Ciné-Zoom

 

 

Titre original : Una noche

Distributeur : Outplay

Musique originale de Andy Cabic et Eric D. Johnson

 

 

Avec aussi : Anailín de la Rúa de la Torre, Javier Núñez Florián, María Adelaida Méndez Bonet, Greisy del Valle, Katia Caso, Anais Abreu, Sinencio Arrechaga Valdes, Naomi Battrick, Felix Beaton, Jonny Burt, Amarilis Caridad Piñeda Martínez, Belissa Cruz Pupo, Liliana Lam Hernández, Josin Macias Diaz, Yaneisi Martin Baez, Aris Mejias, Liuda Montes Lado, Robert Morgan, Lázaro Mario Padrón Ávila, Rolando Peña, José Ramón Portela Puerta…

 

 

L'histoire : Un jeune homme étouffe dans une société cubaine en proie au désespoir et rêve de commencer une nouvelle vie à Miami. Lorsqu’il est accusé d’avoir agressé un étranger, il n’a plus le choix et doit quitter La Havane. Il supplie son meilleur ami de tout abandonner pour l’aider à atteindre les rivages du monde interdit, situés à 140 kilomètres de l’autre côté de l’océan. Mais il est partagé entre le désir de protéger sa sœur jumelle et celui de s’enfuir...

 

 

Nos avis : Une approche réaliste de la situation à Cuba, d'où une partie des jeunes rêvent de partir pour les côtes américaines. La réalisatrice nous montre cet état d'esprit à travers des personnages inspirés du réel. Une plongée en plein coeur  d'une tentative de départ où se mêle amour et amitié. C"est dur mais il faut continuer à vivre et se tourner vers l'avenir, même si la mort s'immisce parfois dans ce quotidien. Les jeunes acteurs sont extrêmement investis par leurs rôles respectifs. Une histoire touchante ! Gérard Chargé - 3 Zooms -

 

Pas besoin d’attendre longtemps avant de pénétrer dans le monde de La Havane, avec les cubains et d’avoir un aperçu sur son univers complexe… Avec ses prostituées, sa ville bouillante, sa tristesse et sa saleté, le film ne laisse pas indifférent. Mais, sans s’arrêter à cela, "Una noche" raconte avant tout ce que c’est que d’être cubain quand on est adolescents avec des rêves irréalisables. Lucy Mulloy ne cherche pas à donner son point de vue sur la politique à Cuba, ce qui l’intéresse c’est capter au mieux une ville à part entière. La caméra à beau nous montrer ce qu’il y a de plus dégradant chez les êtres humains, elle ne nous demande pas de nous insurger ou d’accepter, juste de regarder. Grâce au talent de la réalisatrice (qui est aussi la scénariste), tout est concret et vrai. Rien n’est sublimé ou dégradé à outrance, cela donne plus de profondeur. D’ailleurs, il est à noter que, via les touristes, Lucy Mulloy donne à La Havane une autre dimension. La ville est vue par des américains pour qui Cuba est un endroit idéal pour passer ses vacances. La mise en scène se fait alors différente. On est dans un lieu paradisiaque, les couleurs sont plus lumineuses, tout n’est que détente. Cette autre perception est intéressante et nous permet de réaliser que l’on ne juge pas un livre à sa couverture. Caroline Vincent (stagiaire Ciné Zooms de 22 ans) - 3 Zooms -

 

Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interview avec la réalisatrice au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012.

 

 

Interview Vidéo sans traduction française : (CineAlliance) partenaire de Ciné Zooms.  

 

 

 

 

Lucy Mulloy, la réalisatrice, a travaillé pendant un an à La Havane avec ses acteurs afin de les former au mieux pour leurs rôles. Ils ne sont, en effet, pas des acteurs professionnels.

En 2002 elle s’est rendue sur son lieu de tournage. Des histoires lui ont été racontées et ont servi de support pour le film. Certains éléments sont mêmes authentiques : « Cet homme que l’on voit chanter dans les rues de la ville ne faisait pas parti du script. C’est en tournant que je l’ai approché et décidé  de le garder à l'image. C’était important pour moi car La Havane est un personnage à part entière. Je suis retournée plusieurs fois sur place à la fin du tournage pour saisir de vrais moments ça et là. La fin est très réaliste puisque l’histoire des personnages est celle d’un homme qui a essayé de quitter le pays sur un radeau mais le courant était si fort qu’il était constamment ramené à la rivière, et ce 19 fois. Mais l’histoire ne s’arrête pas ici : il s’agit avant tout d’Elio, de séparation et de transition en ce qui concerne Lila, elle devient une femme, le sexe est donc important. Il y a une homophobie prononcée qui sévit à Cuba (cela m’a rendue très mal à l’aise), ce qui m’a poussée à intégrer cet élément à mon film ».

D’ailleurs le cinéma s’est confondu avec la réalité. Petite anecdote, lors d’un festival aux Etats-Unis où le film fut présenté, Anailin de la Rua de la Torre qui joue Lila et Javier Nunez Florian qui interprète Elio, ont posé le pied à Miami et ont disparu … Aujourd’hui ils attendent leurs papiers.

Lucy Mulloy souhaite réaliser une suite à "Una noche", centrée sur les deux personnages…

Caroline Vincent (stagiaire Ciné Zooms de 22 ans)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : Thierry Vaslot (A.C.R.)