Sortie : le 9 Novembre 2022
VU - 3 Zooms -
Film belge Réalisé par Jeroen Perceval
Avec Sverre Rous, Ben Segers…
Drame – 1h44 -
Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
Rencontre Ciné Zooms pour une Interview téléphonique avec le réalisateur.
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Titre original : Dealer
Distributeur : Eurozoom
Distributeur : Eurozoom
Musique originale : Stan Lee Cole
Avec Sverre Rous, Ben Segers, Hannah Macpherson, Ayman Sitiane, Bart Hollanders, Veerle Baetens, Poal Cairo, Ward Kerremans, Jennifer Heylen, Ben Segers, Abigail Abraham, Jurgen Van Haver, Anne Van Hoorick, Marit Stocker, Hannelore Stevens…
L'histoire : Dealer raconte l'histoire d'un trafiquant de drogue nommé Johnny, 14 ans, qui séjourne dans un foyer pour jeunes en difficulté, à Anvers. Il rêve d'une vie meilleure. Un jour, il a comme client le célèbre acteur à succès Antony qui devient un habitué. Un lien spécial se développe entre eux et tous deux décident de prendre un chemin différent...
Notre avis : Un film surprenant, d'où une grande tension se dégage. Les rapports entre les protagonistes sont forts, tendus, mais tellement emplis de tendresse et de bienveillance : chacun veut protéger l'autre. Les propos sont durs et mêle habilement le monde de l'Art, avec celui de la délinquance et les petits trafics de drogue. Tous les acteurs font parfaitement ressentir le mal être qui les traverse, chacun à leur manière. La recherche d'amour est au centre de ce premier long métrage abouti. Chacun veut se sortir de l'engrenage où il s'est embourbé ! Le jeune Sverre Rous est surprenant et étonnant, il a de la facilité à évoluer dans un tel rôle, très difficile. Il dégage beaucoup de talent... Une réalisation sans fioritures, qui capte l'action avec justesse. Attention, quelques séquences dures et crues peuvent choquer ! Gérard Chargé - 3 Zooms -
Interview téléphonique avec Jeroen Perceval (traduction : Pascale Fougère)
GC : Vous avez voulu cette tension ?
JP : Je voulais raconter simplement cette histoire, celle d'un jeune garçon qui cherche une figure paternelle, qui cherche à être aimé et raconter le sentiment de vide et de l'addiction. Je voulais que les gens ressentent cette tension.
GC : Vous avez en tant que comédien interprété des rôles de gangsters. Vous vouliez raconter des personnages différents je suppose ? Y-a-t-il des choses personnelles dans ce premier long métrage ?
JP : Mon travail de comédien a été une inspiration pour devenir réalisateur, en regardant ceux qui me dirigeaient. Ce qu'il y a de personnel dans le film : j'ai grandi à Anvers, quelquefois j'étais un peu paumé et j'ai eu des problèmes d'addiction jusqu'à l'âge de 25 ans. Comme le personnage de Anthony, il y a des personnes qui passent pour des héros et qui ne font rien de leur vie.
GC : Pourquoi avoir mêlé le monde de l'Art et celui de la délinquance ? L'Art peut faire grandir ?
JP : L'Art peut offrir une expérience qui transforme ; c'est quelque chose qui peut nous apprendre le sens de la vie, savoir simplement vivre, être là, être vivant. L'Art est important dans la vie pour beaucoup, pour tous.
GC : Vous avez rêvé de devenir acteur, réalisateur ?
JP : Jouer pour moi ça été le seul moyen de survivre... A l'âge de 19 ans je n'avais aucun diplôme, j'étais plutôt paumé et mon père étant un metteur en scène de théâtre reconnu en Belgique et en Europe, donc je savais que devenir acteur était quelque chose qui était possible et qu'il y avait des possibilités de travailler et de gagner sa vie en faisant l'acteur. Je connaissais aussi une école d'acteurs, c'était pour moi à ce moment là de donner une autre direction à ma vie, et je suis allé dans cet école. Ce n'était pas un rêve d'être acteur, c'était un moyen de gagner sa vie et de survivre en fait. Evidemment, quand j'ai commencé à jouer, je me suis dis que j'avais envie d'avoir du succès et j'ai commencé à écrire des pièces. A partir de là, j'ai imaginé faire des films, il y a eu ce rêve de cinéma qui était là, mais le parcours a été long. J'ai commencé à apprendre ce travail d'acteur et ce premier film aujourd'hui est le résultat du découpages des pièces que j'écrivais, avec les dialogues et des personnages, qui ont donné des scénarii. Tout ça en continuant à faire l'acteur.
GC : Comment avez-vous trouvé le jeune Sverre Rous et a-t-il l'âge du rôle ?
JP : Oui, il a 14 ans, et on l'a sélectionné parmi des centaines de jeunes de son âge, c'est un grand talent, il a fait déjà plusieurs autres films après DEALER.
GC : DEALER a obtenu 9 prix du cinéma flamand.
JP : C'est très encourageant et ça me donne du courage pour faire un autre film.
GC : Combien de films produit chaque année par le cinéma flamand ?
JP : 12 films par an.
GC : Il est important que les jeunes voient ce genre de films ?
JP : Il y a une certaine manière romantique de voir la drogue chez certains hommes, c'est important de pouvoir voir de tels films, afin d'être averti.
(propos recueillis par Gérard Chargé)
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