Zoom Coup de Foudre
Sortie : le 25 Avril 2012
VU - 4 Zooms
Film français
Ecrit et réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte d'après leur pièce de théâtre
Avec Patrick Bruel…
Comédie – 1h30 -
Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews avec les réalisateurs, avec Patrick Bruel et Valérie Benguigui au Cézanne à Aix en Provence + Charles Berling aux 16èmes Rencontres du Cinéma de Gérardmer 2012 et INTERVIEWS VIDEO avec les réalisateurs et Judith El Zein à Gérardmer 2012.
Votez en cliquant sur une étoile : de je n'aime pas... à j'aime à la folie
2èmes RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DU SUD 2012
16èmes RENCONTRES DU CINEMA DE GERARDMER 2012
Titre original : Le prénom
Distributeur : Pathé Distribution
Musique originale de ?
Site officiel : NC
Avec aussi : Charles Berling, Valérie Benguigui, Françoise Fabian, Judith El Zein, Yaniss Lespert, Guillaume de Tonquedec, Miren Pradier, Alexis Leprise…
L'histoire : Un homme, la quarantaine triomphante, va être père pour la première fois. Invité à dîner chez sa sœur et son beau-frère, il y retrouve un ami d’enfance.
En attendant l’arrivée de sa jeune épouse éternellement en retard, on le presse de questions sur sa future paternité dans la bonne humeur générale... Mais quand on lui demande s’il a déjà choisi un prénom pour l’enfant à naître, sa réponse plonge la famille dans le chaos...
Notre avis : Une comédie jubilatoire, intelligente, aux dialogues percutants et aux rebondissements multiples, qui n'engendrent que la bonne humeur et la réflexion. les cinq comédiens, sont en tous points remarquables. Patrick Bruel, ne nous avait jamais autant fait rire au cinéma, une grande première. C'est champagne et caviar à la fois et c'est rare, pour insister sur la réussite d'un tel bijoux, dont le transfert de la scène au cinéma s'est effectué avec une grande virtuosité, avec encore plus de force et de conviction. Que de surprises nous attendent, qu'il ne faut surtout pas révéler aux futurs spectateurs, comme les gens de théâtre avaient su le faire en son temps. "Le prénom" est un moment à ne manquer sous aucun prétexte. Gérard Chargé - 4 Zooms -
INTERVIEWS VIDEO avec les réalisateurs et Judith El Zein aux 16èmes Rencontres du Cinéma de Gerardmer 2012.
Interviews réalisées par Gérard Chargé et
Prise de vue/Montage : Stéphane Humbert
Présentation : Jennifer Wui
Alexandre de La Patellière
« Avec l’enchaînement de la pièce, puis du film, tout c’est fait dans le même mouvement. C’est une expérience étonnante. Ce qui est important pour nous, c’est que le film s’inscrit dans la France d’aujourd’hui, il est question de férocité généreuse. Le regard est vu de l’intérieur, on ne juge pas, on aime nos personnages. L'essentiel, c'est que l'on fasse rire. nous avons tourné dans la continuité, avec deux caméras en permanence. On était très loin de la fragmentation des films, tels qui sont faits habituellement. On s'est servi de Charles qui n'avait pas joué sur scène, comme un bélier, pour faire rentrer la vie. »
Matthieu Delaporte « Avec Alex, on vient du cinéma. Avec l’écriture de la pièce, on avait vécu une grande liberté de travail et tout est allé très vite. Le passage à l’écran, c’est posé tout de suite. On a eu un an pour préparer le film, pendant que la pièce se jouait au théâtre Edouard VII. Toutes les représentations étaient filmées. On a donc vu ce qu’il ne fallait pas faire pour le film, et peaufiner les choses et les réécrire. On a réinventé des choses avec les acteurs, cela donnait de la liberté supplémentaire. Dans cette pièce, il y a beaucoup de nous avec Alex, on n’a pas eu à pousser nos familles pour prendre nos marques. J’ai trois enfants, Alex en a deux, ils ont tous des prénoms originaux, et l’entourage ne peut pas s’empêcher de commenter. »
Patrick Bruel « J’ai tout de suite su que ce serait un film un jour, j’ai eu un coup de cœur pour l’écriture. Avec les représentations, il y avait le spectre que cela irait aussi loin. C’est une pièce très intelligente et c’était aller au bout de cette aventure incroyable. Pour faire le film, on avait la chance de maîtriser le texte, donc très vite, on pouvait passer à des propositions nouvelles de la part des auteurs ou de nous les comédiens. On cherchait de nouvelles choses en permanence. j'ai énormément regardé les films de Sacha Guitry : ils sont modernes dans le jeu. Il faisait ses films, de la même façon après les avoir jouées sur scène. Il n'y a plus besoin de rien faire, les émotions sont là. Sur le fond, mon personnage est un brave mec, il dédramatise le dîner familial, mais ça va très loin, car il se fait attaquer sur ce fond-là qui va loin. C'est de cette façon-là, que tout part en "live" dans les familles et qu'il arrive des cataclysme. Je pense que l'on peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui : il faut faire attention quand on fait des vannes. il y a une limite, et il y a des gens qui tueraient pour un bon mot. Il y a 25 ans, dans la première pièce que j'avais joué, je faisais rire. Dans la vie, j'aime beaucoup rire et dans mes tournées sur scène, j'y inclus des sketches. Cela me fait très plaisir de savoir que ce qui m'avait fait hurler de rire à la lecture de cette pièce, était restitué sur scène et maintenant dans le film. Au théâtre, on contrôle, mais au cinéma, il ne faut pas se rater. On a pris un tel plaisir avec cette aventure, que l'on n'a pas vu le temps passer, même avec les heures supplémentaires. »
Judith El Zein
« Charles y est allé complétement, il a apporté la guerre. Au théâtre Jean-Michel ne me faisait pas peur. Charles a fait monter mon personnage en puissance, nos répliques étaient devenues plus cinglantes. »
Charles Berling
« N'ayant pas joué dans la pièce comme mes quatre petits camarades, je pense que ma présence nouvelle était utile. Ils avaient tous beaucoup d'expérience, il fallait les rattraper et c'est un avantage, car l'équipe tenait le rythme. Ils avaient fait 250 représentations, le tournage leur ramenait quelque chose de plus, il ne les asséchait pas et ils proposaient plein de choses. Les acteurs et les réalisateurs si imprégnés, je sentais que cela leur donnait une liberté pour tenter des choses. J'ai senti, que les cinq acteurs, nous étions très complémentaires et que tout le monde était à sa place. Ce rôle là, représente tout ce que pour des idées, on était prêts à faire quand on était jeunes. Les idées pour lesquelles on était prêts à se battre, me sont revenues à l'esprit. Je ne suis pas allé dans le sens de Jean-Michel, qui était plus âgé pour le rôle au théâtre. ce genre de rôle résume ma vie avec les intellectuels et sur l'élaboration de belles théories et des idées qui sont loin de la réalité de la société d'aujourd'hui. On sent ce décalage. »
Valérie Benguigui
« Habituellement, je travaille beaucoup en amont pour un film : là je n'ai pas travaillé, à force de jouer la pièce, nous étions devenus les personnages. Le fait de travailler le rôle sur scène, autant de temps avant, est une chance pour des comédiens. Il y a des films comiques, où on peut accentuer les choses. Là c'était du caviar dès l'écriture ! »
Photos et propos recueillis par Gérard Chargé.