Zoom Européen
Sortie : le 18 Octobre 2006
VU - 3 Zooms
Film français, britannique, américain
Réalisé par Stephen Frears
Avec Helen Mirren...
Drame historique - 1h39 -
Rencontre Ciné Zooms avec Stephen Frears à Paris.
Votez en cliquant sur une étoile : de je n'aime pas... à j'aime à la folie
Distributeur : Pathé Distribution
Musique de Alexandre Desplat
Avec aussi : Helen Mirren, Michael Sheen, James Cromwell, Helen McCrory, Alex Jennings, Roger Allam, Sylvia Syms...
Site officiel : NC
L'histoire : Une évocation de la gestion de la crise née de la mort de Lady Diana par la famille royale et le gouvernement britannique...Notre avis : Une approche subtile de la vie quotidienne de la famille Royale britannique et de la politique emblématique de la cohabitation entre travaillistes et monarchistes. Les faits sont réels, notamment les rapports avec la Princesse Diana et avec le Premier Ministre. C'est ironique, la force du pouvoir est omniprésente et les "grands" de ce monde jouent avec cela, manipulant leurs sujets comme des pions avec la complicité de la presse et des médias. L'interprétation de tous les comédiens est impressionnante. Une bonne leçon de gestion gouvernementale, même si l'on s'attache aux êtres humains que sont ces gens. Gérard Chargé - 3 Zooms -
Nous avons rencontré le réalisateur Stephen Frears à Paris :
"En Angleterre, nous ne sommes pas révolutionnaires, c'est pour cela que la Monarchie est encore en place. Le film repose sur une grosse partie de recherches et mon imagination a évoluée dans l'intimité de cette famille. Après, c'est l'instinct qui agit pour supposer et imaginer ce qui se passe dans cette face cachée. Je ne pense pas que le fils, futur Roi soit aussi populaire que la Reine. Les britanniques préfèrent les Reines." "Le paradoxe, c'est qu'avec Blair Premier Ministre, la modernité a été apportée, mais les traditions restent aussi en place. C'est gens-là représente ma vie, les britanniques, on a toujours cela derrière la tête et cette histoire raconte beaucoup de choses sur mon pays. Pour la Princesse Diana, je pense que c'est un accident, il suffit de voir le tunnel de l'Alma où cela c'est produit."
"En Angleterre, le film a été bien reçu, personne ne l'a encore attaqué. C'est vrai et conforme à la réalité, d'après ceux qui connaissent le milieu Royal."
"Helen Mireen m'a été proposée pour le rôle de la Reine, elle représente bien son personnage. Je n'avais idée qu'elle puisse ressembler à ce point à la Reine, c'est mystérieux. Elle ne vit pas en Angleterre, elle m'a paru idéale tout de suite, elle peut être effrayante et distante. Elle aime les chevaux. Au fur et à mesure du travail, on a pensé à ce que tout soit crédible."
"Le simple fait d'être britannique à suscité ce film, on ne peut échapper à cet Etat. En 1947, j'ai connu la Reine, elle est entrée dans ma vie déjà avec les timbres poste et son image est partout en Angleterre. Quand à Lady Di, je ne trouvais pas intéressant de la mettre en scène, mais ce que la famille Royale lui a fait subir était déplorable, c'est ce qui a primé pour moi. On ouvrait la presse britannique, on tombait sur elle régulièrement, donc on ne pouvait l'ignorer. Elle a tenu tête à la famille, c'est ce qui a touché les gens. Mettre en scène un Premier Ministre travailliste qui sauve la Monarchie est certes ironique, le film est un thème très shakespearien. L'institution en elle-même est ridicule, la Reine est intéressante comme femme. La Démocratie et la Monarchie coincent quelque-part ensemble pour gouverner le pays. Je me considère plus comme un sujet, que comme un citoyen, c'est humiliant. On n'a pas le choix, il faut être démocrate et monarchiste à la fois."
Photo et propos recueillis par Gérard Chargé.
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