Ciné-Zoom

Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews avec le réalisateur et avec Annette Bening au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2010.

 

GRAND PRIX DU JURY DU
36ème FESTIVAL DU CINÉMA AMÉRICAIN DE DEAUVILLE 2010

Distributeur : Haut et Court

 

 

 

 

 

Avec aussi : Annette Bening, Kerry Washington, Jimmy Smits, Samuel L. Jackson, David Ramsey, Cherry Jones, Alexandria M. Salling, Connor Kramme, Eileen Ryan,  Kay D'Arcy, Bradford Alex,  Elpidia Carrillo, Simone Lopez, Carla Gallo, Marc Blucas, S. Epatha Merkerson, Michael Warren, LaTanya Richardson, Shareeka Epps, David Morse…

 

 

L'histoire : Tombée enceinte à l'âge de 14 ans, à l'époque, elle n’avait d’autre choix que d’abandonner l'enfant. C'était il y a 35 ans... Aujourd’hui, sa fille, est une brillante avocate. Elle n'a jamais tenté de retrouver la trace de sa mère biologique jusqu’au jour où elle tombe enceinte. De son côté, une jeune femme voit enfin son rêve d'adopter un enfant se réaliser. Confrontées simultanément à d'importants choix de vie, ces 3 femmes verront leurs destins se croiser de manière inattendue...

 

 

 

 

 

Notre avis : Un scénario bien ficelé, pour des personnages attachants, qui traite de l'appartenance familiale, avec justesse. Plusieurs cas de figures sont décrits et chacun nous touche à sa façon. Les interprétations sont remarquables. Pas de fausses notes. Un Grand Prix mérité ! Gérard Chargé - 3 Zooms -

 

 

 

Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews avec le réalisateur et avec Annette Bening au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2010.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Annette Bening "En faisant du cinéma, venant du théâtre, il m'a fallut du temps pour comprendre que le cinéma est un médium essentiellement visuel et qu'il faut l'approcher d'une manière tout à fait différente. J'aime en dire moins et faire passer plus de choses dans mon jeu, pour mes personnages en général et c'est ça qui s'est passé sur ce film. Ce scénario était tellement bien écrit, que je l'ai suivi à la lettre et je n'ai pas fait d'impros, seulement des silences ou des attitudes en plus et cela a créé une pression sur les non-dits. Il fallait apporter quelque chose de plus visuel. La plupart des grandes histoires, des belles histoires sont celles de famille, parce que le thème forcément nous est cher, c'est un sujet fascinant." 

 

 

PROCHAINEMENT : la vidéo de Ciné-Zoom. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Annette Bening "Dans ce film, il y avait des émotions très profondes, qui m'ont beaucoup plus. Le thème de la maternité et ce que c'est qu'être mère. personnellement, je suis une mère plutôt stricte avec mes enfants. c'est un film très personnel, en ce qui me concerne et c'est un privilège d'avoir pu jouer ce rôle. Cela a été très facile de rentrer dans ce personnage, à partir du moment où je peux voir le monde à travers ses yeux. Il a été difficile de le laisser partir de moi, une fois le film fini : c'est souvent plus facile, heureusement. J'ai eu beaucoup de joie à l'interpréter, car j'ai fait miennes ses douleurs : je l'ai aidée quelque part et je me suis battu pour elle, pour qu'elle comprenne ce qui ne va pas en elle, pour qu'elle puisse changer les choses. Je suis heureuse, lorsqu'elle va mieux et qu'elle prend les bonnes décisions. C'est un travail d'actrice, qui vaut la peine pour tout cela."

 

 

 

 

 

 

Rodrigo Garcia "J'ai réduit mon film car il était très dense. Quand on rajoute des choses sur le tournage, si on réécrit des scènes, ce n'est pas bon signe, car cela veut dire que l'on a pas réussi à être assez clair. par contre, lorsque l'on retire des lignes, cela veut dire que les acteurs ont compris que l'on peut faire passer ce qui était écrit par un regard ou une position, ou encore un geste. C'est important pour moi, car les personnages sortent de mon imagination et tout à coup, les acteurs se les approprient et commencent à les imaginer avec leur propre vécu. On ne répète pas beaucoup, et du coup, ils donnent des choses qui se passent, qui n'étaient pas forcément écrites."

Rodrigo Garcia "Le temps que l'on passe avec nos parents ou avec ceux qui nous élèvent, est très important, c'est un lien très fort qui nous unit. Bien souvent, les personnes qui rencontrent leurs parents biologiques sont déçus, ils se rendent compte qu'ils n'ont pas grand chose en commun. Il y a le fait, que dans l'inconscient collectif, qu'avec les liens du sang,  avec l'ADN, il devrait y avoir un lien très fort : eh bien non, car bien souvent, quand on se confronte à la réalité de l'endroit d'où l'on vient et que les gens qui nous ont mis au monde, n'ont rien à voir avec ce que nous sommes."

 

"Gabriel Garcia Marques, qui est mon père, m'a dès le plus jeune âge confronté avec des écrivains qui venaient discuter à la maison. Forcément, cela a eu une influence sur ma créativité. Son écrivain favori, était Sophocle : on était capable de passer de Sophocle à Don Quichotte et de Virginia Woolf à Hémingway."