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LA GRANDE VIE

( 22 Votes )

La grande vieSortie : le 4 Novembre 2009

VU - 2 Zooms

Film français
Réalisé
par Emmanuel Salinger
Avec Michel Boujenah…
Comédie – 1h25 -

Rencontre Ciné-Zoom avec le réalisateur au Cinéma le Prado à Marseille.

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LA GRANDE VIE
Titre original : La Grande Vie

Distributeur : Le Pacte

 

Musique originale de Pierre Bertrand

LA GRANDE VIE
Avec aussi : Laurent Capelluto, Hélène Fillières, Céline Sallette, Frédérique Bel, Maurice Bénichou, Bernard Lecoq, Jérémie Elkaïm, Philippe Duquesne, Louise Blachère, Liliane Rovère, Zazon, Christine Dory, Emmanuel Salinger…


L'histoire : Un concours de circonstances met en présence Grégoire, modeste professeur de philosophie, et Patrick, animateur vedette de télévision. Cette rencontre va changer le cours de leur vie. A travers ce parcours, cette comédie explore le fantasme et le désir d'échapper à sa condition pour entrer dans la "vraie vie", celle, à jamais différée, qu'on voudrait vivre...
 
 
Notre avis : Une comédie, qui aborde la philosophie au quotidien, dans le vie de gens ordinaires et dans la vie d'une célébrité du petit écran. Une belle métaphore, car la "Grande vie", n'est pas le train de vie que l'on peut mener avec aisance et opulence, mais la vie que l'on se fait avec l'esprit et par la pensée. Comme dit Socrate : "il faut se poser des questions sur notre existence et sur ce qui nous meut et non être des moutons qui suivent ce que l'on nous dicte, sans broncher. Quelques scènes jubilatoires où les choses sont dites tout haut : des choses que beaucoup d'entre nous ont au fond de leur pensée et pense tout bas. Ce ne serait pas facile à vivre pour tout le monde, habitué à subir et se taire. En tout cas, la philosophie ouvre l'esprit et peut changer le quotidien de tout un chacun. Un premier film réussit, légèrement utopiste, mais si vrai ! Gérard Chargé - 2 Zooms -
 

Rencontre Ciné-Zoom avec le réalisateur au Cinéma le Prado à Marseille.

Emmanuel Salinger "Lorsque j'ai fait l'acteur au départ, ce fut par chance par des concours de circonstances, tout s'est accéléré avec "La sentinelle" d'Arnaud Desplechin. Ce fut une opportunité, pour des rôles divers au cinéma et au théâtre. Je suis revenu doucement à mon envie initiale, qui était de faire des films comme réalisateur, car j'ai fait des études, pour être derrière une caméra (IDHEC). J'ai travaillé sur ce premier scénario par intermittence, entre mes rôles au théâtre, je travaille sur ce projet depuis l'écriture et sa co-écriture. C'est devenu un besoin de faire ce film, surtout pour dire des choses, je me suis construit dans ces métiers, d'un passage d'une expérience à l'autre. c'est un cheminement qui m'a amené à réalisaer ce premier film. C'est un film que je n'aurai pas pu faire en sortant de l'école de réalisation, à 25 ans, ni même à 30 ans. Je trouve que la comédie me correspond, la comédie humaine, qui avance masquée, c'est mon point de vue."

"Le burlesque dans le film, vient de Charlot et de Max Senett, c'est le comique de destruction massive. Tout cela, avec un côté cartoon et de la comédie italienne des années 70/80, pour ses critiques sociales. Avant de me lancer dans les études de cinéma, j'avais commencé des études de philo, c'est pour cela, que le personnage principal est prof de philosophie et j'en profite pour régler mes comptes avec l'enseignement. je pense que c'est avec l'esprit, que l'on peut mener la Grande vie. On a tous une illusion, de ce que peut être la vie et on perd de vu, ce qui peut être l'essentiel. La philo ne nuit pas, elle ne résout rien, c'est une activité considérée comme un peu folle, même encore de nos jours. être sage et l'enseigner aux autres, m'aurait plus, si je n'avait pas arrêté ces études-là, pour s'assagir et assagir les autres.La philosophie a toujours prêté à rire, ce n'est pas sacré, mais elle s'occupe des questions essentielles pour les êtres humains, vivre avec les autres et que faire dans cette société. C'est pour moi, le sérieux de la vie. Socrate parlait et Platon écrivait, il a discipliné la philosophie, et Socrate était plus libertaire."

Propos recueillis par Gérard Chargé.

Photo : Gérard Chargé

 

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