DEFINITIVEMENT BELMONDO
Ecrit par Laurent Bourdon
Préface de Laurent Gerra à lire ici, avec extraits du livre.
LU - 4 Zooms -
« Celui qui sort 10 euros pour se payer une toile, c’est à lui que va mon respect. Je sais ce que je lui dois. »
Jean-Paul Belmondo
Nous sommes au Festival Lumière à Lyon, le 14 octobre 2013. Jean-Paul Belmondo est à l’honneur avec la projection, devant 4 000 personnes, d’Un singe en hiver d’Henri Verneuil. Standing ovation de dix minutes pour celui qui demeure l’artiste le plus populaire dans le cœur des Français.
Présent ce soir-là, Quentin Tarantino, grand admirateur de notre icône nationale, dira : « Belmondo, ce n’est pas un nom c’est un verbe ! »
Ma première rencontre cinématographique avec « Bébel » a eu lieu à Mâcon, dans l’une de ces salles de province où la sortie du dernier Belmondo était toujours un événement. Ce soir-là, on projetait l’Animal de Claude Zidi.
Nous faisions la queue sur le trottoir. Arrivés au guichet, la charmante caissière nous lance : « Il n’y a plus que des places au premier rang ! » Nous nous installons, la tête en arrière sur le siège, et mon père me dit : « Regarde à droite et moi à gauche, après… on se racontera le film ! »
C’était ça, le phénomène Belmondo. à partir de ce jour, je n’ai raté aucune sortie de ses films, tapissant ma chambre des affiches du Guignolo, du Professionnel, du Marginal…
Puis mon métier m’a donné la chance de le rencontrer.
Comme il est bon de constater que l’image que l’on se fait de quelqu’un correspond à la réalité ! Ce qui m’a le plus impressionné, c’est ce regard, ce sourire, cette générosité, cette bienveillance. Il y a dans l’œil de Jean-Paul une bonne humeur et un esprit gamin qui, mieux que des mots, disent sa sincérité.
Ce livre, qui permet de découvrir la richesse de sa vie trépidante, nous fait également entrer dans son intimité. Car Jean-Paul, c’est aussi le clan, la famille, les copains, les tablées, bref le partage. Belmondo est un homme de valeurs.
Sur son art de grand acteur, j’aime cette phrase d’Henri Verneuil : « Belmondo, il peut être accroché à un filin sous un hélicoptère, mais arrivé en bas il peut aussi vous jouer Phèdre » (j’ajouterais : ou Audiard !)
Je me souviens lui avoir demandé un jour au cours d’un dîner (bien arrosé !) en compagnie de Georges Lautner :
« ça ne doit pas être aussi évident que ça de dire du Michel Audiard ?
– Ah non, pas facile ! », me répondit-il avec l’œil qui frisait.
Et pourtant, on a l’impression que cet artiste complet évolue dans les textes et les situations avec une facilité déconcertante !
Vous pensiez tout connaître de la star préférée des Français ? Attendez-vous à être surpris ! Vous avez entre les mains l’ouvrage le plus important, le plus documenté et le plus complet sur la carrière et la vie passionnante de Jean-Paul Belmondo. Il va vous donner l’envie de replonger dans sa vertigineuse filmographie.
Cher Jean-Paul, à l’instar du personnage de Victor dans l’Incorrigible, j’ai envie de te dire : « Une douzaine d’huîtres, un p’tit muscadet, à une heure vous êtes chez vous ! »
Mais finalement, tu es inimitable !
Laurent Gerra
Les tout débuts
Allanche
En 1949, Jean-Paul Belmondo, âgé de 16 ans, est atteint d’une primo-infection tuberculeuse, à laquelle le médecin de famille va opposer l’air pur et salvateur du Cantal. Séjournant une année durant à Allanche – chef-lieu de canton de 1 500 âmes situé à 70 kilomètres au sud de Clermont-Ferrand –, le jeune homme découvre une existence bien différente de celle qui était la sienne jusque-là. Émerveillé par cette nouvelle vie, et certain d’y avoir trouvé sa voie, il annonce bientôt à tous – parents compris – qu’il veut devenir berger !
Cependant, participant activement avec les copains du village aux manifestations festives organisées dans la région – foires, kermesses, rencontres sportives –, le jeune garçon découvre que sa personnalité attire l’attention et que sa fantaisie naturelle déclenche rires et applaudissements. Ainsi, oubliant sa subite vocation de pâtre auvergnat, l’idée de devenir comédien s’impose à lui.
En mai 1973, invité à présider le jury de la section sculpture du Prix des volcans, décerné chaque année au sommet du puy de Dôme, Paul Belmondo, le père de Jean-Paul, avoua ne pas très bien connaître la région, tout en déclarant lui être particulièrement reconnaissant d’avoir si bien influencé son fils !
La première audition
À Paris, les parents de Jean-Paul décidèrent de le présenter à l’un de leurs amis, le comédien André Brunot, pour s’assurer de ses éventuelles possibilités. C’est ainsi qu’un soir, à l’entracte, Brunot vit débarquer dans sa loge le timide Jean-Paul, tétanisé par ce robuste comédien de 70 ans. N’ayant pas retenu grand-chose de son aléatoire scolarité, c’est à une fable de La Fontaine, le Savetier et le financier, que le jeune homme se raccrocha pour prouver son talent. « Un savetier chantait du matin jusqu’au soir... » Il ne fallut pas plus de dix vers pour que le bon ami de papa ne l’interrompe : « Allez, je vais appeler ton père et lui dire qu’il vaut mieux que tu ailles à l’usine ! » Précisant sa pensée, il ajouta : « T’es nul. T’as pas de physique, t’as pas de voix, t’as rien ! »
Beaucoup plus tard, Jean-Paul assura ne lui en avoir jamais voulu. Au contraire, précisera-t-il, « ça m’a donné le goût de la lutte ». Le soir même, cependant, c’est en pleurant « comme une madeleine »4 qu’il rentra à la maison.
Touché par la détresse de son fils, Paul lui raconta que l’un de ses professeurs avait jeté à terre le premier buste qu’il avait modelé, en lui garantissant qu’il ne serait jamais sculpteur ! Dès le lendemain, il appela donc un autre de ses amis pour connaître l’adresse du meilleur cours d’art dramatique de Paris. C’est ainsi que pour l’aider à préparer le concours d’entrée du Conservatoire, il inscrivit Jean-Paul aux cours de Raymond Girard.
Les premiers cours
Comédien depuis le début des années 1920 et professeur à l’Odéon, Raymond Girard avait créé son cours d’art dramatique en 1942, au 26 de la rue Vavin. Âgé de seulement 17 ans, mais bien décidé à jouer la tragédie, Jean-Paul se présenta donc à l’audition dans le rôle du vieux Don Diègue, dans le Cid ! « Raymond Girard a eu la bonté de ne pas rigoler »5, rapportera plus tard Jean-Paul, reconnaissant. Au contraire, découvrant les dons du jeune homme pour la comédie, il lanca : « On pourrait travailler les Fourberies de Scapin. »
Ce qui fut dit fut fait, et Jean-Paul passa dix-huit mois inoubliables en compagnie de ce professeur chaleureux et attentif qui l’apprécie et le surnomme « Nounours » ! « C’est [...] lui qui [...] m’a dégrossi et m’a laissé une chance de devenir comédien », confiera-t-il en 1977.
Très reconnaissant, Jean-Paul garda toujours une grande tendresse pour Raymond Girard, qu’il continua de fréquenter jusqu’à sa mort, survenue en février 1989, deux mois après la sortie d’Itinéraire d’un enfant gâté. Devenu star et producteur, il se réserva une scène en tête-à-tête avec lui dans Stavisky... Girard y incarnait le psychiatre qui l’examinait. En 1986, lorsqu’une séquence du Solitaire fut tournée rue Vavin, le professeur, alors âgé de 85 ans, sortit de chez lui pour retrouver son ancien élève.
Pour l’instant, le jeune Jean-Paul suit ses cours tous les soirs à 19h et, parallèlement, pour occuper ses journées, son père lui a trouvé un petit boulot dans une entreprise de découpe de joints, du côté de la place de Clichy. « Il commence aux expéditions, et il finira directeur », prophétise le patron, avant de déchanter et de virer l’apprenti : « Au bout de six mois, je ne savais toujours pas faire un paquet », avouera Jean-Paul.
Durant l’été 1950, il participe à une première tournée théâtrale, relativement professionnelle, dans les hôpitaux et maisons de retraite de Paris et de sa banlieue. Il s’agit de la Belle au bois dormant, d’après Charles Perrault. Soixante-cinq ans plus tard, il se souvient : « La première fois que je suis monté sur scène, je jouais le prince charmant ! » De retour chez Girard, Jean-Paul prépare très sérieusement le concours d’entrée au Conservatoire, qui aura lieu en octobre 1951. C’est durant l’été qui précède qu’il fera la connaissance d’un garçon, d’un an son cadet : Guy Bedos, alors âgé de 17 ans.
« On était deux voyous et on foutait la merde »
Jeune homme passionné de théâtre, Guy Bedos, né à Alger en 1934, était arrivé à Rueil-Malmaison avec sa mère et son beau-père à l’âge de 15 ans, cinq ans avant que n’éclate véritablement la guerre d’Algérie.
LES FILMS, LES PIÈCES
Le Casse
(Henri Verneuil, 1971)
Après cinq mois passés dans la Roumanie de Ceausescu, Belmondo s’envole pour la Grèce des colonels où l’attend toute l’équipe du Casse, son cinquantième film et le quatrième qu’il tourne sous la direction d’Henri Verneuil. Refermant la parenthèse américaine, au cours de laquelle il avait dirigé Anthony Quinn dans la Vingt-cinquième heure et la Bataille de San Sebastian, et après le succès du Clan des Siciliens, le cinéaste s’était attelé à l’adaptation de The Burglar, le roman de David Goodis paru en 1953, déjà adapté en 1955 (mais sorti en 1957) par Paul Wendkos. On se souviendra qu’en décembre 1963, François Truffaut avait écrit à son amie américaine Helen Scott : « [Le producteur] Jacques Bar [...] voudrait faire un film avec moi. Je lui ai passé le bouquin de Goodis, The Burglar, car j’aimerais le tourner malgré le film de Wendkos. [...] Je voudrais Belmondo, cela fait longtemps que je veux tourner avec lui. »
C’est avec le romancier Vahé Katcha que Verneuil adapte (très) librement le roman, déplaçant l’action de Philadelphie à Athènes et transformant le héros dépressif et suicidaire en un personnage à la Bébel : un aventurier dynamique, charmeur et optimiste. Après avoir réussi à voler une jolie collection d’émeraudes, Azad (Jean-Paul Belmondo) et ses complices (Robert Hossein, Renato Salvatori et Nicole Calfan) sont traqués par un flic véreux, Abel Zacharia (Omar Sharif), bien décidé à s’approprier leur butin.
C’est après le refus de Lee Marvin que Verneuil pensa à Omar Sharif, qui n’avait jamais tourné dans un film français. Le comédien s’entendit si bien avec le réalisateur que, vingt ans plus tard, celui-ci lui confiera le rôle de son père dans ses deux films autobiographiques, Mayrig et 588 rue Paradis. De même, l’entente avec son partenaire fut parfaite. Passionnés de boxe l’un et l’autre, ils décidèrent d’affréter un avion privé qui les mena en Italie où ils purent assister au match, non retransmis par la télévision grecque, opposant, à New York, Cassius Clay à Joe Frazier. Professionnels prévoyants, ils avaient embarqué avec eux leur habilleuse (Paulette Breil) et leur maquilleur (Charly Koubesserian) pour être de retour sur le plateau à huit heures et demie, prêts à tourner !
Si Belmondo reforme le couple de Borsalino en retrouvant Nicole Calfan, c’est sa première rencontre avec Robert Hossein. Ensemble, ils parlent théâtre et, entre les prises, jouent à la pétanque. Ils se retrouveront pour le Professionnel en 1981 et surtout pour Kean, qu’Hossein mettra en scène en 1987. Pour l’unique fois de sa carrière, Belmondo a également pour partenaire Renato Salvatori, depuis une dizaine d’années le mari de sa grande amie du Conservatoire, Annie Girardot. On l’avait déjà vu dans la Ciociara, mais il n’avait aucune scène avec Belmondo. Dyan Cannon – ex-épouse de Cary Grant –, la complice du policier véreux, avait été nommée à l’Oscar du meilleur second rôle féminin pour avoir incarné Alice dans Bob et Carole et Ted et Alice, le premier film de Paul Mazursky. Juste avant le Casse, elle avait été la maîtresse de Sean Connery dans le Gang Anderson, mis en scène par Sidney Lumet. Malgré son statut de « star-américaine », Dyan Cannon participa de bon cœur aux plaisanteries organisées par Belmondo, en collaboration avec son ami maquilleur, Charly Koubesserian. Dans son livre de souvenirs, celui-ci s’étonnait encore de l’avoir vue « bombard[er] Henri Verneuil de choux à la crème ».
Imposante production au budget de 15 millions de dollars, le Casse est tourné en français et en anglais, exercice auquel est habitué Belmondo depuis le Cerveau. Interviewé entre deux prises par Pierre-André Boutang et Anne Andreu, il déclare : « Plus ça ira, plus les films vont se faire en anglais, même en France, et c’est tout un cinéma qui partira. C’est un peu dommage. »
"Avec Belmondo, je me suis amusé comme un fou. C’est un de mes meilleurs souvenirs de cinéma." Omar Sharif
En attendant, Henri Verneuil est très fier de la première scène de son film, le long cambriolage qu’il voulut particulièrement original. Il affirmera avoir travaillé sept mois avec des « ingénieurs informaticiens »4 pour créer la fameuse mallette permettant à Azad d’ouvrir très délicatement le coffre, dont il n’a ni la clé, ni la combinaison. Mais ce sont surtout les innombrables cascades, écrites et méticuleusement préparées par Rémy Julienne et son équipe, qui retiendront l’attention de tous.
Comme l’avait souhaité le cinéaste, les cascades du Casse devaient faire oublier celles du récent Bullitt de Peter Yates, mené par Steve McQueen. Pour faire mieux, il ne fallait plus se contenter de cascades dans des rues fermées à la circulation, mais tourner au cœur de la ville, au milieu des automobilistes athéniens, réellement surpris de voir un homme s’accrocher à un bus ou sauter sur une voiture. « Il n’y a qu’un pays où l’on peut faire ça, expliqua Verneuil, c’est un pays de dictature, car vous avez tous les feux rouges à votre disposition, les gens sont bloqués là où ils sont et ils se taisent [...] parce que la police est là et que personne n’ose parler. Allez donc faire ça place de la Concorde un soir, vous finissez au commissariat de police. » Dans son livre de souvenirs paru en 1978, Silence... on casse !, Rémy Julienne voit les choses autrement : « En Grèce, les gens sont tellement gentils que, lorsqu’ils réalisent ce qui s’est passé, ils prennent bien la chose et nous encouragent. » Belmondo gardera un grand souvenir de ces incroyables cascades, effectuées in situ. « Je bondissais de bus en bus dans la circulation, atterrissant parfois sur de vrais véhicules municipaux dont les conducteurs n’étaient pas prévenus... la tête des passagers ! »
Malgré le danger, Jean-Paul restait « insensible à tous les arguments » qui auraient dû l’amener à laisser sa place à des cascadeurs professionnels engagés par la production. Une fois seulement, alors qu’il devait sauter dans le vide devant Nicole Calfan – à la fin de la scène où il poursuit le petit ami (Daniel Vérité) de celle-ci au bord d’une piscine –, il se tourna vers elle et lui dit : « Je ne le fais pas, je ne me sens pas en jambes. Tu vois, les accidents arrivent comme ça. » Puis, s’adressant à Verneuil : « On coupe, je le ferai demain. » En revanche, alors que le cinéaste était content de la prise, le comédien insista pour tourner à nouveau le plan où, éjecté d’un camion, il dévale la montagne de gravats d’une décharge publique. Admiratif, Rémy Julienne écrira : « Des cascadeurs capables d’exécuter cette cascade, avec le même style, se comptent sur les doigts d’une main. Les grands acteurs américains réputés pour leur professionnalisme sont battus. »Après le tournage en Grèce, toute l’équipe se retrouva dans les studios de Saint-Maurice où furent tournés les intérieurs, dont la mort spectaculaire du policier véreux dans le gigantesque silo à grains. Absente du roman de Goodis, cette séquence avait été ajoutée par Verneuil, d’après un fait divers qui l’avait particulièrement marqué.
C’est au Comœdia de Lyon puis au Capitole de Marseille que fut présenté le Casse en avant-première, les 26 et 27 octobre 1971, en présence de Belmondo et de Verneuil. La cité phocéenne était un lieu important pour les deux hommes. Belmondo venait d’y tourner Borsalino et se souvenait d’y avoir dépensé son premier gros cachet de comédien. Verneuil, de son côté, se remémorait ce jour de décembre 1924 où, petit garçon de 4 ans rescapé du génocide arménien, il était arrivé en France avec ses parents.
Verneuil avait confié la bande originale de son nouveau film à Ennio Morricone, comme il l’avait fait pour la Bataille de San Sebastian et le Clan des Siciliens et comme il le fera encore pour le Serpent, Peur sur la ville et I... comme Icare. Si sa lancinante composition devint un classique de la musique de film, les impressionnantes cascades firent plus encore pour la notoriété de sa nouvelle production. Dans le Figaro, Louis Chauvet intitula même son article : « Le Casse (et les cascades) ». Et tous de les comparer à celles de Bullitt : « On citera la poursuite des voitures dans les rues, les souterrains et les escaliers d’Athènes comme on a cité la course de Steve McQueen dans Bullitt », prédit Henry Chapier dans Combat.
Alors qu’Henri Verneuil assure, « C’est mon meilleur film sur le plan du spectacle total. [...] On peut, avec Jean-Paul, avoir un personnage à la fois drôle et un personnage qui est en pleine action », une bonne partie de la critique n’est pas tendre et lui reproche un certain goût pour la facilité. Si la prestation de Belmondo est plutôt bien accueillie – « Voilà un acteur qui n’a pas son égal au monde comme "tête brûlée" du type drolatique. Et dans les scènes parlées [...] il est au mieux de son talent » –, certains lui reprochent de « ne plus avoir envie de nous surprendre » et d’afficher perpétuellement sa fameuse décontraction et son air toujours un peu rigolard. D’autres lui reprochent ses choix un peu faciles, évoquant systématiquement le bon vieux temps de Léon Morin, prêtre. La réponse ne se fait pas attendre : « Je trouve plus difficile de tourner le Casse » ! Plus tard, il confirmera : « Verneuil [...] a été très méprisé. Surtout à partir du Casse, qui a fait "trop" d’entrées. »
En effet, bénéficiant d’un imposant circuit de salles – cent vingt dans l’Hexagone – et d’un excellent bouche à oreille, ce nouveau Belmondo/Verneuil obtint un véritable triomphe, avec presque 4 millions et demi de spectateurs. Pendant six semaines en tête du box-office parisien, il fut également un grand succès dans les capitales européennes.
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