Ciné-Zoom

4 FILMS VISIONNAIRES PAR LE RÉALISATEUR DE "SÁTÁNTANGÓ" et "LE CHEVAL DE TURIN"	NOUVELLES RESTAURATIONS 4 FILMS DISPONIBLES POUR LA 1RE FOIS EN 3 BLU-RAY  COFFRET COLLECTOR LIMITÉ • INCLUS UN LIVRET DE 80 PAGES
«Un des rares réalisateurs véritablement visionnaires» Gus Van Sant   « Les films de Béla Tarr vous rappellent le pouvoir étrange et beau du cinéma narratif. » Jim Jarmusch

Décrit comme un cinéaste radical, réalisant des films métaphysiques dans un noir et blanc charbonneux à l’instar de son chef-d’œuvre Sátántangó, Béla Tarr débute sa carrière en 1977 en s’inscrivant dans la veine documentaire du réalisme social de « l’école de Budapest ». Disponibles pour la première fois en Blu-rayTM dans leur restauration 2K et 4K, les 4 films témoignent de l’incroyable trajet parcouru par ce cinéaste visionnaire, de la colère des premières œuvres (Le Nid familial, L’Outsider) aux fables magistrales et mélancoliques que sont Damnation et Les Harmonies Werckmeister. Ces dernières marquent le tournant de la révolution stylistique que Béla Tarr poursuivra tout au long de sa filmographie.

. ENTRETIEN AVEC BÉLA TARR (10 mn)
Dans cet entretien dirigé en 2019, le réalisateur hongrois parle du processus de fabrication et de la réception critique de son film Damnation, ainsi que de son attachement au format 35 mm.
. ENTRETIEN AVEC MIHÁLY VÍG (14 mn)
L’auteur-compositeur-interprète Mihály Víg évoque sa rencontre avec Béla Tarr et son travail sur la musique de Damnation. Un entretien dirigé en 2020.
. BANDE-ANNONCE DU CYCLE “BÉLA TARR, LE MAÎTRE DU TEMPS EN 3 FILMS”

LE LIVRET DE 80 PAGES

 

Écrit par Mathieu Lericq et Damien Marguet, spécialistes du cinéma de l’Europe de l’Est, ce livret revient sur le parcours de Béla Tarr et les métamorphoses de son œuvre, en partant des huis clos urbains d’inspiration documentaire des années 1970-1980, jusqu’aux fables métaphysiques conçues plus récemment avec l’écrivain László Krasznahorkai.

 

BLU-RAY 1

LE NID FAMILIAL (1977 - Hongrie – N&B – 105 mn - 2K) 

Synopsis : Pendant que son mari Laci est parti faire son service militaire, Irén s’est installée avec sa petite fille Krisztike dans l’appartement exigu des beaux-parents. Elle doit quotidiennement subir les remontrances du chef de famille qui l’accuse de tous les maux. Lorsque Laci revient de l’armée, elle se met à la recherche d’un appartement mais essuie refus sur refus. La cohabitation devient de plus en plus dure et le couple commence à battre de l’aile...

Notre avis : Une oeuvre dure qui donne envie de voir l'intégralité des films du réalisateur hongrois, qui décrit ici une cellule familiale encrée dans le contexte social misérable de la Hongrie des années 1970, avec une âpreté déconcertante. Les plans serrés sont utilisés pour être au plus proche des personnages, qui ne sont pas à leur avantage, vu les propos tenus, en conflit permanent. Un nid pas du tout douillet, où il est difficile de rester et de supporter l'atmosphère, et d'où s'en échapper reste la seule issue... Mais le monde au dehors n'est pas mieux ! Gérard Chargé - 3 Zooms -

 

 

L'OUTSIDER (1980 - Hongrie – Couleurs – 128 mn - 4K)

Synopsis : Dans une petite ville industrielle au cœur de la Hongrie, András échoue à nouer toute relation humaine et sociale stable. Son penchant pour l’alcool lui a fait perdre son poste d’infirmier dans un asile psychiatrique et, depuis, le jeune homme enchaîne les petits boulots. Côté sentimental, András n’est pas plus chanceux. Son seul véritable compagnon est un violon, dont la maîtrise lui vaut le surnom de Beethoven...

Notre avis : Une oeuvre réalisée pour la télévision au départ. Toujours filmés au plus proche, les personnages de ce film sont surprenant. Une histoire qui concerne le couple et ses déboires et comment rester stable, avec les difficultés sociales qui l'entoure et auxquelles il faut faire face. La femme est plus mature et plus les pieds sur terre que l'homme... De longue discutions leur permettent de réfléchir à leur condition, pour s'en sortir et essayer d'aller de l'avant... les comédiens sont étonnants et naturels. Enfin la musique rythme le film et permet des pauses revigorantes, comme pour les personnages vivants dans la misère ambiante des petites villes hongroises. Gérard Chargé - 3 Zooms -

 

BLU-RAY 2

DAMNATION (1987 - Hongrie – N&B – 121 mn - 4K)

Synopsis : Karrer vit depuis des années coupé du monde. Il passe ses journées à errer dans la ville désœuvrée, sous la pluie battante, et à observer ses habitants. Le soir venu, il se rend au Titanik Bar où se produit une séduisante chanteuse avec laquelle il entretient une liaison. Lorsque le tenancier du bar, Willarsky, lui propose de convoyer de la drogue afin de gagner un peu d’argent, Karrer lui suggère à la place d’employer le mari de la chanteuse. Il compte profiter de l’absence de ce dernier pour passer un peu de temps auprès de sa maîtresse...

Notre avis : Une oeuvre rare, qui interpelle par sa narration, sa mise en scène, sa photographie et par le jeu des interprète. Un film atypique, qui est une leçon de cinéma et qui passionne de bout en bout. Une façon originale de raconter une histoire sombre. C'est remarquablement dirigé et pensé. Chaque plan est orchestré au millimètre près. Une grande précision dans les mouvements de caméra, c'est envoûtant. Des personnages qui ont toujours un regard critique sur eux-mêmes et sur la société qui les entoure. Le noir et blanc est superbe. Les comédiens puissants. Gérard Chargé  - 3 Zooms -

BLU-RAY 3

LES HARMONIES WERCKMEISTER (2000 - Hongrie – N&B – 138 mn - 4K)

Synopsis : Les habitants d’une petite ville de la plaine hongroise voient débarquer un étrange cirque itinérant. À son bord se trouvent « la plus grande baleine du monde » et un mystérieux prince. Leur présence fascine János, jeune postier et visionnaire simple, qui va assister à la montée du chaos dans sa ville, déclenchant bientôt un torrent de violence et de beauté...

Notre avis : Une oeuvre particulière qui peut être déroutante, mais qui sera retenir notre attention par la mise en scène, les plans, la lumière et la maîtrise du temps qui caractérise ce réalisateur hongrois. Un film atypique sur la montée des extrêmes, aussi bien poétique qu'inquiétant. C'est remarquablement filmé et cela fait travailler notre imaginaire. Dans personnages surprenant et un discours, dont nous n'avons pas toutes les clés, mais qui nous fascine et nous incite à la compréhension de certaines séquences, avec le pourquoi du comment ! Le noir et blanc est superbe et le cadrage soigné. A noté, la présence de la comédienne allemande, Hanna Schygulla l'égérie de Rainer Werner Fassbinder, Gérard Chargé - 3 Zooms -