
VU -3 Zooms -
Film britannique, américain, hongrois
Réalisé par Brady Corbet
Avec Adrien Brody, Felicity Jones, Guy Pearce…
Drame, Romance – 3h34 -
BA : https://www.youtube.com/watch?v=oFGs3-R1NyU
Pas de rencontre pour ce film, nous la construisons !
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Titre original : The Brutalist
Distributeur : Universal Pictures International France
Distributeur : Universal Pictures International France
Musique originale de Daniel Blumberg

L'histoire : L'histoire, sur près de trente ans, d'un architecte juif né en Hongrie, László Toth. Revenu d'un camp de concentration, il émigre avec sa femme, Erzsébet, après la fin de la Seconde Guerre Mondiale aux Etats-Unis pour connaître son " rêve américain "… Livré à lui-même en terre étrangère, László pose ses valises en Pennsylvanie où l’éminent et fortuné industriel Harrison Lee Van Buren reconnaît son talent de bâtisseur. Mais le pouvoir et la postérité ont un lourd coût...

- Marcel Breuer a fait ses classes au Bauhaus, véritable école basée en Allemagne et ayant formé les architectes les plus imminents du XXè siècle. Il est l'inventeur du fauteuil Wassily, premier meuble en acier tubulaire de l'Histoire du design, ou encore des fameuses chaises Cesca B32, ces assises sinueuses qui allient cannage et tube. Dans The Brutalist, le premier modèle de chaise réalisé par László n'est pas sans rappeler les designs de Marcel Breuer. Autre point commun : l'architecte s'est établit à New York en 1946.
- Ernö Goldfinger est une figure de proue du courant brutaliste en Angleterre. Juif et hongrois, comme le personnage principal, il s'est installé pour sa part dans les années 30 au Royaume-Uni. Là-bas, il impose son style architectural en concevant des immeubles résidentiels monumentaux fait de béton, matériau de prédilection des brutalistes (et de László). La Trellick Tower à Londres fait parti de ses ouvrages les plus connus.
L'histoire de László s'inspire finalement de celle de milliers de migrants qui ont quitté leur pays après la guerre, abandonnant parfois tout sur place, dans l'espoir de reconstruire leur vie loin des horreurs perpétrés sur le sol européen. À ce titre, Adrian Brody a révélé qu'il avait lui-même été inspiré par l'histoire de sa famille pour construire son personnage. "Ma mère est une immigrante hongroise qui a émigré vers les États-Unis après 1956 et la révolution de Budapest. Elle se souvenait de beaucoup de choses de sa jeunesse."

Notre avis : Un passionnant et envoutant propos, une forme exceptionnelle, pour un film relatant la vie d'un architecte hongrois fictif (on peut retrouver dans ses constructions, la trace de Le Corbusier, de Mies van der Rohe ou de Marcel Breuer, le père du modernisme), admirablement servi par la performance saisissante d'Adrien Brody, entouré par Felicity Jones extraordinaire et Guy Pearce étonnant. Tourné en VistaVision qui donne une image au rendu unique. La réalisation est impeccable. La photographie travaillée, l’ambiance sonore est aussi très réussie. Une histoire impitoyable, imprévisible et singulière. De grands sujets sont abordés : la Shoah, le capitalisme, l'égo artistique, le viol, l'addiction et le handicap… Une histoire où l'on ne s'ennuie jamais et qui marque profondément. Une fresque sur l’Amérique, son mensonge et sa désillusion, sur fond d’immigration, d’architecture et de reconstruction par l’art. Le film dure 3h35, avec un entracte durant 15 minutes inclus dans la durée du film lorsque l'on est en salle. Gérard Chargé -3 Zooms -
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