Ciné-Zoom

Zoom Autre Partie du Monde

Sortie : le 12 Février 2020

Sortie VOD : le 10 Avril 2020

VU - 3 Zooms -
Film tunisien, français
Réalisé par Manele Labidi
Avec Golshifteh Farahani...
Comédie dramatique – 1h28 -

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Bande Annonce dans notre page

Titre original : Un divan à Tunis 

Site officiel : NC

Avec aussi : Majd Mastoura, Aïsha Ben Miled, Feryel Chammari, Hichem Yacoubi, Ramla Ayari, Moncef Ajengui, Amen Arbi, Zied El Mekki, Oussama Kochkar, Najoua Zouhair, Jamel Sassi…


L'histoire : Selma Derwish, 35 ans qui, après avoir exercé en France, ouvre son cabinet de psychanalyse dans une banlieue populaire de Tunis. Les débuts sont épiques, entre ceux qui prennent Freud et sa barbe pour un frère musulman et ceux qui confondent séance tarifée avec "prestations tarifées". Mais au lendemain de la Révolution, la demande s'avère importante dans ce pays schizophrène. Alors que Selma commence à trouver ses marques, elle découvre qu'il lui manque une autorisation de pratique indispensable pour continuer d'exercer…

Notre avis : Un état des lieux de la Tunisie post révolution dépeint avec humour, où tout tente de se remettre en place : où ce qui paraît être des clichés, ne le sont pas... ou alors à peine, car la Tunisie est ainsi, en pleine reconstruction... Une histoire sur la parole, comment se libérer par elle ! Le personnage de la psychanalyste permet cela métaphoriquement et subtilement. Le film est enjoué, mais pas que... Il met l'accent sur tous les problèmes d'un pays qui a du mal à se reconstruire, avec des personnages représentatifs de chaque couche populaire. Des personnages hauts en couleurs, mais tous aussi touchants les uns que les autres. Un film ouvert, qui prend en compte les maux d'une société affaiblie, qui mettra du temps à refaire surface, mais qui face à l'amour et à l'écoute a de grandes chances d'y arriver, car le film est optimiste. Quelques scènes hilarantes, comme celle de "l'alcootest", pratiqué avec restriction de budget... La distribution est d'une grande crédibilité, avec en tête la comédienne iranienne Golshifteh Farahani, qui montre qu'elle peut aussi jouer dans une comédie. Il en est de même pour Hichem Yacoubi, que l'on a vu dans UN PROPHETE et dans, dernièrement QU'UN SANG IMPUR entre autres, qui montre ses talents comiques. Quant à la jeune Aïsha Ben Miled, c'est la révélation du film, par son tempérament et son naturel : on entendra surement reparler d'elle... Asseyez-vous dans une salle, pas besoin de s'allonger pour écouter ce que nous livre avec talent ce premier film d'une jeune réalisatrice tunisienne ! Gérard Chargé - 3 Zooms -

Un film loufoque qui montre l’état d’esprit entre l’ancienne génération et la nouvelle représentée par la jeunesse qui aspire à plus de liberté en commençant par la liberté d’expression. La révolution du Jasmin est passée par là, pour mémoire entre décembre 2010 et janvier 2011. Le jasmin est la fleur emblématique de la Tunisie au même titre que la France, pays du fromage. Elle symbolise l’hospitalité et la beauté pour un tunisien ou une tunisienne qu’ils offrent au monde entier... Bref, face à une jeunesse révoltée qui n’oublie pas le commerçant du souk de TUNIS qui s’est immolé, chose non n’acceptée dans toutes les religions du monde, car seule la main de Dieu peut frapper, et que l’être humain doit se soumettre à un ordre suprême. Il commet un pêché en se soustrayant à la vie, car seul Dieu pour les croyants peut t’ôter la vie... Bref, pour les jeunes la solution ultime c’est de partir du bled justement et pas d’y rester, car leur message « DEGAGE BEN ALI » n’a pas suffit à une prise de conscience de toute la population tunisienne. Pour la petite histoire, ma grand-mère maternelle très sociable me disait ici on ne parle pas de politique surtout une femme, si tu entends les hommes parler entre eux « tu te casses ». Heureusement pour moi, j’avais saisi le message et me suis tue jusqu’à maintenant.

Non Seulement, les jeunes sont déchirés entre l’amour de la patrie, le silence des anciens qui incarnent la sagesse et leur désir de vivre sans contrainte, la Tunisie doit se reconstruire, mais elle ne peut pas se faire sans casse. Pour la France, c’était vraiment une révolution avec des morts et du sang qui a coulé. Pour la TUNISIE, c’est plus complexe car les hommes au pouvoir sont des intégristes, ils ne veulent pas d’un peuple libre, non ils veulent des hommes et des femmes soumises à leur égocentrisme. Vous me direz que c’est le cas de la plupart des pays dans le Monde et même en France actuellement avec des dérives, et l’égo des hommes au pouvoir qui ne veulent rien lâcher est instaurer la pensée unique.

Créer des richesses, la TUNISIE n’en manque pas. Par contre avec un ETAT « RELIGIEUX « et non LAIQUE, c’est plus difficile ! 

Commençons par le commencement comme a dit Jean DE LA FONTAINE dans sa fable « LE LABOUREUR ET SES ENFANTS ». Ce sera un bon début ! 

Ratiba Tayari - 5 Zooms -