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MAIN DANS LA MAIN

( 11 Votes )

MAIN DANS LA MAINZoom Coup de Pouce

Sortie : le 19 Décembre 2012

VU - 3 Zooms

Film français
Réalisé
par Valérie Donzelli
Avec Valérie Lemercier…
Comédie – 1h25 -
Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews avec la réalisatrice et avec Valérie Lemercier et Jérémie Elkaïm au Cézanne à Aix en Provence.

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FILM DE CLÔTURE DU
13ème FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM D'ARRAS 2012

SÉLECTION OFFICIELLE EN COMPÉTITION DU
7ème FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE ROME 2012
 
MAIN DANS LA MAINTitre original : Main dans la main

Distributeur : Wild Bunch Distribution


Musique originale de Peter Von Poehl

Site officiel : http://www.maindanslamain-lefilm.com

Avec aussi : Jérémie Elkaïm, Béatrice De Staël, Valérie Donzelli, Philippe Laudenbach, Eric Lartigau, Katia Lewkowicz, François Rollin, Sébastien Noiré…


L'histoire : Quand Hélène Marchal et Joachim Fox se rencontrent, ils ont chacun des vies bien différentes. Hélène dirige la prestigieuse école de danse de l’Opéra Garnier, Joachim, lui, est l’employé d’un miroitier de province. Mais une force étrange les unit. Au point que, sans qu’ils puissent comprendre ni comment ni pourquoi, ils ne peuvent plus se séparer. C’est physiquement impossible. Comme si de l’instant de leur rencontre Hélène et Joachim se mettaient malgré eux à valser dans un infernal duo...

 
Notre avis : Nous avions déjà été séduit par "La reine des pommes" et "La guerre est déclaré", ce troisième film nous confirme que la collaboration Valérie Donzelli/Jérémie Elkaïm fonctionne toujours aussi bien en nous proposant des films différents, avec de vrais points de vue cinématographiques, qui nous parlent. Ici, c'est une histoire d'amour atypique qui nous est contée, mêlant humour, tendresse et paranormal. C'est frais, naturel et les personnages nous touchent. Une métaphore sur la dépendance amoureuse, l'attraction, le rejet de l'autre et l'acceptation de l'amour enfin, faisant table rase de tous les poncifs narratifs en passant par tous les stades avec simplicité. Par amour, le renoncement à un style de vie est parfois bénéfique, c'est ce que nous raconte cette histoire interprétée sans artifices par tous les comédiens. Valérie Lemercier, comme on ne l'a jamais vu, est tout à fait à l'aise dans cet univers créatif. Un film sincère que l'on prend plaisir à voir. Prenez-vous par la main et allez-y ! Gérard Chargé - 3 Zooms -
 
Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews avec la réalisatrice et avec Valérie Lemercier et Jérémie Elkaïm au Cézanne à Aix en Provence.

Jérémie Elkaïm "On ne s'attendait pas à ce que "La guerre est déclarée" soit si bien accueilli et autant vu et ce film-là est né, pendant le montage de "La guerre est déclarée", Valérie (Donzelli) avait le désir de se projeter dans une nouvelle aventure tout de suite. Et très vite les choses se sont mises en place de façon très naturelle. Il y avait l'envie pour Valérie (Donzelli), d'écrire pour Valérie (Lemercier). On se connaît depuis longtemps avec Valérie Lemercier, mais on pouvait avoir peur de ne pas être à la hauteur et de décevoir, car on est reparti avec la même petite famille de cinéma, que pour les deux premiers films de Valérie Donzelli, et y inviter Valérie Lemercier, c'était une petite appréhension. Elle qui est habituée aux grandes familles, elle s'est bien prêtée au jeu... Pour parler d'amour, car le film est une histoire d'amour : je ne crois pas en l'amour sécuritaire et on joue avec ça."

Valérie Donzelli "Le processus de création et d'écriture est un petit peu différent de mes autres films : Gilles Marchand est avec Jérémie et moi, à l''écriture de celui-ci. Le désir premier, pour appeler Gilles, c'était de faire aussi une comédie et je voulais travailler avec lui, pour le côté brillant qu'il peut apporter sur l'ossature et la structure d'un scénario. C'est Gilles qui m'a montré la chorégraphie de Pina Bauch, que le personnage de Jérémie refait dans le film. Je trouvais cette chorégraphie assez intéressante par rapport au film, je voulais que le personnage la refasse à l'identique et après, c'est devenu un jeu pour incorporer ça au scénario. Je suis partie de la dépendance affective pour cette histoire et pas sur l'attirance, et qu'il y a à un moment, quelque chose de plus fort, qui rompt cette dépendance. J'adore le fait que l'on puisse dévier des choses quotidiennes, avec la répétition de petits gestes, ça devient de la danse comme disait Caroline Carlson et c'est une expression qui m'est restée : c'est un peu ça l'idée du film. L'idée de cette fusion qui était au point de départ la dépendance, puis l'idée qu'ils soient coller par ce charme qui tombe sur eux : tout cela amenait un filigrane qui tournait autour de la danse. Au départ, le film s'appelait "Respire", et tout d'un coup "Main dans la main" est apparu et ça m'a plu, que ce soit une expression, comme "La reine des pommes" ou "La guerre est déclarée", c'est une boucle par rapport à mes trois films. C'est ensuite, que la chanson d'Elie et Jacno s'est imposée, car mon titre m'a rappelé leur chanson. Et quand on l'a réécoutée, on trouvait que cela correspondait au film. C'est le processus inverse de "La reine des pommes", Jérémie m'avait fait écouter la chanson et j'avais donné le titre là tout de suite avant l'écriture."

 
Gilles Marchand "Une fois que l'on a eu pas mal d'éléments du scénario, après une séance de travaille, Valérie (Donzelli) a eu l'idée que ces deux personnages allaient rester coller. C'était quelque chose de fantastique et de très burlesque que l'attirance fasse qu'ils allaient être inséparables dans leurs déplacements, avec cette fusion fantastique. On aurait pu être dans une logique de règle américaine, mais Valérie a désobéi à cette règle, car elle aime la vitesse, l'émotion et les règles pour les transgresser. Il fallait trouver un moyen pour rompre ça aussi, c'est ce qui fait que le film mélange les genres et c'est bien."

 
Jérémie Elkaïm "Oui, je suis en collant dans le film, avec mes gros cuissots, je ne vous parlerais pas des moqueries de mes petits camarades, mais je n'ai pas peur du ridicule. Je vous parlerais de ce que l'on appelle "la trousse" pour les hommes, que l'on utilise dans les ballets à l'Opéra, là où on a tourné. Un accessoire qui aide ou pas les danseurs, dans leur virilité qui se garnit de coton et qui se place devant les parties génitales. J'ai compris pourquoi, les danseurs l'utilisaient, car c'est une façon esthétique, qui donne une uniformité dans l'aspect des "paquettos" (rires), alors qu'il n'y aurait plus d'uniformité si chacun restait à l'aspect naturel au moulage du collant de danse."


 
Valérie Lemercier "Pour moi, c'était une façon nouvelle de travailler, avec une petite équipe de 10 personnes. Le processus a été plus long, car le tournage a commencé, puis il s'est arrêté,a recommencé, ils sont partis en promotion à l'étranger pour "La guerre est déclarée". Quand nous sommes allés tourner à New York, il y a eu encore un arrêt, c'est un film fait par épisodes, mais j'ai adoré tourner avec cette petite équipe, parce que Valérie et Jérémie savent s'entourer de techniciens moins formatés que je fréquente habituellement sur les plateaux. Des gens plus "couteaux suisses" comme dit Jérémie. C'est intéressant d'être dans un cadre comme ça. Quand il fallait se déplacer, c'était le temps d'y aller, il n'y avait pas 100 personnes à remuer. Pour faire des films différents et je pense que celui-ci l'est, il faut les fabriquer aussi de façons différentes. Je suis allé dans cette aventure, parce que j'ai trouvé que c'était libre, différent et qu'elle avait raison de faire les choses de cette façon. Je suis prête à refaire un film avec eux, dès demain : demain, la main dans la main (rires)."

 

Propos recueillis par Gérard Chargé.

Photos : Gérard Chargé/Marion Mercier

 

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