-bas ? »
« Tahar Rahim a le regard du cœur, je l’ai choisi avant qu’il ait le succès du « Prophète ». Banderas est d’origine arabe : il a accepté tout de suite et de plus, il a un projet en Arabie et il revendique cette appartenance. On a fait un film où l’on représente le monde arabe avec respect, pas seulement en montrant des individus avec des charges de dynamites sur eux (c’est ce que l’on montre le plus souvent au cinéma et ailleurs et c’est ce que l’on fait faire le plus souvent aux acteurs arabes). Les comédiens issus de ces pays étaient heureux de l’image que l’on montrait d’eux pour une fois. Présenter les arabes différemment a été bien reçu, dans tous ces pays : tous les retours sont positifs. L’islam montré dans le film est l’islam que certains pays voudraient revendiquer. A, l’origine, il est interdit de traduire le Coran, qui est fait pour être lu en langue arabe. Les traductions sont contradictoires et je me suis entouré de spécialistes. Ce qui ressort dans la pratique, ce sont ces contradictions et c’est pour cela qu’il y a des églises différentes… »
Photo et propos recueillis par Gérard Chargé.
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