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CARLOS DIEGUE |
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Réalisateur, Scénariste, Producteur brésilien
Né le 19 mai 1940 à Macéio dans le Nordeste, au Brésil, Carlos Diegue, ou cacà comme l’appellent ses compatriotes, est étudiant, à 19 ans, en droit à Rio de Janeiro, il fonde un ciné-club, commence ses activités de cinéaste amateur avec ses amis David Neves, Arnaldo Jabor ou encore Paulo Perdigão, et dirige O Metropolitano, organe officiel de l’union des étudiants de Rio.
De l’université et du Metropolitano sont issus les principaux fondateurs du Cinema Novo : Glauber Rocha, Leon Hirszman, Paulo Cesar Saraceni, Joaquim Pedro de Andrade… et bien sûr Carlos Diegues. Ce faisant, il participe à la naissance du Cinema Novo, qui vise à inscrire le cinéma brésilien dans la conscience nationale.
Il s'inspire de sa région natale, le Nordeste, quand il dénonce dans ses premiers courts métrages des formes d'aliénation du peuple telles que la samba dans "Escola de samba, alegria de Viver" en 1962. Pionnier, avec notamment Glauber Rocha, de cette "décolonisation" du cinéma, Carlos Diegues commence par saisir la réalité injuste du monde rural, en racontant une révolte de Noirs contre l'esclavage dans "Ganga zumba" en1964, thème qu'il reprend vingt ans plus tard dans "Quilombo" en 1984.
L'interprétation tout comme la mise en images reflète par leur intensité paroxystique une esthétique exaltée et profondément originale. La Grande Ville (A Grande Cidade) en 1966 est une autre expression de la passion du réalisateur pour l'âme brésilienne, cette fois centrée sur le monde de la ville. Les effets bariolés de la stylisation se muent en une forme de théâtralisation à partir de 1968, alors que la dictature militaire pèse sur la production cinématographique.
Il vit dans un premier temps en Italie puis en France avec sa femme, la chanteuse Nara Leão. Il pratique alors une "esthétique du murmure", dans le souci de communiquer avec son public. Cette période inégale donne des films à caractère historique "Les Héritiers" (Os Herdeiros) en 1969 ou métaphorique "Jeanne la Française" (Joana a Francesa) en 1973 avec Jeanne Moreau.
En 1976 il remporte un des plus grands succès du box office brésilien avec "Xica da Silva", film qui pose un regard sur le métissage racial da la société brésilienne. Le film réalisé alors que la dictature commence de s’assouplir, raconte avec drôlerie et exubérance les derniers jours du régime autoritaire et le retour à la liberté démocratique.
De moins en moins didactiques, ses films insistent sur l'exaltation des passions brésiliennes, comme en témoigne son succès "Pluies d'été"(Chuvas de verao) en 1977, qui lui est reproché par nombre d'intellectuels dénonçant sa dérive folklorique.
Il semble se réconcilier définitivement avec le spectacle en signant l'un de ses meilleurs films, "Bye bye Brésil" (Bye Bye Brasil) en 1979, évocation pleine d'humour et de musique d'une troupe de saltimbanques. Ce film a été primé au Brésil et à l'étranger. En 1981, il est le second brésilien, après le poète Vinicius de Moraes, à faire partie du jury du Festival de Cannes.
Avec la crise du cinéma brésilien des années 80, il se rapproche de la télévision et tourne "Regarde Cette Chanson" en partenariat avec TV Cultura. Il lance ainsi un mouvement de rapprochement entre cinéma et télévision qui ne s’est pas démenti depuis.
Son œuvre semble prendre un tour plus apaisé, même si elle ne se départit jamais de son esprit critique. "Veja esta cançao" en 1994 et "Orfeu" en 1998 continuent l'exploration du paysage urbain et humain de Rio, avec cette passion toujours intacte pour le sort de la culture populaire.
En 2010, il est membre du jury de la Cinéfondation et des courts-métrages du 63e Festival international du film de Cannes présidé par Atom Agoyan, puis forme de jeunes cinéastes issus des favelas pour la réalisation de cinq courts métrages réunis dans "5xfavela". Deux ans plus tard, le metteur en scène est de retour sur la croisette puisqu'il est choisi pour présider le jury de la Caméra D'Or lors du 65ème Festival International Du Film De Cannes 2012.
Il s'inspire de sa région natale, le Nordeste, quand il dénonce dans ses premiers courts métrages des formes d'aliénation du peuple telles que la samba dans "Escola de samba, alegria de Viver" en 1962. Pionnier, avec notamment Glauber Rocha, de cette "décolonisation" du cinéma, Carlos Diegues commence par saisir la réalité injuste du monde rural, en racontant une révolte de Noirs contre l'esclavage dans "Ganga zumba" en1964, thème qu'il reprend vingt ans plus tard dans "Quilombo" en 1984.
L'interprétation tout comme la mise en images reflète par leur intensité paroxystique une esthétique exaltée et profondément originale. La Grande Ville (A Grande Cidade) en 1966 est une autre expression de la passion du réalisateur pour l'âme brésilienne, cette fois centrée sur le monde de la ville. Les effets bariolés de la stylisation se muent en une forme de théâtralisation à partir de 1968, alors que la dictature militaire pèse sur la production cinématographique.
Il vit dans un premier temps en Italie puis en France avec sa femme, la chanteuse Nara Leão. Il pratique alors une "esthétique du murmure", dans le souci de communiquer avec son public. Cette période inégale donne des films à caractère historique "Les Héritiers" (Os Herdeiros) en 1969 ou métaphorique "Jeanne la Française" (Joana a Francesa) en 1973 avec Jeanne Moreau.
En 1976 il remporte un des plus grands succès du box office brésilien avec "Xica da Silva", film qui pose un regard sur le métissage racial da la société brésilienne. Le film réalisé alors que la dictature commence de s’assouplir, raconte avec drôlerie et exubérance les derniers jours du régime autoritaire et le retour à la liberté démocratique.
De moins en moins didactiques, ses films insistent sur l'exaltation des passions brésiliennes, comme en témoigne son succès "Pluies d'été"(Chuvas de verao) en 1977, qui lui est reproché par nombre d'intellectuels dénonçant sa dérive folklorique.
Il semble se réconcilier définitivement avec le spectacle en signant l'un de ses meilleurs films, "Bye bye Brésil" (Bye Bye Brasil) en 1979, évocation pleine d'humour et de musique d'une troupe de saltimbanques. Ce film a été primé au Brésil et à l'étranger. En 1981, il est le second brésilien, après le poète Vinicius de Moraes, à faire partie du jury du Festival de Cannes.
Avec la crise du cinéma brésilien des années 80, il se rapproche de la télévision et tourne "Regarde Cette Chanson" en partenariat avec TV Cultura. Il lance ainsi un mouvement de rapprochement entre cinéma et télévision qui ne s’est pas démenti depuis.
Son œuvre semble prendre un tour plus apaisé, même si elle ne se départit jamais de son esprit critique. "Veja esta cançao" en 1994 et "Orfeu" en 1998 continuent l'exploration du paysage urbain et humain de Rio, avec cette passion toujours intacte pour le sort de la culture populaire.
En 2010, il est membre du jury de la Cinéfondation et des courts-métrages du 63e Festival international du film de Cannes présidé par Atom Agoyan, puis forme de jeunes cinéastes issus des favelas pour la réalisation de cinq courts métrages réunis dans "5xfavela". Deux ans plus tard, le metteur en scène est de retour sur la croisette puisqu'il est choisi pour présider le jury de la Caméra D'Or lors du 65ème Festival International Du Film De Cannes 2012.
Site officiel: http://www.carlosdiegues.com.br/
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