Ciné-Zoom

 SÉLECTION OFFICIELLE EN PREMIÈRE
76ème FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE CANNES 2023

 

 

 

 

Titre original : Cerrar los ojos

Distributeur : Haut et Court

Musique originale : Federico Jusid

Avec Jose Coronado, Ana Torrent, María León, Soledad Villamil, Ginés García Millán, Manolo Solo, Josep Maria Pou, Mario Pardo, Petra Martínez, Juan Margallo, Helena Miquel, Fernando Ustarroz…

 

L'histoire : Un célèbre acteur espagnol, Julio Arenas, disparaît pendant le tournage d'un film. Bien que son corps ne soit jamais retrouvé, la police en vient à la conclusion que son décès soit accidentel. Plusieurs années plus tard, ce mystère refait surface grâce à un programme télévisé qui revient sur l'acteur, en proposant un éclairage nouveau sur les images des dernières scènes auxquelles il a participé, tournées par un de ses amis proches : le réalisateur Miguel Garay …

Notre avis : Le réalisateur de "L'esprit de la Ruche", Victor Erice n'avait pas réalisé de film depuis 31 ans, le précédent c'était "Le songe de la Lumière" en 1992, qui était un film documentaire. Une quête existentielle, et une recherche qui se confrontent au mystère de l’âme et à la fuite du temps. Le film interroge sur la vocation de l’art, plus exactement ici sur une réflexion du cinéma et de sa puissance mélancolique. Il suggère que la beauté n’émane pas tant du visible que de notre manière de l’éprouver. C’est une leçon qu’il faudrait enseigner dans toutes les écoles de cinéma : avant de chercher à en mettre plein la vue, commencer par « fermer les yeux » et être à l’écoute de son monde intérieur. C’est sur ce geste que s’achève le film. Une dimension intime se dégage de ce film, du vénérable cinéaste espagnol de 82 ans, figure tutélaire bien que parcimonieuse, en a fait la substance de son œuvre. Trois films seulement en 50 ans – "L’Esprit de la ruche" (1973), "Le Sud" (1983) et "Le Songe de la lumière" (1992) –. Il faudra désormais compter avec ce 4ème opus, qui met fin à un grand silence (comme son protagoniste principal ici !), sans avoir à ternir sa réputation. Gérard Chargé - 3 Zooms -

 

 

 

 

Photos: Thierry Vaslot (A.C.R. / Cine-zooms)