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LOU YE |
Sa filmographie |
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Réalisateur, scénariste et producteur chinois
Né le 15 mars 1965 à Shanghaï, Lou ye est le fils de comédiens. Il semblait se diriger vers le dessin, La découvert de l'œuvre du réalisateur japonais Akira Kurosawa lui fit changer de cap. En 1983, il est diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts de Shangai (section animation) et intègre deux ans plus tard le département réalisation de la Beijing Film Academy. Il obtient un nouveau diplôme, celui de l'Académie du film de Pékin, en 1989.
Par la suite, il a d'abord travaillé comme assistant sur plusieurs tournages. En 1994, il signe son premier long métrage, "Weekend lover". Ce portrait d'une jeunesse sans repères à Shangai reçoit le prix Fassbinder au Festival de Mannheim.
C'est en 2000 que le public occidental le découvre avec son deuxième long métrage, "Suzhou River", une histoire d'amour teintée d'onirisme, tournée en caméra subjective, qui fait du caméraman le narrateur. Sa liberté de ton et de mise en scène ne plaisent pas dans son pays, le film est interdit en chine. Mais il obtient le Grand Prix du Festival de Rotterdam ainsi que celui d'Interprétation féminine au Festival de Paris en 2000, et révèle le réalisateur auprès du public.
il réalise "Wei qing shao nu" qui dépeint les traditions chinoises au travers d'une critique de la société. Il se consacre ensuite à l'ambitieux "Purple Butterfly", une fresque consacrée au conflit sino-japonais des années 30 qui révèle une jeune actrice, Zhang Ziyi. Le film est présenté en compétition officielle au Festival de Cannes en 2003.
Il fonde deux ans plus tard la maison de production Dream Factory dans l'espoir d'aider la nouvelle génération de cinéastes chinois à réaliser leurs rêves. Il lance dans la même esprit l'idée d'un projet où sont conviés dix autres cinéastes : "Super City".
En 2006, il est de retour à Cannes pour présenter cette fois, "Une jeunesse chinoise" qui traite des événements de la Place Tian An Men, à travers la relation amoureuse de deux étudiants. Il brise ainsi un tabou, ce qui lui vaut une interdiction de tourner en Chine pendant cinq ans.
Témoin de la révolte étudiante de 1989, il n'aura de cesse dans son œuvre de revenir sur l'évolution des mentalités de son pays. Il incarne le renouveau du cinéma chinois, chef de file d'une génération qui ne refuse plus l'influence occidentale.
En 2009, il réalise clandestinement une histoire contemporaine de désir, d'amour et de jalousie inspiré de Jules et Jim avec "Nuit d'ivresse printanière" qui lui vaut le prix du meilleur scénario au festival de Cannes.
Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)
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