Ciné-Zoom

Né le 28 septembre 1965 à Gennevilliers, Roschdy Zem est né au sein d'une famille d'origine marocaine. Il a trois frères et une sœur. Vivant dans un bidonville, sa famille le place dans une famille d’accueil belge jusqu’à ses 5 ans, lorsque sa famille emménage dans une HLM à Drancy. Adolescent calme, pour une raison inconnue, il ne trouve pas de lycée dans lequel continuer sa classe de première malgré des résultats corrects. Il s’engage alors, bien qu’adolescent, dans l’armée, puis il gagne sa vie en vendant des jeans sur les marchés et devient vendeur aux puces. Il découvre le théâtre à 20 ans en s’inscrivant au Théâtre Mogador.

Il se produit sur les planches avant de décrocher en 1987 un premier rôle au cinéma dans "Les Keufs" de Josiane Balasko. Quatre ans plus tard, André Téchiné le fait jouer dans "J'embrasse pas" et le réengage pour "Ma saison préférée"  en 1993. Sa carrière est définitivement lancée après deux interprétations remarquées un toxicomane dans "N'oublie pas que tu vas mourir" de Xavier Beauvois et un veilleur de nuit dans le premier film de Laetitia Masson "En avoir ou pas". Dès lors, l'acteur se construit une filmographie variée, n'hésitant pas à passer du film d'auteur aux comédies populaires.

Il joue sous la direction de Patrice Chéreau dans "Ceux qui m'aiment prendront le train" en 1998 et dans "L'Autre Côté de la mer"  en 1997, le premier film de Dominique Cabrera. En 1998, il reprend du service pour Téchiné dans "Alice et Martin", et retrouve Pierre Jolivet pour "Ma petite entreprise"  en 1999 pour lequel il obtient une nomination aux Césars. Il joue un travesti prostitué dans "Change-moi ma vie" de Liria Bégéja en 2001 et le désopilant Frère Jean dans "Chouchou"  en 2003. À l'occasion du film "Va, vis et deviens"  en 2005, il apprend l'hébreu pour coller au mieux à son personnage.

En 2005, peu avant la condamnation du réalisateur Jean-Claude Brisseau pour harcèlement sexuel, il fait partie des signataires d’une pétition de soutien à ce dernier lancée par Les Inrockuptibles. Il soutient ensuite l'une des victimes, Noémie Kocher.

En 2006, il reçoit le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes pour "Indigènes" collectivement, avec les autres interprètes principaux du film. La même année, il sort "Mauvaise Foi", son premier long métrage en tant que réalisateur. Il poursuit avec "Go Fast" et "La Fille de Monaco" pour lequel il obtient une nouvelle nomination aux Césars. Sa prestation d'avocat en proie à une crise de conscience dans "Commis d'office" en 2009 est remarquée par la critique, tout comme celle dans le premier film de son ami Pascal Elbé, "Tête de Turc".

En 2011, il sort son deuxième film en tant que réalisateur, "Omar m’a tuer", tiré de l'affaire Omar Raddad. En parallèle de sa carrière naissante de réalisateur, il continue de sillonner le polar à la française, il est une légende du banditisme dans "A bout portant" de Fred Cavayé,  un commandant à la Brigade Mondaine dans "Une nuit" de Philippe Lefebvre, un patron au trafic d’armes à Marseille dans "Mains armées" de Pierre Jolivet en 2012 ou encore un mystérieux étranger chez David Marconi dans "Collision" en 2013.

Il campe le collègue sans-abri d'Anaïs Demoustier dans le fantaisiste "Bird People", puis un grand chef étoilé dans la comédie "On a failli être amies", aux côtés de Karin Viard et Emmanuelle Devos. Son troisième, "Bodybuilder", situé dans l'univers du culturisme, sort en 2014. L'année suivante, il préside le jury du 37e Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier. Son jury est composé de Marianne Denicourt, Leïla Slimani, Alice de Lencquesaing et Jacques Fieschi.

Le 3 février 2016, il réalise son quatrième long métrage, "Chocolat", adapté de l'histoire du clown Chocolat campé par Omar Sy. Le film a atteint 2 millions d'entrées et été vendu dans près de 40 pays. En 2018, il entame le tournage de son cinquième long métrage en tant que réalisateur, "Persona non grata", avec Nicolas Duvauchelle et Raphaël Personnaz.

Le 28 février 2020 il remporte le César du meilleur acteur pour son rôle du Commissaire Daoud dans le film "Roubaix, une lumière". En mars 2021, il est le président de la 46ème cérémonie des césar du cinéma français présenté par Marina Foïs.

Côté vie privée, l’acteur a deux enfants; une fille et un garçon, nés de son union avec Nicole.