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BELLE COMME LA FEMME D'UN AUTRE

( 18 Votes )

BELLE COMME LA FEMME D'UN AUTREZoom Comédie

Sortie : le 22 Janvier 2014

VU - 3 Zooms

Film français
Réalisé
par Catherine Castel
Avec Olivier Marchal…
Comédie – 1h30 -

Rencontre Ciné Zooms Photos, Images Vidéo et Interviews avec la réalisatrice, avec Audrey Fleurot et Olivier Marchal à Paris.

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BELLE COMME LA FEMME D'UN AUTRE
 
Titre original : Belle comme la femme d'un autre

Distributeur : Rezo Films


Musique originale de Gast Waltzing

BELLE COMME LA FEMME D'UN AUTRE
Site officiel :  http://www.rezofilms.com
 
Avec aussi : Zabou Breitman, Audrey Fleurot, Isabelle Candelier, Alban Ivanoff, Yves Jacques, Charlie Dupont, Ludovic Pinette, Benjamin Ramon, Michel Nabokoff…


BELLE COMME LA FEMME D'UN AUTRE
 
 
L'histoire : Clémence est d'une jalousie maladive. Pour éprouver la loyauté de Gabriel qui la demande en mariage, elle lui envoie à son insu la belle Olivia, testeuse de fidélité…
 
 

BELLE COMME LA FEMME D'UN AUTRENotre avis : Le second long métrage de la réalisatrice de "48 heures par jour", se laisse voir avec plaisir, par la situation exposée et par des comédiens qui rendent crédible cette histoire, interprétant des rôles attachants. Une comédie amusante, qui nous révèle que ce genre de chose : les testeuses de fidélité, nous viennent des Etas-Unis qui les ont mises sur le marché en premier, attention messieurs ! Mais attention aussi mesdames, ne pas tenter le diable, c'est surprenant aussi. Quelques scènes amusantes amenées par des situations cocasses, avec lesquelles, même les comédiens de second plan, s'en sortent plutôt bien et qui font fonctionner avec naturel, des quiproquos et un fait imprévisible au dénouement. Les personnages arrivent à être touchants et on s'y attache. Le personnage de Zabou qui joue cette future femme jalouse amène de la dérision, dans cette histoire très contemporaine où l'amour devrait être un acte sincère et de confiance de nos jours face à toutes les tentations créées par les nouvelles technologies. Gérard Chargé 3 Zooms - 
 
Rencontre Ciné Zooms Photos, Images Vidéo et Interviews avec la réalisatrice, avec Audrey Fleurot et Olivier Marchal à Paris. 
 
Petites phrases extraites de la rencontre effectuée à Paris de la conférence de presse province, avec Catherine Castel, Audrey Fleurot et Olivier Marchal.
- La réalisatrice Catherine Castel nous définie : l'infidélité, la polygamie qui est décrite dans le film avec un mormon et de l'origine des testeuses.
- Audrey Fleurot nous parle de l'écho en elle du sujet, de la complexité de l'acteur, de qui est son personnage et de son image de femme fatale "elle peut aussi bien jouer autre chose".
- Olivier Marchal conclu sur la complexité de la fidélité.
Images et réalisation : Gérard Chargé 
 
Catherine Castel : "J'aime le rythme de ce film, le rôle de la femme rentre dedans, pour provoquer les réactions d'un homme un peu perdu. J'aime aussi, les rapports entre les hommes et les femmes, l'amour et la fidélité. La fidélité, n'est pas la même selon les époques, mais ce qui reste, c'est la souffrance. Ce qui me fascine aujourd’hui, c’est le paradoxe dans lequel se situe le rapport amoureux. Le couple a été débarrassé des arrangements et autres convenances du mariage bourgeois, (un mari et une femme pour toute la vie), les femmes ont acquis leur indépendance, et la vie en couple est basée sur un seul critère : l’amour. C’est ce qui fait sa force et sa fragilité. Un seul être doit remplacer tous les autres, il y a une exigence et un désir d’absolu. Dans le même temps, on nous invite à l’adultère au travers notamment de sites internet qui s’affichent jusque dans le métro. C’est une officialisation de la tromperie, traitée comme quelque chose d’anodin, de léger, presque de rigolo. Pourtant, la souffrance liée à la l’infidélité est toujours la même. Et le paradoxe entre désir d’absolu et amour consommation créait de l’angoisse et de la jalousie hypertrophiée. Avant on faisait les poches, aujourd’hui on fouille dans les téléphones portables et les ordinateurs, ou on envoie des testeuses ou des testeurs de fidélité... Je trouve ça suicidaire et c’est cette contradiction qui m’intéressait."
"Dans le film, Clémence est une névrotique jalouse. Elle est cinglée. En commençant à écrire ce scénario je savais qu’elle testait la fidélité de son mec pour casser son couple. Inconsciemment, bien sûr. Savoir qu’il l’a trompé est finalement un soulagement à son angoisse. La fin de la souffrance que constitue son doute, et la satisfaction, même douloureuse, de se donner raison. Savoir si elle est trompée ou s’il lui est fidèle est plus important pour elle que de se demander au jour le jour si son bonheur avec cet homme durera..." 
 
"Et il fallait que le personnage joué par Olivier, ne soit pas un coureur, sinon, il n'y avait pas d'histoire. Olivia, que joue Audrey, fait bien son boulot et en même temps, c'est pas une salope et elle fait ça pour pouvoir ouvrir son bar à cocktaïls." 
 

 
"J’ai choisi Audrey pour deux raisons : je ne voulais pas que l'homme quitte sa future femme pour une minette, or Audrey a un physique de femme.hollywoodienne. Elle est complètement décalée par rapport aux femmes qu’on voit dans la rue. C'est une bombe rousse élégante, et sublimement belle et, quand je l’ai rencontrée, elle m’a très bien parlé du personnage. Elle avait tout compris d’Agathe/Olivia, cette fille 
qui vient d’un milieu modeste, qui veut vraiment y arriver, qui a un objectif et qui va s’y tenir. Ce n’est pas une romantique, c’est une dure. C’est difficile à jouer car c’est un personnage de femme qui se bat mais qui va pourtant devoir baisser la garde au moment où elle s’y attend le moins. Et à mes yeux, Audrey avait ce talent précieux de jouer les deux facettes de ce personnage.... J'aime tous mes personnages, ils sont tous sauvés. Tous changent et la vie nous fait tous changer, en fonction des événements et des rencontres..."
 
"La structure d’une comédie doit être très travaillée. je voulais aussi de l’émotion et de la sincérité. Il fallait qu’on sente les doutes et les hésitations des personnages. Il y a dans le film des moments de mélancolie et des moments burlesques. Ce sont des ruptures de ton que je souhaitais, que j’aspirais à réussir même si l’on sait que c’est difficile. Faire rire, mettre de l’humanité dans mes personnages tout en maintenant le rythme."
 
Audrey Fleurot : "Olivia est une jeune femme dont la vie est très compartimentée. Il y a la fille issue d’un milieu populaire, qui sait ce qu’elle veut. Il y a la testeuse, une vision fantasmagorique d’elle-même, qu’elle joue très professionnellement. Elle n’en tire aucune satisfaction, je ne voulais pas en faire un personnage pervers ou une manipulatrice : je voulais qu’on ait de l’empathie pour elle… Et puis il y a l’amoureuse, qui va craquer. Aucune de ces Olivia ne me ressemble, mais un peu toute à la fois car elle font écho en moi. Dans notre métier, la dimension publique fait jouer un rôle : votre image devient ce que le public en fait, elle ne vous appartient plus. Ce qui me plaît dans le métier d’acteur, c’est que vous avez l’autorisation, dans un cadre donné, de mettre en avant une partie de vous qui est parfois refoulée. C’est en cela que cela fait écho au personnage d’Olivia. Il ne faut pas se prendre au jeu du personnage public qui est-vous sans être vous. On ne se rend pas vraiment compte de ce que l’on véhicule. Je n’ai jamais envisagé un rôle en termes 
d’esthétisme, mais c’est très inconfortable pour moi de jouer la belle. Même poser pour des photos m’est difficile. Il y a des filles qui font ça de façon hyper naturelle, moi pas du tout. J’ai donc accepté ce rôle d’Olivia aussi parce que cela n’allait pas vers la facilité : je n’avais jamais joué de femme fatale. Quand je me réveille le matin, je vous assure qu’on peut facilement m’envisager dans un rôle de camionneuse, avec jogging et cheveux gras… Pour en revenir au film, dans de telles circonstances, je pense qu’une femme craquerait aussi, dans un cas similaire… d’autant qu’ils sont à l’hôtel, à La Réunion. Ils ne sont pas chez eux, il y a la distance. C’est une espèce de parenthèse. Il y a l’idée que ce qui se passe à Vegas, se passe à Vegas… Arrêtons de croire que les femmes ne sont que pur esprit. Pour moi, la fidélité se décide à deux. Ce qui est compliqué c’est la malhonnêteté intellectuelle lorsque l’on découvre qu’on n’était pas sur la même longueur d’onde. Après, je pense que la fidélité, ça a été inventé au temps où l’espérance de vie était de 35 ans. Je 
n’ai aucun jugement moral par rapport à ça. Chacun s’arrange avec ça, moi je préfère ne pas savoir. L’important, en couple, c’est d’être honnête l’un avec l’autre. Le rapport à la jalousie aussi c’est compliqué : une jalousie maladive, c’est destructeur, et s’il n’y en a pas on peut trouver ça comme un manque d’intérêt. La jalousie, c’est aussi une marque de désir... Actuellement, je tourne la saison 5 de "Engrenages" et j’enchaînerais avec "Un Village français". Puis du théâtre, j’espère à la rentrée. J'espère peut-être un jour un film avec Olivier Marchal… Et je jouerai un rôle de moche ! (rires)"
 
Olivier Marchal : "Mon rôle est un mec ordinaire, qui a un boulot sympa et qui gagne bien sa vie... Il y avait avec ce film, une problématique que je trouve intéressante. Si je me retrouvais dans le cas de ce personnage-là : qu'est-ce que je ferais ? Qu'est-ce qui est le plus dégueulasse là-dedans ? : est-ce que c'est une femme jalouse qui va mettre une créature sublime dans le lit de son mec pour voir s'il la trompera, ou est-ce c'est le mec qui fait le faut pas face à ce cadeau ? Je n'ai toujours pas la réponse... Aujourd'hui, il y a un mal d'amour : on cherche après l'idéal, mais l'idéal ça n'existe pas et surtout pas en amour."
 
 
Photos et propos recueillis par Gérard Chargé. 
 

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